Sidi Napon, manager FIFA : “La loi Sarko, qui lui-même n’est pas Français, de souche va compliquer le travail”
Le 4 juin dernier, dans les couloirs de l’hôtel Le Bristol où était hébergé le Président du Faso en tournée en France dans le cadre des Assises sur la coopération décentralisée, nous avons rencontré Sidi NAPON,ex-joueur des Etalons, l’équipe nationale de football.
Nous lui avons tendu notre micro. Un entretien simple et sincère sur ses activités et ses relations avec les Burkinabè évoluant dans les différents clubs de football de l’Hexagone.
M. Sidi NAPON, qu’est-ce que vous devenez ?
Sidi NAPON(SN) : Je vis à Paris toujours et je suis manager FIFA. J’ai un boulot qui me permet de placer les jeunes joueurs un peu partout. Je suis donc dans mon domaine de prédilection après ma carrière de footballeur.
Comment cela se passe -t-il ; avez-vous une bonne écurie ?
SN : Je commence tout doucement, j’ai un jeune à Guingamp, un autre au Racing ... Surtout je travaille beaucoup avec les jeunes. J’envoie aussi des jeunes au niveau de l’Asie, notamment au Qatar. J’ai 3 joueurs qui évoluent là-bas. J’ai aussi un jeune qui joue en Belgique. Je viens d’avoir ma licence (l’année dernière seulement), donc c’est un début pour moi. Néanmoins j’ai beaucoup de demandes.
Sont-ils des Burkinabé ?
SN : Ce ne sont pas que des Burkinabé ; moi je travaille avec tout le monde. S’il y a des Burkinabé qui veulent travailler avec moi, ils peuvent venir. Mais en général ce sont des Français, des Camerounais, etc.
Pouvons-nous avoir quelques noms, quelques clubs ?
SN : j’ai un jeune du nom de Vinto KEVIN qui est à Guingamp, il a 18 ans et va bientôt signer son contrat. Il a même été présélectionné pour l’équipe de France. J’ai aussi deux jeunes en Asie (BATIONO et Mohamed SANFO) qui sont du Burkina ; j’ai d’autres joueurs qui émergent ici mais qui ne sont pas connus. Ils évoluent en CFA, et en National. En un mot je n’ai pas mal de personnes que je manage.
Ca se passent donc bien pour vous et pour eux ?
SN : Dans l’ensemble ça se passe bien pour eux parce que c’est le joueur qui profite des retombées. S’il fait une bonne carrière c’est tant mieux pour lui. Nous en tant que manager, on fait le maximum pour que le joueur soit dans les meilleures conditions, dans les bons clubs et le reste c’est à lui de prouver, de se faire sa place.
Avez-vous mis en place une structure, éventuellement au Burkina afin de vous apporter les joueurs ?
SN : Je n’ai pas attendu d’avoir ma licence pour le faire ; j’ai des structures au niveau de Bobo-Dioulasso depuis que je suis en Europe. Au secteur 12 à Bobo où je jouais au ballon, j’ai toujours une équipe qui continue de jouer. J’ai un responsable du nom de Oumar DIABY qui s’en occupe. C’est lui qui est mon correspondant au niveau du Burkina et il s’occupe de tout. Il détecte les joueurs et m’informe et moi je fais le reste ici . Il représente mes yeux et mes oreilles au Burkina.
Comment se comportent globalement les Burkinabé qui sont en Europe ? Avez- vous des contacts avec ces joueurs ?
