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CAPACITE D’ACCUEIL DES CITES UNIVERSITAIRES : Un lit pour trente étudiants, selon l’UNEF

Publié le jeudi 12 mars 2009 à 23h51min

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C’est la rentrée des classes et l’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF) sacrifie à la tradition des déclarations de rentrée. Dans la déclaration ci-dessous, cette union fait un état des lieux de l’Université de Ouagadougou. A titre d’exemple, elle estime que la capacité d’accueil des cités universitaires s’est considérablement réduite.

Camarades étudiantes et étudiants, L’UNEF, à l’aube de cette rentrée académique, souhaite à toutes et à tous une bonne rentrée. Elle félicite tous ceux qui, malgré les dures conditions de vie et d’études, ont réussi à leur examen. A ceux qui ont connu un échec, elle adresse ses encouragements. Aux nouveaux bacheliers, l’UNEF leur souhaite la bienvenue. A l’occasion du nouvel an, l’UNEF vous présente ses vœux les meilleurs : santé, succès dans vos examens et entreprises.

Camarades étudiantes et étudiants,

Cette rentrée académique 2008/2009 particulière (rentrée en février au lieu d’octobre) s’effectue dans un contexte national et international spécifique marqué par les crises alimentaire et financière. A l’Université de Ouagadougou, les problèmes qui assaillent les étudiants sont multiples et multiformes, en dépit des efforts consentis par le ministère de tutelle. Sur le plan des infrastructures, malgré l’effectivité des deux nouveaux amphithéâtres I et J, la disproportion entre la capacité d’accueil et le nombre croissant d’étudiants demeure toujours abyssale. Notre union tient une fois de plus à interpeller les autorités à prendre véritablement en main, et le plus tôt serait le mieux, cette question lancinante qu’est la capacité d’accueil de l’Université.

Il est impératif de mettre fin aux fuites en avant pour s’engager résolument dans une recherche de solutions durables pour les problèmes qui minent le campus universitaire. Quant au volet académique, les insuffisances ne sont pas les moindres. Les délibérations tardives et à polémique continuent leur petit bonhomme de chemin. Dans les UFR/LAC et SH, les soutenances restent un combat de titan pour les étudiants. Par ailleurs, l’initiation à l’informatique constitue un problème majeur particulièrement au niveau de l’UFR/SEG. Ainsi, l’UNEF propose la mise en ligne des cours et des corrigés des évaluations au profit des étudiants. Concernant les prestations sociales, les résultats sont mitigés. En effet, malgré l’effectivité de la cité de Kossodo et une certaine amélioration des repas servis dans les restaurants universitaires, ces réalisations restent en deçà des attentes. Avec la destruction de la cité de Zogona et la fermeture des cités de Gounghin 1 et de Tampouy, il y a seulement un lit pour 30 étudiants et à peine un plat pour 2 étudiants.

En outre, le problème de transport se pose avec acuité du fait que l’abonnement n’est pas à la portée de la majorité des étudiants. La question des allocations est encore loin d’être une réalité pour les étudiants. Les conditions draconiennes d’obtention et de renouvellement de l’aide et du prêt FONER doivent être revues et corrigées afin que tous les étudiants en bénéficient. Nous exigeons aussi la révision à la hausse du nombre des bénéficiaires des bourses nationale et intermédiaire. Enfin, la question des libertés d’expression et syndicales se pose plus que jamais. Malgré les arguties des autorités qui tentent à justifier l’installation d’une Police spéciale des universités (P.S.U), l’UNEF exige son retrait au profit d’un réel Service de sécurité des universités (S.S.U) conformément au décret de création.

Camarades étudiantes et étudiants,

L’UNEF appelle l’ensemble des étudiants à rester vigilants et à se mobiliser autour d’elle pour les batailles à venir afin d’exiger des mesures adéquates, efficaces et durables pour des meilleures conditions de vie et d’études des étudiants. Cadre démocratique et ouvert, notre structure n’est animée que par la volonté de lutte et le souci de meilleures conditions des étudiants. Le credo de l’organisation a été la concertation horizontale et verticale en son sein et le dialogue comme arme privilégiée de négociation avec les partenaires extérieurs (c’est-à-dire la concertation positive). L’UNEF se particularise par sa force de distinction entre les luttes objectives pour les intérêts réels des étudiants et celles politico-politiciennes fomentées et pilotées par des consciences extérieures au campus.

Camarades étudiantes et étudiants,

Bonne rentrée ! Bonne année 2009 ! Vive le mouvement étudiant !

Ouagadougou, le 11 mars 2009

"Tous unis pour tous !"

Le comité exécutif national

Le ¨Pays

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Vos commentaires

  • Le 14 mars 2009 à 18:53, par CY Wonder En réponse à : CAPACITE D’ACCUEIL DES CITES UNIVERSITAIRES : Un lit pour trente étudiants, selon l’UNEF

    "...notre structure n’est animée que par la volonté de lutte et le souci de meilleures conditions des étudiants.", mon oeil oui. Pouvez -vous me citer un seul changement positif de la condition de vie des étudiants de l’U.O à laquelle vous avez participé par votre lutte ? Profiteurs, fantoches, marionnettes on vous connait suffisamment, alors ne nous raconter pas de salade. La seule structure crédible qui puisse défendre réellement l’intérêt des étudiants sur le campus sans influence extérieure c’est bien l’ANEB. Cependant les aspirations des nouveaux dirigeants de méner une future carrière politique les a souvent conduit à prendre des décisions subjectives chose qui a contribué à salir l’image de la structure. Est délégué de promotion qui a eu le courage de se porter volontaire de l’être.Ne vous cacher donc pas derrière votre blouse de délégué pour fustiger les autres militants les traiter de fantoches tout simplement parce qu’ils ont eu des idées divergentes aux votres. Nous devons les acquis engrangés jusque là à la promptitude de mobilisation des militants, les leaders du reste ont toujours été absents des champs de bataille "d’ailleurs c’est le soldat qui meurt et rarement monsieur le général" disait Tiken Jah Fakoly.

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