Ouahigouya : Un planteur de chanvre abattu par un gendarme
Une patrouille effectuée par des éléments de la gendarmerie dans les vergers du secteur 13 de Ouahigouya, où un réseau cultivait du chanvre indien, s’est achevée par un drame le mercredi 04 octobre 2006.
Selon certaines informations les pandores auraient été mis au courant de la culture de chanvre indien dans les vergers par un réseau de consommateurs et de vendeurs de drogue.
Arrivés sur les lieux, à en croire une source proche de la gendarmerie, les éléments de service auraient trouvé une partie de la came, récoltée et mise au séchage. Encerclés, les membres du réseau auraient tenté de prendre la poudre d’escampette et ce sont les tirs de sommation des agents qui auraient atteint Gaoussou Ouédraogo, la tête d’affiche du groupe.
Gravement blessé, c’est dans le véhicule des sapeurs-pompiers, venus pour le secours, que Gaoussou, la trentaine bien sonnée, est décédé avant d’atteindre les services d’urgences de l’hôpital de Ouahigouya.
Selon d’autres sources, la victime aurait menacé le pandore avec une machette et ce dernier se serait défendu par des tirs de sommation. Certains membres de la famille ne nient pas la familiarité de la victime avec la drogue, mais condamnent la manière dont elle a été tuée. Ils pensent, à la vue de la blessure, que Gaoussou a été buté dans le dos.
La maréchaussée nous a dit regretter la situation, tout en se gardant de donner des détails au risque, selon celle-ci, d’entraver l’enquête en cours. Gaoussou Ouédraogo, aurait déjà séjourné quelques mois à la Maison d’arrêt et de correction de Ouahigouya pour une histoire de drogue. Après l’échec de ses activités commerciales, la victime se serait retranchée dans les vergers où elle se débrouillait dans la maraîchéculture.
Les gendarmes auraient effectué plusieurs descentes sur les lieux auparavant et à son domicile au secteur n° 5 de Ouahigouya sans pouvoir mettre la main sur lui. Il laisse derrière lui, deux enfants et une femme enceinte. Soupçonnant une maladresse des gendarmes, Noufou Ouédraogo, président du Centre de formation de football Naba-Kango, parent de la victime, aurait alerté, avant l’enterrement le jeudi 5 octobre 2006, les autorités judiciaires et le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples(MBDHP), mais les notables de la famille l’auraient dissuadé, lui suggérant de ne pas trop insister sur l’affaire, le priant de laisser tout "entre les mains de Dieu".
Emery Albert Ouédraogo
L’Observateur
Vos commentaires
1. Le 10 octobre 2006 à 09:17 En réponse à : > Ouahigouya : Un planteur de chanvre abattu par un gendarme
Il faut que les parents portent plainte on ne peut pas abattre quelqu’un comme ça parce qu’il a osé cultiver la Drogue même interdite. Une vie humaine est sacrée mettez-vous un seul instant à la place des parents. A comparer cette infraction à d’autres dans ce pays où coupables et commenditaires circulent librement c’est insupportable.
Le 10 octobre 2006 à 11:32 En réponse à : > Ouahigouya : Un planteur de chanvre abattu par un gendarme
les burkinabè doivent se montrer exigeants lorsque certains actes effectués dans des conditions non élucidées ont été commis.Une enquête doit être effectuée pour établir la vérité sur ce qui s’est passé.Cela permettra soit de disculper l’agent soit d’établir sa responsabilité.Toujours est-il que cette démarche montrera notre attachement à certaines valeurs telle que la vie. Si le flou demeure sur cette affaire, cela dessert aussi bien la famille( qui n’aura pas droit à la vérité et à une eventuelle réparation) que l’agent sur lequel plannera toujours une sorte de présomption de responsabilité sinon de culpabilité. Sanwé !