SN : Maintenant je ne les appelle plus, parce que je les appelais avant. J’appelais tous les joueurs pour prendre des nouvelles ; il m’est arrivé de me déplacer en Hollande, en Belgique..., pour voir comment ils évoluent. Mais finalement j’ai arrêté parce que je ne comprenais pas leurs attitudes. Moi en tant que grand frère, j’espérais faire quelque chose pour le rapprochement ; mais eux ils ne donnent même pas un coup de fil. C’est moi qui appelle chaque fois, mais c’est fini maintenant. Celui qui m’appelle, je le rappelle. Aujourd’hui aucun joueur ne peut dire que je ne l’ai jamais appelé. Je ne vais pas passer ma vie entière à les appeler et à courir derrière eux ; ça me coûte cher aussi. Voilà le problème des Burkinabè. C’est pourquoi je ne travaille pas particulièrement avec eux. Celui qui veut travailler avec moi devrait être sérieux autrement c’est peine perdue.
Moi je suis Franco-Burkinabè, j’ai la nationalité française. C’est dire que je n’ai pas de problème de papiers et je travaille avec des Français qui sont en règle. Pour un joueur qui vient du Burkina et qui n’a pas de carte de séjour, il ne peut jouer dans aucun club. Même si tu as un club et que l’année qui suit, tu n’as pas de contrat, tu n’auras pas tes papiers. Nos parents préfèrent les managers blancs aux Noirs ; malheureusement après quand ça chauffe, ceux-ci les abandonnent à eux-mêmes et c’est en ce moment qu’ils nous cherchent. C’est là qu’ils se rendent compte du problème. Or, moi je ne peux pas lâcher un frère ! Je ne peux pas ! Le blanc par contre ce n’est pas son problème. Si tu n’as pas tes papiers il te lâche dans la nature et alors tu es obligé de te cacher et donc de ne plus jouer dans un club.
Donc le fait que vous soyez noir représente un handicap ?
SA : Le noir est un handicap partout. Même avec ses frères noirs il y a problème parce que ceux-ci préfèrent aller chez les managers blancs. Or le manager blanc va traiter son dossier une année pour lui et l’année suivante s’il ne donne pas bien il se barre et le laisse dans la merde. Voilà les problèmes que nous rencontrons. Moi je ne verrai pas un frère burkinabè dans la merde et l’ignorer ; c’est pas possible. Par contre le Blanc lui n’en a rien à foutre. Nos frères quand ils viennent et que tu les appelles, ils te disent qu’ils ont déjà un manager, l’année suivante lorsqu’ils se rendent compte qu’on ne va pas les retenir dans le club alors ils me font appel. C’est là je dis tant pis parce que les joueurs il y en a beaucoup en France, il y en a qui n’ont même pas de problème de papiers parce qu’ils sont nés en France et ils ont la nationalité. Il est donc préférable de travailler avec un homme comme ça que de vouloir travailler avec ton frère qui lui préfère un Blanc. C’est toujours le même problème ici en France avec les joueurs africains.
Avec la nouvelle loi sur l’immigration, est-ce que cela ne va pas compliquer davantage votre travail ?
SN : Bien sûr que cela va compliquer le travail, parce qu’avec la loi SARKO,qui lui-même n’est d’origine) les choses vont devenir encore plus difficiles. Il y a une chose qu’il faut que les gens comprennent en Afrique : c’est que les Blancs n’ont plus besoin de nous ici. Par exemple, nos enfants qui sont ici sont déjà Français (ndlr : il montre son fils qui est avec lui), donc ils n’ont plus besoin de venir chercher en Afrique, ils ont la base sur place ici. Ils ont déjà des Noirs qui sont Français et qui jouent au ballon. Si tu prends l’équipe de France la majorité des joueurs sont des Noirs . Ces Noirs sont tous Français. Donc avec les lois sur l’immigration il sera très difficile de faire venir un joueur africain en France. D’ailleurs, les gens préférent chercher sur place dans les centres de formations. Donc pour venir d’Afrique il faudra être particulièrement doué.
Propos recueillis par Cheick AHMED
L’Opinion
P.-S.
