LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Gratuité des manuels scolaires : A chaque élève sa dotation

Publié le vendredi 24 août 2007 à 07h03min

PARTAGER :                          

Le ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation a annoncé officiellement à la presse la consolidation de la gratuité des manuels scolaires dans toutes les écoles primaires (publiques et privées) du Burkina Faso à partir de la prochaine rentrée scolaire. C’était au cours d’une rencontre à Ouagadougou le 23 août 2007.

"Les parents d’élèves ne doivent pas payer de manuels scolaires au Burkina Faso pour leurs enfants au primaire durant l’année 2007-2008" est le message que le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA), Odile Bonkoungou veut partager avec l’ensemble des populations, à travers l’organisation d’un point de presse.

La rencontre, qui a regroupé dans la matinée d’hier 23 août 2007, le ministre, ses collaborateurs et les hommes de médias, s’est déroulée autour de la gratuité des manuels scolaires dans toutes les écoles primaires publiques et privées au pays des Hommes intègres. La mesure de la gratuité n’est pas nouvelle, mais celle-ci va atteindre une dimension record, a tenu à préciser Mme Marie Odile Bonkoungou. En effet, annonce-t-elle, ce sont plus de 3,5 millions d’exemplaires de manuels scolaires qui seront distribués gratuitement au titre de l’année scolaire 2007-2008.

Les livres, à entendre Mme le ministre, sont déjà stockés dans les magasins de la Direction d’allocation de moyens spécifiques aux écoles (DAMSE). Des propos confirmés sur place par le responsable de ladite direction M. Issaka Kaboré également présent à la conférence de presse. Il reste à les faire parvenir aux 322 Circonscriptions d’éducation de base (CEB), puis aux écoles. Le processus de distribution, rassure Odile Bonkoungou, débutera à partir du 27 août prochain conformément à un programme qui s’étalera jusqu’au 30 septembre 2007 (voir encadré 2).

Treize (13 camions sont mobilisés à cet effet. Selon les statistiques du MEBA, le lot de livres à distribuer "incessamment aux écoles, permettra d’atteindre le ratio d’un livre par élève, surtout en lecture, calcul et observation . Il est aussi prévu un livret-guide de maître par enseignant et par discipline. Jusque-là, a rappelé le ministre, la première phase du Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB-2003-2006) avec ses 3 670 114 manuels scolaires distribués avait permis l’atteinte du ratio 1 livre pour deux élèves (voire plus) et de 1livret guide-maître par enseignant.

Et le MEBA ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. "Pour maintenir et renforcer ces ratios, il est prévu désormais, chaque année durant la deuxième phase du PDDEB, la distribution d’au moins deux millions de manuels scolaires (livres de l’élève et guides de maître toutes disciplines confondues)", parole du ministre Odile Bonkoungou. Pour ce faire, poursuit-elle, 10 300 000 exemplaires de manuels scolaires ont été commandés dont plus de 5 300 000 déjà livrés et le reste en cours de livraison. Une approche d’anticipation donc pour éviter ou gérer au mieux les ruptures et retards de livraison.

Des responsabilités dans la gestion

La gestion des manuels scolaires gracieusement octroyés par le gouvernement burkinabè aux élèves se fait dans un dispositif qui implique différents acteurs du système éducatif, allant de l’élève à la DAMSE. La DAMSE, structure de stockage des manuels, en assure la répartition entre les DREBA (Directions régionales de l’enseignement de base), les DPEBA (Directions provinciales) et les CEB, conformément aux besoins exprimés par celles-ci. Le transport des colis vers les CEB revient également à la DAMSE. A son tour, le responsable de chaque CEB doit assurer l’acheminement des manuels jusqu’aux écoles. Tout cela, sous le contrôle, le suivi et la supervision de la DREBA ou de la DPEBA.

Une fois dans les écoles, les directeurs et autres associations de parents d’élèves sont mis à contribution pour s’assurer de la bonne gestion et surtout de l’entretien des livres. Les manuels scolaires étant une propriété de l’école, le directeur, aidé par les maîtres des différentes classes, doit veiller à ce que ceux-ci soient couverts et protégés contre les intempéries.
Tout ce mécanisme de distribution saura-t-il empêcher les cas de détournements de manuels qui se retrouveront en vente sur le marché ? Question de journaliste.

A cette préoccupation, Marie Odile Bonkoungou s’est voulue on ne peut plus rassurante. L’acheminement des livres étant toujours accompagné de bordereau, les indélicatesses peuvent être remontées et les coupables de vols décelés, a-t-elle expliqué. Elle a dans ce sens confié que les cas de détournements déjà révélés les années antérieures ne sont pas restés impunis. Non seulement les coupables ont remboursé, mais aussi ils feront l’objet de sanctions disciplinaires, a défendu Mme le ministre.

Parce que, a-t-elle poursuivi, il ne sera pas admis que des personnes sabotent l’initiative noble du gouvernement de rendre les manuels scolaires gratuits au primaire, facteur déterminant pour la réalisation d’une éducation de qualité.

Koumia Alassane KARAMA


Ne pas confondre "manuels" et "fournitures"

Les "manuels scolaires", c’est-à-dire les livres sont mis gratuitement à la disposition des élèves au primaire, aussi bien dans les écoles publiques que privées. Cela n’est pas toujours le cas des "fournitures scolaires" (cahiers, bics, ...). Certes le cartable minimum ( contenant quelques fournitures scolaires) est offert gratuitement dans les écoles primaires publiques, mais pas dans toutes les écoles primaires privées. Même si l’ambition du gouvernement est d’élargir la gratuité des "fournitures scolaires" aussi à toutes les écoles du Burkina Faso.

K.A.K

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 24 août 2007 à 18:32, par Kanzim En réponse à : > Gratuité des manuels scolaires : A chaque élève sa dotation

    Dommage 4 fois :
    1 : Le ministre appelle cet apport de manuels scolaiers "Une initiative noble du gouvernement". est-ce à dire que le gouvernement perçoit la dotation en manuels comme unacte de charité, d’humanisme ou quoi ? L’Education est droit, et non un don, et il est du devoir régalien de l’Etat d’y souscrire. Mieux, la Constitution en fait un droit. En outre, le Burkina yant souscrit aux Objectifs du Millénaier pour le Développement, se doit de mettre à disposition toutes les mesure et tous les moyens pour aaprocher au maximum, aux Objectifs fixés. On se croirait aux prochaines présidentielles ou législatives, où on confond la justification d’avoir été élus et la justification de son salaier, à des bienfaits personalisés pu autres altruismes déguisés.

    2. Pour les mesures prises contre les éventuels vols (je dirais plutôt les détournements planifiés), il est fait cas de ce que les détourneurs de l’an passé ont remboursé, et que des sanctions disciplinaires seront prises à leur encontre. Dommage : ces sanctions, parce que tardant à venir ou n’étant jamis à venir, perdront leur vertu dissuasive, éducative. A la prise de fonction au Ministère de la fonction publique, il me souvient pourtant d’avoir entendu la même personnalité dire que des choses comme la corruption, les vols et autres malgouvernace changeront et qu’i fallait attendre de voir. La même personnalité nous dit que depuis l’année dernière, des voleurs attendent toujours d’être jugés au sein de son institution.

    3. Le système de gestion des manuels me emble inopérant par le simple fait que les structures de stocakage et de conservation dans les écoles où elles exixtent, ne osnt pas pour la plupart adaptéés ou suffisantes. La gestion de ces manuels créeront d’autres dépenses comme les couvertures, ce qui pèsera sur les coûts de l’éducation : qui va les supporter ? Les parents d’élèves ? Si oui, alors le temps mis entre la décison et l’exécution mùe paraî trop court pour obtenir des parties prenantes et une compréhension et un consensus. Voilà un autre spontanéisme non favorable mais toujours caractéristique de nos politiques éducatives.

    4 : Quand je me suis amusé à discuter avec certains moniteurs et certains parents d’élèves du préscolaire, ils tombaient des nues à m’entedre dire que l’Enseignement de Base allait regrouper les maternelles. Ceci démontre que depuis des lustres, la communication entre l’Offre et la demande au MEBA est inopérante, sinon existante : des intevenants du système éducatif, ou mieux, des éléments actifs de la communauté éducative ne sait pas que même la précédente Loi d’Orientation sur l’Education me donnait raison. A ce propos, le DPEBA du Houet lui ême dit avoir dit aux militants du SNEAB ce que’on lui a dit. Dans le jargon de l’éducation on appelle cela "Méthode Pscitacique", en référence au perroquet qui entend et répète ce qu’on lui a dit, qui ingurgite et dégurgite ce qu’il a appris. La rencontre, plutôt que d’être informative, devait être plutôt une de réflexion, sur la réforme, et les strétgies d’application au Houet. Malheureusement cela ne peut pas être le cas, parce qu’il faut d’abord être informé si l’on veut discutre. Et pour s’informer, il faut qu’il y ait une source et un support ; malheureusement, il est difficile de trouver les documenst sur la réforme ; même pas sur le site fantôme du MEBA. "Dommages"

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Finies les vacances, vive la rentrée scolaire !
Il y a école et école