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Gratuité des manuels scolaires : Les libraires de Bobo-Dioulasso apprécient

Publié le mercredi 19 septembre 2007 à 07h49min

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L’Etat burkinabè a décidé de rendre, à partir de cette année scolaire, les manuels gratuits. Cette mesure est diversement appréciée. Nous avons rencontré des libraires qui ont exprimé leurs craintes et formulé des souhaits quant à l’application de cette décision.

Adama Ouédraogo : Le fait de donner gratuitement les manuels aux établissements scolaires ne nous arrange pas du tout. Qu’allons-nous manger si on donne les livres aux parents d’élèves. Nous souhaitons que l’Etat trouve d’autres formules pour aider les parents d’élèves et nous laisser vendre nos livres. Il peut par exemple rendre les scolarités gratuites. Cela aura pour avantage de donner encore plus de moyens aux parents pour acheter les fournitures scolaires de leurs enfants. C’est presque la rentrée, mais nos articles ne s’achètent pas. Nous ne savons que faire alors que nous devons payer les impôts et des taxes.

Cyril Dabiré : Depuis l’annonce de la mesure de gratuité des manuels scolaires, l’affluence a baissé au niveau de nos librairies. Les ventes ont diminué alors que nous serons taxés par les impôts. Les services de contrôle des prix et des fournitures passeront également pour vérifier les prix pratiqués. C’est là notre inquiétude. Mais par expérience, nous attendons de voir pour mieux témoigner. Nous nous affolons alors que les choses peuvent se passer autrement. Nous attendons de voir.

Samuel Ouédraogo : La mesure prise par l’Etat pour donner gratuitement les manuels est une bonne chose. Elle permettra à ceux qui n’ont pas de moyens, d’envoyer leurs enfants à l’école. Bien sûr, la mesure ne fera pas marcher nos affaires, mais nous avons les fournitures de bureaux que nous pouvons vendre. Si l’Etat a des moyens de continuer cette politique de distribution gratuite de manuel, il n’y a pas de problèmes, dans le cas contraire, nous reprendrons notre marché.

Blaise Sanou : La vente des manuels scolaires au niveau des libraires a diminué depuis l’annonce de la gratuité des manuels. Les livres de lecture, les cahiers, les petits articles ne s’achètent plus. Les parents d’élèves s’intéressent maintenant beaucoup plus à la scolarité qu’aux fournitures. L’Etat devrait aussi penser à nous les libraires en prenant par exemple en charge la moitié chez les libraires. La mesure peut continuer. Mais nous souhaitons que l’Etat achète les stocks des manuels qui sont actuellement chez les libraires pour les distribuer gratuitement aux élèves. Cela nous arrangerait.

Adaman DRABO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 20 septembre 2007 à 19:53 En réponse à : > Gratuité des manuels scolaires : Les libraires de Bobo-Dioulasso apprécient

    Mes Chers Compatriotes,

    Vraiment, grand bravo à Madame Odile BONKOUNGOU-BALIMA et à l’ensemble du Gouvernement du Burkina Faso pour la gratuité des manuels scolaires. Nous sommes convaincu que le Burkina va dans le bon sens. Petit à petit, nous viendrons à bout des besoins les plus élémentaires du peuple burkinabé. Me Kéré, France.

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