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Vos commentaires
1. Le 7 juillet 2006 à 10:31, par Le Burki En réponse à : > Sidi Napon, manager FIFA : “La loi Sarko, qui lui-même n’est pas Français, de souche va compliquer le travail”
Merci, à Sidi Napon pour son analyse et ses vues. Je regrette juste qu’il ait dans l’entretien utilisé la couleur de peau (les noirs, les blancs) pour fonder ses jugements. Une telle façon de procéder me paraît très simpliste et possède des germes .... disons le, presque racistes. Bien que je le trouve sincère dans ces propos. Pour un homme de sa trempe, il serait plus positif en évitant cette opposition entre les noirs et le blancs. Bon vent !
Le 7 juillet 2006 à 14:59, par Le Prince de Zorgho En réponse à : > Sidi Napon, manager FIFA : “La loi Sarko, qui lui-même n’est pas Français, de souche va compliquer le travail”
Je m’excuse mais c’est parce k’il dit blanc ou noir k’il est raciste. Et encore faut remarker les contextes ou il parle de couleur. Et vraiment cette histoire de racisme commence a prendre une autre tournure. On peut meme plus dire ke mon ami blanc la ou bien mon frere noir ?? Pradon
Le 10 juillet 2006 à 13:02, par injury time En réponse à : > Sidi Napon, manager FIFA : “La loi Sarko, qui lui-même n’est pas Français, de souche va compliquer le travail”
Très belle entreprise que de vouloir aider les jeunes africains. Mais il ne faut pas leur en tenir rigueur quand ils hésitent à composer avec vous. Car au départ, ce sont les managers européens (je préfère ce terme à celui de la couleur de leur peau) qui paient leur billet et une fois arrivée sur le sol européen, il leur est un peu difficile de travailler avec vous, qui n’avez deboursé le moindre centime pour leur voyage. En général, ils ont déjà un contrat d’exclusivité avec ceux-ci, signé depuis l’Afrique.
Dans le management des joueurs africains, je ne pense pas que les managers africains aient le monopole ou la palm de l’honnêtété par rapport aux autres. Tous autant que vous êtes, placent ou tentent de placer les jeunes joueurs ds les équipes moyennant coût de vos prestations. Ce n’est ni plus ni moins, qu’un trafic d’êtres humains.Comme vous, je suis africain vivant depuis des années en europe et j’ai pas de problèmes de papiers non plus. Mais je suis profondément attristé de voir qu’après avoir été victime de l’esclavage, il est indécent que certains d’entre nous continuent (peut-être sans le savoir) de pérénniser cet acte odieux sous d’autres formes. Il n’y a plus d’eldorado en europe. S’il en existe un, c’est chez nous. Travaillons à le rendre possible et réel. Ce point de vue a bien été exprimé par un frère, qui vous considérait comme "un sapeur-pompier". Je n’ai aucune envie de faire de l’angélisme. De grace, managers de tout pays, de tout continent, arretez de faire miroiter des choses aux jeunes africains. Alors que vous savez pertinemment que c’est pour faire du blé sur leur dos et rien d’autres. C’est criminnel de saborder leur avenir et celui du continent. La meilleure des choses pour les jeunes et le foot en afrique, c’est ce que fait Adjovi Boko avec l’aide de Patrick Viera, Bernard Lama et cie au Sénégal : une véritable structure qui forme intellectuellement et professionnellement les gamins en leur permettant de faire du foot. L’avenir du continent s’y trouve. Avec tout le respect, je trouve que être manager (fifa soi-il), c’est être sans scrupule. Excusez ma franchise. Je ne suis pas amateur du langage de bois.
