LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Portes ouvertes sur le PDDEB : Communiquer pour mieux appréhender l’avenir

Publié le vendredi 25 mai 2007 à 07h24min

PARTAGER :                          

Le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli procédant au lancement du site web du PDDEB

Les premières journées portes ouvertes sur le Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) se tiennent du 24 au 26 mai 2007 dans notre capitale. La cérémonie de lancement des manifestations, placée sous le patronage du premier ministre, a eu lieu hier jeudi, à l’école Ouaga sud, siège du PDDEB.

Pauvreté et ignorance sont des fléaux récurrents en Afrique et dans bien d’autres parties du globe. Le Burkina, qui ne fait pas exception à cette règle, multiplie les initiatives pour faire de son système éducatif un véritable instrument de développement. C’est dans le sens de cette démarche qu’a été adopté en 1999 le Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB).

Après quatre années de mise en œuvre, le programme est en passe d’amorcer le virage de la phase II de son exécution, qui couvrira la période 2008-2010. Pourtant, constate Ibrahima Kaboré, secrétaire permanent du PDDEB, malgré tous les acquis enregistrés, des interrogations persistent encore dans une partie de l’opinion publique quant à la pertinence des résultats obtenus (voir encadré).

« C’est pour apporter des réponses appropriées à ces questionnements, que la tenue des présentes journées a été rendue nécessaire ». Il s’agira donc, durant ces 72 heures, de :
- fournir au public les informations justes relatives au PDDEB ;
- communier avec l’ensemble des partenaires afin de renforcer l’esprit de concertation et de complémentarité entre le MEBA et le reste des acteurs

- réunir enfin, autour d’une table, journalistes et communicateurs en vue d’échanger sur tous les grands dossiers relatifs a la mise en œuvre du PDDEB. Les présentes journées, il faut le rappeler, ont été placées sous le thème : « Le PDDEB, enjeux et perspectives pour le développement de l’éducation de base au Burkina Faso ».

De l’aveu de Mme Odile Bonkoungou, ministre de l’Enseignement de base, elles participent de la volonté du gouvernement de donner plus de visibilité aux actions qu’il mène en faveur de notre peuple en matière d’éducation de base.

Ces efforts, précisera M. Patrice Tranchant, directeur adjoint de l’Agence française de développement (AFD) et chef de file des partenaires techniques et financiers, devront se traduire, dans le contexte burkinabé, par des choix politiques clairs et des réalisations ambitieuses. « Nous resterons solidaires avec le Burkina, pour que tous ses enfants et non pas quelques- uns reçoivent une éducation durable ».

Mme Bonkoungou, tout en renouvelant sa gratitude à l’ensemble de ceux qui soutiennent le PDDEB, les a invités à garder la même disponibilité « afin qu’ensemble nous puissions faire de ce programme un instrument encore plus performant dans la lutte contre l’ignorance et la pauvreté dans notre pays ».

Notons que le clou de cette cérémonie inaugurale aura été le lancement officiel, par le premier ministre Paramanga Ernest Yonly, du Portail Web du PDDEB, sur le www.sp-pddeb.org Par ce canal, un Burkinabè vivant à Londres a offert des fournitures scolaires ainsi que du matériel roulant.

H. Marie Ouédraogo


Quelques acquis chiffrés du PDDEB (source MEBA)

- le taux brut de scolarisation est passé de 44,4% en 2000/2001 à 66,6% ;
- les effectifs des nouveaux inscrits au CP1 au niveau national ont atteint le chiffre de 305.954, dont 45,08% de filles ;
- le nombre d’inscrits en alphabétisation initiale est passé de 122 497 en 2000/2001 à 197 412 en 2004/2005

Programme du week-end

Vendredi 25 mai 8h : visite de l’école le Château au secteur 30 de Ouagadougou, et entretien du ministre de l’Enseignement de base avec les élèves à partir de 10h, atelier sur la communication pour l’éducation et le développement, à l’hôtel Somkièta,

samedi 26 mai, à partir de 9h : match de football, ministère de l’Enseignement de base/partenaires techniques et financiers, sur le terrain de l’école Ouaga sud.

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 26 mai 2007 à 11:26, par Harry En réponse à : > Portes ouvertes sur le PDDEB : Communiquer pour mieux appréhender l’avenir

    Salut !
    Je pense que le PDDEB est une bonne initiative mais au regard des resultats pratiques sa contribution au développement qualitatif de l’éducation reste très insuffisant. En effet notre enseignement de base a connu une regression qualitative depuis que le système de choix multiple est utilisé pour sélectionner les enseignants lors des concours et accentué par le raccourcissement de la durée de la formation de deux à un an. Est ce ceux qui avaient conçu le programme de formation de deux ans qui ont mal refléchi et faire perdre à notre pays du temps et de l’argent pour former les enseignants ou c’est les nouveaux experts qui ont conçu un programme d’une année aussi performant que celui de deux ans qui existait ? Bravo à ces derniers alors !!!
    De façon pratique aujoirdh’hui beaucoup d’élèves qui n’ont pas la moyenne passent en classe superieur, parfois avec mois de 02 de moyenne et aux examens du CEPE chaque circconscription se débrouille pour atteindre un pourcentage de succès sinon l’inspection n’aura pas travaillé. Pourquoi ne pas faire une évaluation qualitative et quantitative à la fois plutôt que de nous informer des taux de 66% atteint alors que même au CM des élèves ne savent pas écrire leur nom ? Le développement est toujours qualitatif et c’est la croissance qui est quantitative si je me trompe pas. A entendre le représentant des partenaires je cite : "Nous resterons solidaires avec le Burkina, pour que tous ses enfants et non pas quelques- uns reçoivent une éducation durable ».je pense qu’un volet qualité de l’enseignement doit être développé dans le PDDEB sinon c’est un programme d’amélioration du taux d’inscription à l’école même si cela n’est pas mal aussi.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique