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Médias : La gestion des conflits en question

Publié le mercredi 9 juin 2004 à 07h43min

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Ouagadougou a abrité du 25 au 27 mai 2004, un atelier sous régional de formation des jeunes journalistes sur la gestion de l’information, la prévention des conflits et la promotion de la non-violence via les médias et les NTIC. Cet atelier a connu la participation d’une vingtaine de journalistes provenant de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Burkina Faso.

Organisé par l’ONG Afrique Jeunesse, cet atelier de formation répond à la nécessité de renforcer les compétences des participants par une formation adéquate sur les genres rédactionnels à appliquer aussi bien dans le traitement de l’information liée à la prévention qu’à celui se rapportant à la gestion des conflits ; et le contexte actuel marqué par la révolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication, outils indispensables de travail et de gestion de l’information, s’y prête de manière pertinente.

En réalité, les récents évènements au Libéria, en Sierra Léone, en Guinée Bissau, en Guinée Conakry, en Côte d’Ivoire, au Nigeria, pour ne citer que ces exemples, ont révélé que les médias n’assument toujours pas leur responsabilité sociale et contribuent ainsi à envenimer les situations de conflits. En effet, les journalistes disposent d’une capacité immense à influencer les opinions, notamment celle du jeune public.

De ce fait, le jeune journaliste estime-t-on, en tant que témoin des faits qu’il relate « est appelé selon les exigences de son métier, à observer une impartialité et une objectivité professionnelle dans le traitement de l’information surtout que nous sommes à une période où nombre d’événements présagent des conflits ».
Le coordonnateur du réseau Afrique Jeunesse, Daniel Da HIEN explique que l’objectif global de l’atelier est de promouvoir dans l’esprit des jeunes les pratiques de non-violence et de renforcer la compréhension et la paix sociale, en Afrique de l’Ouest par le canal des médias et les NTIC.

En effet, il s’est agi pour les participants d’échanger les expériences en matière de prévention et de gestion des conflits, de définir les stratégiques de mise en place de mécanismes de prévention et de gestion des conflits tant au niveau national que régional, de connaître les potentiels des NTIC dans les actions de prévention et de gestion des conflits et enfin de définir et adopter une stratégie novatrice sous-régionale de communication entre journalistes pour un changement qualificatif de comportement des populations face à la recrudescence de la violence et de la xénophobie.

Pendant l’atelier, les participants ont eu droit à quatre communications à savoir "NTIC et prévention des conflits" par le professeur Serges Théophile BALIMA, « méthodes traditionnelles de prévention et de gestion des conflits » par le magistrat Faco OUATTARA, « gestion de l’information pour la prévention et les cas de crise ou conflits » par le journaliste René SEBGO et « la liberté de presse et ses limites » qui a été animée par un autre magistrat, M. Robert ZERBO.

Au total, l’ONG Afrique Jeunesse en offrant ce type de formation aux journalistes de la sous-région a, à en croire son coordonnateur, le souci de préserver l’Afrique de l’Ouest d’éventuels spectres des conflits fratricides et inutiles en valorisant le principe bien connu « mieux vaut prévenir que guérir ».

Selon Daniel Da Hien, « c’est cette prise de conscience dès maintenant qui déterminera l’aptitude de la jeunesse africaine, non seulement à tolérer les différences d’opinions et d’être, mais aussi à bâtir une société de démocratie capable d’enclencher une culture de tolérance et de paix ».

Par Ben Alex BEOGO
L’Opinion

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