Le 11 juillet 2006 à 12:33 En réponse à : > Sidi Napon, manager FIFA : “La loi Sarko, qui lui-même n’est pas Français, de souche va compliquer le travail”
listen guys and please give us a break i do not agree with him he souldn’t talk that way its really a little bite racist !
all african people like talking that way they don’t want you because you don’t treat them good that’s it
i’m in new york but this is not easy to work with african people they’ll treat you very bad than the us citizens so please behave
and let him know the truth he talks that way because he think he got paper and he think he doesn’t have any propblem get out the hell of here man and also let me tell you please give us a break anyway thanks
paolo new york paul@cunny.edu
Le 14 juillet 2006 à 22:46, par le patriote En réponse à : > Sidi Napon, manager FIFA : “La loi Sarko, qui lui-même n’est pas Français, de souche va compliquer le travail”
Monsieur injury time ! je pense est aigri du fait qu’il n’a pas pu réuissir en Europe et passe son temps à faire la fête au lieu de jouer car quand on est un bon joueur même si tu n’a pas un manager tu peux t’en sortir.
tu est un faut joueur qui n’a pas réussi et tu n’est pas hônnette avec toi même car tu accuse les autres personnes à ta place.Tu a tes papiers maintenant que fait tu ?
Je sais entrain de faire les petits boulots de merde et jouer les petits match du dimanche matin.
Le 15 juillet 2006 à 02:04, par Diaspora En réponse à : > Sidi Napon, manager FIFA : “La loi Sarko, qui lui-même n’est pas Français, de souche va compliquer le travail”
Monsieur le patriote,
Injury time est peut-etre ce que vous dites, peut-être pas. Personne ne sait qui est qui en réalité. Mais je suis d’accord avec son analyse. Certes il ne passe par 4 chemins , il est direct et n’a pas la langue de bois (même s’il dit langage de bois). A le lire je ne pense pas qu’il soit footballeur, mais par contre 1 engagé pr la cause des noirs. Si réellement vous etes patriote, vous conviendrez avec lui que l’avenir du burkina et du continent noir ne se réaliserait pas ds le developpement du foot uniquement. La moralité de son messsage, à mon avis consistait, à dire que ds le foot buisness il y’a bcp d’appélés et peu d’élus. Et que les managers, entrainaient dangeureusement les jeunes africains sur des terrains trè mouvants et incertains pr leur avenir, ds le seul but de pouvoir en tirer un quelconque avantage financier.Et quand ils ne st plus performants,ces managers leur tournent le dos et se jetent sur d’autres proies inocentes. Moralement c’est vrai c’est pas bien. Et c’est comparable à un travail de proxénète.
Ce que je ne partage pas avec vous, c’est votre dedain pr ceux qui font des petits boulots. J’en suis un et Dieu merci mes longues journées me permettent de nourrir ma famille restée au Faso et la scolarité de mes 6 enfts est assurée. En plus j’ai pu leur construire une villa que je n’ai vue que l’année passée. Je suis fier de ce que j’ai pu faire en moins de 10ans au pays grace aux petits boulots comme vous dites. Ne perdez pas ceci de vue : il n’y a pas de sots métiers, il n’ya que des sottes gens. Injury time, merci pour votre ananlyse. Le faso a besoin de personnes comme vous.
Le 19 juillet 2006 à 00:46, par injury time En réponse à : > Sidi Napon, manager FIFA : “La loi Sarko, qui lui-même n’est pas Français, de souche va compliquer le travail”
A Diaspora,
Merci pour votre mot sympa qui me va droit au coeur. Et je pense qu’il représente à mes yeux, une réponse au sieur patriote ; qui a sans doute mal interprété le sens de mes propos. Mais qu’il ne s’y méprenne : son cas n’est pas une généralité. Je ne suis pas footballeur de dimanche matin pr la simple raison que d’une part mon emploi du tps ne me le permet pas et d’autre part je ne suis plus en âge de pratiquer le foot de façon hebdomadaire. Je laisse ce privilège à mes enfts. Un regret de plus ! quant à la fête qu’il me reproche, je la laisse aussi à ma progéniture qui la fait en compagnie de jeunes footballeurs recueillis chez moi, victimes de pseudo-managers. C’est simplement pour eux que je me suis permis de réagir aux propos de M Napon. Je vous en passe les détails.
