Les raisons de cette acrobatie des hommes sont diverses et multiples. Et s’il y a fautes, elles doivent être le plus souvent partagées.

En effet, autant il y a des hommes insatiables, courant toujours de nouvelles conquêtes, tout autant il y a des femmes (épouses) qui ne font rien pour donner le meilleur d’elles-mêmes à leur époux,
ce qui, naturellement donne à ces derniers des alibis pour se trouver "un deuxième bureau". Et comme on le sait, le deuxième lorgne toujours la place du premier. Cela se vérifie aisément dans les conquêtes du pouvoir d’Etat. Avec cet objectif ainsi ciblé, tous les coups bas sont permis.

Ainsi avec beaucoup de savoir-faire et surtout avec de cynisme, ces femmes entretenues au dehors vont libérer leur génie créateur pour satisfaire leur homme dans le domaine culinaire, dans celui de l’accueil et de tous les autres petits soins et bien sûr, dans le domaine non moins important, de l’acte sexuel. L’homme devient ainsi sans le savoir et peut être sans le vouloir l’arbitre du jeu de ses deux femmes. Chaque fois qu’il est avec l’une d’elles, il se lancera au jeu des comparaisons : entre les deux-là, quelle est la meilleure ? Qui parle mieux ? Qui fait mieux ? Qui se comporte mieux ?

Entre nous, disons tout de suite qu’il y a quelque chose de malsain dans une telle atmosphère. Quand on commence à juger son épouse, la mère de ses enfants par rapport à une autre femme, il y a quelque chose d’inique.
Mais le "deuxième bureau" ne se contentera pas seulement de bien faire, question de s’attirer les faveurs de l’homme. Elle va gravir l’échelon du démontage, du dénigrement, des calomnies et accusations de la première. Pour cela, elle ne manquera pas d’occasion pour dire à son homme de passage que sa tenue est mal repassée, que sa femme ne sait pas faire la cuisine etc.

Elle va prétendre avoir été insultée par elle, qu’elle l’a humiliée en public. Elle ne manquera pas de dire que celle qui est à la maison gaspille l’argent du ménage et même qu’elle n’est pas sérieuse. Bref ! le "deuxième bureau" fera tout pour empoisonner l’atmosphère et semer la zizanie dans la famille, pour enfin se présenter, comme l’élément de salut pour l’homme.

Elle fera plus et pire. Elle commencera à provoquer d’une façon ou d’une autre la femme légitime, si ce n’est pas en faisant tout pour se faire connaître d’elle, c’est en appelant à la maison pour demander à parler au chef de famille.

Inutile de demander au "deuxième bureau" d’avoir de la retenue dans son comportement et dans ses propos. Elle ne le voudra pas. N’est-elle pas là pour tout chambouler ? Le plus drôle dans tout cela, c’est qu’elle veut coûte que coûte avoir l’homme pour elle seule, oubliant que c’est exactement ce qu’elle refuse à la première.
Nous pouvons alors comprendre la douleur de la femme du foyer. Non content de lui "voler" son mari, on passe le temps à la traumatiser. C’est tout sauf humain. Que toute femme cherche et se batte pour avoir un homme, c’est de bonne guerre et c’est légitime. Mais de là, à créer l’enfer chez d’autres, c’est diabolique.

A tous les "deuxièmes bureaux", nous disons : contentez-vous déjà du passage de temps à autre de votre homme chez vous, des poulets braisés et de la boisson fraîche qu’il vous offre, de sa contribution financière pour votre habillement et des condiments etc. De grâce, laissez la femme légitime respirer et vivre en paix. Après tout, c’est de son droit.

Entre temps, scrutez d’autres horizons pour vous lier d’amour sincère avec un homme qui ne sera plus de passage chez vous, mais dans la maison où vous vivrez en épouse légitime. Vous y gagnerez certainement.
Et puis entre nous : êtes-vous sûre que cet homme-là pour lequel vous êtes un "deuxième bureau" n’en a pas un troisième ? C’est dire simplement que vous courez les mêmes risques, les mêmes traumatismes que vous faites courir à la première. Alors, tenez-vous tranquille.

Rock Audacien D. DAMIBA,
Conseiller conjugal
damibashalom@yahoo.fr

Sidwaya