Dès que la guichetière remet l’argent au Monsieur, celui-ci ne prend pas la peine de le recompter, bien qu’une consigne avertit tout usager de prendre le soin de s’assurer au guichet de l’exactitude de son opération. Le Monsieur quitte la banque sans s’apercevoir de rien.

Quelques jours plus tard, le même client se présente pour un autre retrait. Dès qu’il posa son chèque, la guichetière le reconnaît à travers son nom. Elle attira son attention sur le manquant de la somme qui lui a été remise la dernière fois. Séance tenante, la dame fait le reliquat et le tendit au Monsieur, perdu dans un grand étonnement. « Je m’en suis rendu compte quand je clôturais ma caisse » a t-elle expliqué. Celui-ci avait cru avoir perdu cet argent pendant ses courses. Voilà un acte qui confirme l’intégrité toujours perceptible de certains habitants du Burkina Faso.

L’honnêteté manifestée par cette guichetière est un cas d’école dans un environnement où l’enrichissement illicite n’est plus un délit. La morale agonise, dit-on au Burkina Faso, mais il y a toujours des individus comme la dame de la BCB pour témoigner encore de l’intégrité des Burkinabé.

Sidwaya