De loin et de tout coeur, je loue votre loyauté , votre courage et votre fierté au travers de vos réalisations au pays, de votre soutien à la famille restée au pays. Vous êtes pour moi l’exemple même du burkinabé : travailleur et digne. J’aurai bien voulu vous rencontrer, vous connaître personnellement. Où résidez-vous ? moi j’habite Lausanne et de part mon boulot, je me deplace enormément en europe et en amérique du nord. Faites-moi signe et on nouera directement le contact. Ce serait déjà ça. Bien à vous !!!
Le 23 juillet 2006 à 12:23 En réponse à : > Sidi Napon, manager FIFA : “La loi Sarko, qui lui-même n’est pas Français, de souche va compliquer le travail”
Pour tout conctact :
(0033) 6 63.89.06.74
2. Le 7 juillet 2006 à 12:33, par Aziz D. En réponse à : > Sidi Napon, manager FIFA : “La loi Sarko, qui lui-même n’est pas Français, de souche va compliquer le travail”
Rien qu’a la lecture de son nom, on ne peut s’empecher de se rappeler du parcours vaillant de ce frere sous le maillot national. Sidi, nous te sommes toujours reconnaissant ! De surcroit, le voir aujourd’hui essayer de tisser des liens avec les joueurs burkinabe en Europe illustre une autre dimension de la sagesse de l’homme.
Ceci dit, au vu de sa comprehension de la situation en France et ailleurs en Europe vis-a-vis l’immigration. En lieu et place de se faire valloir comme "sapeur-pompier" des malheureux aventuriers, et aussi d’encourager d’une certaine maniere les jeunes burkinabes a s’expatrier, je pense que l’heure a sonne pour que nous, africains, renversions la vapeur. Il est temps pour nous de mettre en place des mesures pour empecher nos jeunes footballeurs de se lancer dans l’eldorado europeen, avec tous les risques que ceci comporte, en particulier avec les nouveaux criteres d’immigrations. J’invite solennellement Mr. Napon a mettre a profit son experience et sa sagesse dans ce sens, au Burkina. Nul doute que son aide pourrait etre precieuse. On ne peut se cacher que ca se resume a lutter contre la pauvrete, mais je crois que dans le domaine du football, il y a des possibilites a exploiter. Mr. Napon a un role a jouer.
3. Le 19 septembre 2006 à 02:32, par Ibi En réponse à : > Sidi Napon, manager FIFA : “La loi Sarko, qui lui-même n’est pas Français, de souche va compliquer le travail”
C’est tellement plat comme échange !
4. Le 22 septembre 2008 à 12:11, par yemata willy En réponse à : Sidi Napon, manager FIFA : “La loi Sarko, qui lui-même n’est pas Français, de souche va compliquer le travail”
bjr.msr sidi napon.je suis mr YEMATA Willy et je suis un jeune camerounais agee de 15 ans,et j evolue en d3 au cameroun dans le poste de gardien de but.et j ai deja en mon actif une preselection dans l equipe cadet du cameroun.j ai lu votre annonce et je m y suis interesser car depuis je suis a la recherche d un manager serieux residant en europe pour pouvoir m orienter dans mes ambitions de devenir footballeur professionnel.ety je dispose deja ded tout mes papiers et de tt le necessaire a savoir passeport,licence,carte national footballeur,video...et gspr que vs entrerez en cvonctet avec moi pour que je vous ebnvoi tt ces documents et pour que vous voyez mes videos.mon email est yematatchiazewillyedmond@yahoo.fr et mon numero de tel est le 23777398190.merci d avance
5. Le 29 décembre 2009 à 21:04 En réponse à : Sidi Napon, manager FIFA : “La loi Sarko, qui lui-même n’est pas Français, de souche va compliquer le travail”
fantastique sidi continue comme tu le fait je sait que tu et un homme droit et super sympa conpare a dautre du milieu pour tavoire conu et joue avec toi ton parcoure me fait chaud au coeur ton partenaire et frere qui taime beaucoup kalifa.