Certainement que beaucoup d’invités qui avaient reçu le carton d’invitation pensaient que ce serait une modeste cérémonie comme il est de coutume lorsqu’il s’agit surtout d’une modeste organisation de jeunesse.

Mais à la vue des grosses cylindrées qui se rangeaient au dehors et des occupants qui en sortaient, les observateurs ont aussitôt changé d’avis. Pour s’exprimer comme nos amis du côté d’Abidjan, disons que ce ne sera donc pas du petit boucan. Au grand plaisir du principal accueillant qu’était Arsène Ouampeba, président du Mouvement jeunesse citoyenne (MOJENC).

Et quand Zéphirin Diabré, le patron pour l’Afrique et le Moyen-Orient du groupe nucléaire français est arrivé, la conviction de tout un chacun était faite. Le casting a été bien mené et tout était parti pour une cérémonie d’ouverture d’un atelier de formation dont le thème était : « Jeunesse, citoyenneté et valeurs ». L’objectif du MONJEC étant de promouvoir une jeunesse responsable, l’on ne pouvait donc trouver meilleur sujet de discussion que celui-là.

A écouter le président du mouvement, il est d’actualité et du moment. On ne pouvait qu’être d’accord surtout lorsqu’il a fait remarquer que les jeunes sont aujourd’hui confrontés à un certain nombre de crises commençant d’abord dans la cellule familiale. N’est-ce pas là le premier cadre d’éducation pour tout Africain qui aspire à la bonne citoyenneté ?

Les participants à la rencontre, samedi dernier à l’ABMAQ, peuvent tout dire du lancement de l’atelier sauf qu’ils n’ont pas reçu de conseils avisés de personnes-ressources. En effet, après le mot de bienvenue d’Arsène Ouampeba, ont tour à tour pris la parole Augustin Loada du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et le président d’honneur de la manifestation, Zéphirin Diabré.

Tous ont vivement exhorté les jeunes à s’impliquer dans le développement de la nation par un engagement sans failles. Augustin Loada : « Malgré les progrès, nous constatons que la culture démocratique n’est pas bien ancrée…Vous devez vous engager plus activement en tant que cotitulaire de la souveraineté. Ne vendez pas à vil prix votre intelligence ». Zéphirin Diabré abondera dans le même sens que lui, avec les formules chocs qu’on lui connaît :

« Croyez en n’importe quoi, mais croyez à quelque chose. A force de détermination, on force le destin. Le meilleur des péchés, c’est de n’avoir pas embrassé une cause. Si un cadre organisé ne vous plaît pas, créez en un autre ». Des sorties qui devraient normalement réveiller le dynamisme qui sommeillait en chaque auditeur présent qui a sûrement profité, ce jour-là, de cours gratuits en développement personnel.

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga