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Lutte contre la pratique de l’excision : Une nouvelle éfficacité pronée

Publié le mardi 3 juillet 2007 à 07h14min

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Une rencontre d’évaluation des actions du Comité national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE) de 1990 à 2005, s’est tenue le 28 juin à Ouagadougou.

Après quinze (15) ans de lutte contre la pratique de l’excision, il est apparu nécessaire au CLNPE de chercher à connaître les résultats de son action et à maîtriser les poches de résistance en vue de réorienter les efforts pour plus d’efficacité. En se réunissant le 28 juin, la centaine d’acteurs impliqués dans la lutte contre la pratique de l’excision, s’est attelée à ce travail de recadrage.

Pour ce faire, elle avait à sa disposition, les résultats de l’étude sur la pratique de l’excision au Burkina, réalisée courant 2006, par la Société africaine d’étude et de conseil. Cette étude révèle que six axes stratégiques d’intervention ont été utilisés par le CNLPE, au cours des quinze années : sensibilisation, formation, recherche opérationnelle, réparation des séquelles de l’excision, répression, lobbying.

En outre, les plans nationaux mis en œuvre au cours de la même période visaient à renforcer les structures chargées de la lutte, l’amélioration des compétences des acteurs, la prise de conscience par les populations des méfaits de l’excision...Ces "multiples" actions seraient à l’origine de la baisse du taux de prévalence qui est passé de 66,35% en 1996 à 49,5% en 2005. Mais les résistances perdurent.

L’excision est toujours pratiquée à tous les âges : naissance, petite enfance, adolescence, avant et après le mariage. Au regard de cette donne, les efforts des acteurs commandent des actions plus grandes sur le terrain, afin d’atteindre la tolérance à zéro d’ici à 2010.

Voilà pourquoi l’atelier de Ouagadougou formulé plusieurs recommandations : organisation de séances de sensibilisation de proximité avec des discussions de groupes en vue d’obtenir une réelle adhésion de la population, tenue d’un atelier national de réflexion sur la loi (mieux définir les sanctions) réorganisation du CLPE en lui attribuant un rôle de pilotage en créant les organes nécessaires et définition de leurs attributions.

Pour sa part, le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Pascaline Tamini a plaidé pour l’implication des communautés religieuses, des leaders d’opinion dans la poursuite de la lutte contre la pratique de l’excision au Burkina Faso.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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