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Descente musclée des GSP dans un bar à Diapaga : On a évité le pire

Publié le samedi 13 janvier 2007 à 08h57min

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Dans la nuit du 11 au 12 janvier dernier, des éléments de la garde de sécurité pénitentiaire de Diapaga ont fait irruption dans l’auberge communale de Diapaga où s’est produit une véritable chasse à l’homme.

De sources bien informées, la perte d’un portefeuille contenant treize mille (13 000) F CFA au cours d’un bal organisé à l’occasion de la Saint Sylvestre le 31 décembre serait la goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase.
Les mêmes sources indiquent que c’est aux environs de 20 heures que six éléments de la GSP armés de ceinturons ont pris d’assaut le bar. Sans crier gare ils se jettent sur le gérant, le passent à tabac avant de s’en prendre aux clients qui avaient eu la malchance d’être au mauvais endroit au mauvais moment.

Les mêmes sources indiquent qu’après avoir accompli leur forfait, ils se seraient repliés en prenant soin de vider la caisse du gérant. Partie, comme une traînée de poudre, la nouvelle va provoquer un véritable tollé au sein de la jeunesse qui se mobilise dans la matinée du 12 janvier pour des actes de vandalisme.

Une situation qui sera jugulée grâce au tact des autorités locales avec à leur tête, le haut-commissaire qui convoque un comité de crise qui va regrouper le procureur près le tribunal de première instance de Diapaga, le commandant de la brigade territoriale de Diapaga, le directeur provincial de la police nationale et les représentants des jeunes. Toute chose qui a permis de baisser la tension.

Les autorités ont déploré de tels actes et souhaité que les uns et les autres cultivent la paix, la tolérance, l’humilité au détriment de tous actes de barbarie qui compromettent la quiétude des populations. En attendant que des dispositions soient prises par les plus hautes autorités, les populations ont été invitées à vaquer à leurs occupations.

Tirons donc notre chapeau aux autorités qui ont pesé de tout leur poids pour éviter un bain de sang inutile.
Comme quoi dans un Etat de droit, l’homme de tenue doit être le dernier rempart du citoyen en danger, et non celui-là qui a des comportements qui lui font peur.

Boureima LIDO
AIB/Tapoa

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 14 janvier 2007 à 12:27, par Tiga En réponse à : > Descente musclée des GSP dans un bar à Diapaga : On a évité le pire

    On peut bien tirer "notre chapeau aux autorités locales pour leur diplomatie qui a évitée un bain de sang" mais là n’est pas l’essentiel à mon avis. Il faut que les plus hautes autorités du pays, à commencer par le président du Faso, réagissent pour mettre fin à cette tyranie des hommes en tenue sur les civils. Il ne reste plus que les gardes forestiers et les pompiers "qui n’ont pas encore bastonné leurs civils". C’est inconcevable pour un pays qui se dit démocratique. Et c’est surtout lourd de danger pour le pays car si aujourd’hui la diplomatie des autorités locales a éviter le pire qu’en sera -ti’il demain ?
    Je l’ai dit dans une précedente contribution, cette succession de bastonnade de civils ressemble à un plan ourdi pour destabiliser le regime. Certains ont repondu que ça se passe depuis. C’est déshonnorant pour le Burkina. Et l’ampleur que cela à pris ces derniers temps m’inquiète. Pendant combien de temps les populations civils vont continuer à supportet ça ? Ne reveillons pas le diable qui dors en nous. Nous ne somme pas différents des autres peuples qui s’entretue.
    La solution est que tout homme de tenue coupable de bastonanade sur des civils innoents doit être jugé, condamné et radié de son corps. c’est ça le remède pour éviter le pire. Ils peuvent faire recours à la justice comme tout citoyen. Ou sont les organisations de defenses des droits de l’homme dans tout ça ?

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