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Marie-Hélène Le Goff, nouvelle directrice du campus numérique francophone de Ouagadougou

Publié le mercredi 19 mai 2004 à 10h40min

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Depuis quelques mois, le campus numérique francophone de Ouagadougou a une nouvelle responsable en la personne de Marie-Hélène Le Goff. Nous l’avons rencontrée pour parler de la vie de son institution et surtout des grands événements que le monde francophone s’apprête à vivre au Burkina cette année.

Qui est la nouvelle directrice du Campus numérique francophone de Ouagadougou ?

Mon nom est Marie-Hélène Le Goff, j’ai été responsable du Campus numérique francophone de Bamako de juin 1999 à mars 2004 dont j’ai moi-même coordonné la mise en œuvre. Diplômée d’une maîtrise de documentation, j’ai suivi à distance l’année dernière, le DESS UTICEF (Utilisation des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement et la formation) de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg. Je suis sortie major de ma promotion avec une mention très bien. Je suis ainsi devenue une spécialiste de la formation à distance.

Comment se passe votre installation dans le milieu universitaire et francophone burkinabè ?

Lors de le semaine de la Francophonie en mars 2004, j’ai accompagné le Directeur du Bureau Afrique de l’Ouest de l’AUF, M. Bonaventure Mvé-Ondo, en mission au Burkina Faso pour les activités liées à cet événement (inauguration du CAI de Bobo-Dioulasso, inauguration du pôle d’excellence du président Alfred Traoré). Cela m’a permis d’avoir une passation de service devant les autorités locales (universitaires et francophones) en présence de Mme Turmaine, l’ancienne directrice du Campus numérique francophone de Ouagadougou (CNFO).

A la mi-avril, le Campus numérique francophone de Ouagadougou a organisé en partenariat avec le projet d’appui à l’enseignement supérieur du SCAC de Ouagadougou (PAESUP) une formation des décideurs des universités burkinabè. J’ai ainsi pu rencontrer tous les directeurs d’UFR, vice-présidents de l’Université de Ouagadougou et autorités de l’Université de Bobo-Dioulasso et de l’ENSK. Cela a été pour moi l’occasion de présenter les services offerts par le CNFO et plus largement les programmes de l’AUF déployés au Burkina Faso dont le CNFO est le relais.

Par ailleurs, concernant le milieu francophone burkinabè, déjà lors de ma mission au Burkina Faso pour la fête de la Francophonie, j’avais eu l’occasion de rencontrer M. Paul Ismaël Ouédraogo, le délégué général du CNOF. Depuis je suis allée plusieurs fois à la Commission national pour la Francophonie pour la préparation du 10ème sommet.

Par contre, depuis mon arrivée, je n’ai pas eu le temps d’avoir une démarche systématique pour rencontrer le milieu universitaire et francophone burkinabè. En effet, dès ma prise de fonction à Ouagadougou le 13 avril dernier, j’ai été plongée dans l’organisation du colloque sur le développement durable.

Le monde francophone est en pleine préparation du 10è sommet qui aura lieu à Ouaga en novembre prochain. Avez-vous pris le train en marche ? Comment cela se passe-t-il pour vous qui venez d’arriver à Ouagadougou ?

J’ai pris le train en marche. Le Burkina Faso est le cœur de la francophonie en cette année 2004, aussi de nombreux évènements annexes sont prévus en amont et pendant la durée du Sommet.

C’est ainsi que j’ai pu représenter Mme Le Recteur de l’AUF au Forum syndical francophone organisé par le Confédération internationale des syndicats libres (CISCL) en collaboration avec l’Agence intergouvernemental de la Francophonie (AIF) qui s’est tenu à Ouagadougou du jeudi 13 au samedi 15 mai 2004. Cette rencontre avait été organisée pour préparer le contribution des organisations syndicales francophones membres de la CISCL en vue du prochain Sommet.

A l’occasion du Xe Sommet de la Francophonie, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) organisera plusieurs manifestations :

- La remise du prix El Fasi (tous les deux ans à l’occasion des Sommets) et la remise des deux prix scientifiques de l’AUF

- Le lancement du site sur l’Histoire du Burkina Faso et des Etats voisins.
Le site sur l’histoire du Burkina et des Etats voisins, dont l’Agence universitaire de la Francophonie coordonne la création, a pour objectif de mettre à disposition du public universitaire (étudiants, jeunes chercheurs et enseignants-chercheurs) les productions actuelles et mises à jour de la recherche historique sur le Burkina Faso et sa région. Créé en partenariat avec des institutions, parmi lesquelles l’université de Ouagadougou et l’Association des Historiens Africains, ainsi que des chercheurs du Burkina et de la région, le site sera hébergé à Ouagadougou. Son inauguration et sa mise en ligne sont programmées pour l’ouverture du Xe Sommet de la Francophonie (26-27 novembre 2004).

Au niveau du CNFO, depuis ma prise de fonction, j’ai rencontré les universitaires burkinabè spécialistes du domaine ainsi que les chercheurs du CNRST. Pour ceux d’entre eux pour lesquels c’était nécessaire, nous les avons formés à l’utilisation des TIC et leur avons créé une adresse électronique sur notre serveur.

- Un atelier universitaire d’écriture électronique <http://www.atelier-oulipo.auf.org> .
A l’occasion du Xe Sommet de la Francophonie, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et le festival « Les Correspondances » de Manosque lancent, en partenariat avec Le Monde.fr, un atelier universitaire d’écriture électronique, dont les contributions paraîtront dans un volume publié par les Editions Mille et Une Nuits, et présenté au Sommet de Ouagadougou (novembre 2004).

Intitulé Mille milliards de poèmes francophones, cet atelier propose à chaque participant l’écriture de trois textes poétiques et un texte libre. En additionnant les contributions, il s’agira donc d’obtenir le portrait poétique d’une sorte de village planétaire francophone.

Au niveau du CNFO, depuis ma prise de fonction, j’ai organisé une réunion d’informations pour les étudiants de l’Université de Ouagadougou avec l’appui de M. Salaka SANOU, directeur des presses universitaires de Ouagadougou. Nous avons formé les vingt étudiants retenus pour participer à cet atelier à l’utilisation d’un ordinateur et à l’usage du courrier électronique. Depuis, une salle de formation du CNFO leur est mise à disposition un jour par semaine afin qu’ils puissent envoyer leur contributions et leurs questions aux auteurs de l’OULIPO qui animent cet atelier.

L’une des manifestations phares de ce sommet est le colloque sur le développement durable organisé par l’AUF à Ouaga en début juin ; où en sont les préparatifs ?

Les préparatifs du colloque, qui sera précédé le 31 mai et le 1er juin par les premières Journées scientifiques communes des réseaux de chercheurs concernant la langue, sont déjà bien avancés.

Nous attendons plus de 300 participants et organisateurs résidant dans les pays suivants : Afrique du Sud, Algérie, Belgique, Bénin, Bulgarie, Burundi, Cameroun, Canada-Québec, Canada - Nouveau-Brunswick, Colombie, Danemark, Comores, Congo- Brazzaville, Côte d’Ivoire, France, France (Guadeloupe), France (Guyane), Gabon, Haïti, Inde, Italie, Kenya, Laos, Liban, Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Moldavie, Monaco, Niger, Nigeria, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Roumanie, Sénégal, Suisse, Togo, Tunisie et Vietnam.

Le programme complet du colloque est désormais disponible sur le site Internet du colloque à l’adresse suivante www.francophonie-durable.org (section « programme »). Comme il est indiqué dans ce programme, la matinée du 1er juin sera réservée aux inscriptions des personnes qui souhaiteraient participer aux différents ateliers en tant que « candidats libres » qui s’ajouteront donc aux personnes étrangères. En tout nous nous attendons à accueillir entre 400 à 500 personnes.

En plus des communications orales inscrites au programme, 52 personnes ont été invitées par le Comité scientifique du colloque à présenter leurs communications sous forme d’affiches. Nous sommes donc en train de préparer avec l’Université de Ouagadougou dans le grand bâtiment belge où se trouve les locaux du CNFO, un espace consacré à la présentation de ces communications sous forme d’affiches ainsi qu’un espace de stands d’exposition car quelques organismes (universitaires internationaux ou de la société civile) ont sollicité directement le Comité scientifique pour exposer des livres ou / et des affiches liés aux problématiques du colloque.

Que dire de plus, si ce n’est que les actes du colloque sont déjà partis chez notre imprimeur à Ouagadougou.

D’une manière générale, quelle est la place du Campus numérique dans ces préparatifs ?

Le vendredi 5 mars 2004 s’est tenue sous la présidence du Pr. Joseph Paré, Président de l’Université de Ouagadougou, Président du Comité d’organisation du colloque : développement durable leçon et perspectives, la première réunion du Comité d’organisation dudit colloque (CNOC). Le CNOC comprend environ 30 membres. La plupart sont issus de l’Université de Ouagadougou, mais il y a aussi notamment deux membres issus de la Commission nationale pour la Francophonie et deux personnes du Campus numérique : M. Louis-Gonzague Adam, chargé de communication au CNFO, et moi-même. Ainsi le CNFO de l’AUF avec l’Université de Ouagadougou, par le biais du Comité national d’organisation du colloque (CNOC), s’occupent de l’organisation logistique du colloque.

Depuis cette date, le CNOC se réunit de manière régulière. Cinq commissions ont été créées :
- la commission santé
- la commission sécurité
- la commission transport - logistique
- la commission accueil - protocole - communication
- la commission hébergement-restauration
Ces commissions se réunissent également de manière régulière. Le CNFO participe très largement aux activités des trois dernières commissions.

Par ailleurs, le Campus numérique en tant qu’implantation de l’Agence universitaire de la Francophonie a un rôle important dans les préparatifs de ce colloque. Notamment toutes les réservations d’avion et d’hôtels ont été faites pour l’AUF et plus particulièrement par le CNFO sur ce dernier point.

Par ailleurs, 5 employés de l’AUF travaillant dans la sous-région Afrique de l’Ouest viendront à la fin du mois de mai 2004 en appui à l’équipe locale du CNFO pour la finalisation des préparatifs et pour le bon déroulement du colloque. M. Christophe Versieux, responsable des affaires institutionnelles à l’AUF sera lui dès le 22 mai à Ouagadougou pour la dernière ligne droite car c’est lui qui assiste M. Jean-Pierre Asselin de Beauville, chargé de la coordination générale du colloque au niveau de l’AUF.

De Centre SYFED/REFER, on est passé au Campus numérique francophone de Ouagadougou qui est établi dans de nouveaux locaux ; comment se porte votre institution ?

L’Agence universitaire de la Francophonie se porte bien au Burkina Faso, pour preuve, l’inauguration en mars dernier d’un Centre d’accès à l’information (CAI) à l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso. Concernant le Campus numérique francophone de Ouagadougou, selon mes premières impressions, nous avons déjà un public d’abonnés fidèles mais certains services gagneraient à être mieux connus par le public universitaire, notamment la nouvelle offre de formations ouvertes à distance proposée par l’AUF et ses partenaires <http://www.auf.org/formation-distance> .

La mise en oeuvre de ce dispositif donnera au CNF de Ouagadougou de nouvelles responsabilités : accueil régulier d’étudiants ce qui mobilisera sans doute une salle de formation en permanence, liaison avec les universités partenaires pour les dossiers d’inscription, encaissement de la participation financière des candidats sélectionnés, boursiers ou non, aide à la recherche de stages en entreprises pour les étudiants (de nombreux diplômes proposés sont des licences ou des masters professionnels incluant des stages), organisation et surveillance des examens, expédition des copies, identification d’enseignants locaux susceptibles d’assurer un tutorat à distance comme en présentiel, partenariats institutionnels à rechercher etc.

Enfin, lors de la prochaine réunion du Conseil national d’orientation du Campus (dont la date reste à fixer), je proposerai de nouveaux axes de travail en commun avec les universitaires, et notamment avec les enseignants. J’ai beaucoup d’idées de projets que je pourrais initier, mais je vais devoir attendre que les événements liés au Sommet soient passés pour pouvoir étudier leurs mises en œuvre et nouer de nouveaux partenariats.

Cyriaque Paré

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