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Tournée du ministre Odile Bonkoungou : Plus qu’une formalité, un acte de courage

Publié le jeudi 29 juin 2006 à 07h55min

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Odile Bonkoungou

Depuis le 8 mai 2006, le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA), Mme Odile Bonkoungou, a entrepris une grande tournée dans les 13 régions de notre pays. Objectif : améliorer la communication entre l’administration centrale du MEBA et ses services déconcentrés. Ce périple l’a conduite, elle et sa suite, à Koudougou le lundi 26 juin 2006.

"J’ai presque 20 ans de service, j’ai occupé des postes de responsabilités. Avec l’expérience que j’ai accumulée en matière de méthodes de travail au niveau de l’administration et en matière de gestion des ressources humaines, je reste convaincue qu’aujourd’hui, sans une concertation et un dialogue permanent, nous ne pourrons pas venir à bout de nos difficultés".

Voilà la principale raison qui fait qu’après analyse de toutes les préoccupations qui ont été portées à sa connaissance de façon informelle ou formelle, Mme Odile Bonkoungou, a pris la décision d’aller à la rencontre de ses collaborateurs qui sont loin d’elle. Il fallait donc venir sur le terrain afin d’entendre de vive voix et de bien percevoir le sens des préoccupations recensées çà et là.

C’est ce qu’a fait le ministre Odile Bonkoungou, le lundi dernier, en s’offrant une journée marathon de travail de 8h à 19h, dans la capitale du Centre-Ouest. Une journée fort fatigante, mais oh combien nécessaire, car elle a permis des échanges directs, francs, sans fard et sans complaisance, ni langue de bois, qui frise souvent la mise en scène.

Arrivée à Koudougou autour de 8h, Mme Bonkoungou et sa suite ont été accueillies par les autorités de la place avec en tête le gouverneur de la région du Centre-Ouest, Banworo Saïdou Sanou, et le haut-commissaire du Boulkiemdé, Illacé Ernest Ouédraogo.

Ce beau monde visitera tour à tour la Direction régionale de l’enseignement de base du Centre-Ouest (DREBA-CO), une école au secteur 1 et une école bilingue au secteur 9.

Après quoi, retour à la DREBA pour le plat de résistance ou plutôt les entretiens avec le DREBA, le DPEBA, les Chefs de circonscriptions d’éducation de base (CCEB), les APE/AME (Associations de parents et mères d’élèves) et les représentants des organisations syndicales du MEBA.

Avec les DREBA, DPEBA et C-CEB, les échanges ont porté sur le fonctionnement des structures déconcentrées du MEBA, le processus de programmation et de planification, la gestion des enseignants, le fonds école, la gestion des manuels scolaires, la formation continue et l’alphabétisation.

Avec les APE/AME, les préoccupations ont porté sur la pléthore des effectifs scolaires, le passage automatique en classe supérieure, la cherté des frais de scolarité, la scolarisation des filles, la gratuité de l’enseignement, la vétusté des écoles, du mobilier, les conditions de travail des enseignants...

Les organisations syndicales (SYNATEB, SNEA-B, SNEP, SYNAPAGER et SATEB) ont, elles, rédigé une déclaration commune qui fut lue et remise au ministre et sur laquelle ont porté les échanges.

Cette déclaration synthétise les préoccupations des syndicats qui portent sur les infrastructures scolaires, les logements, les difficultés de fonctionnement des CEB, la gestion des enseignants, les examens scolaires, la gestion des manuels scolaires...

Il faut vraiment souligner la franchise des débats qui a marqué ces échanges avec le ministre qui, il faut le dire, a entrepris là une démarche originale, courageuse, permettant des discussions directes, yeux dans yeux comme l’a dit quelqu’un.

Il faut dire que certains de nos responsables se satisfont souvent des rapports et autres paperasses que leurs collaborateurs leur fournissent et qui sont dans la majeure partie loin des réalités du terrain.

Mme Bonkoungou a tiré un bilan positif de sa journée à Koudougou et promis d’apporter des réponses aux préoccupations qui n’ont pas pu être résolues sur place. Bravo, Mme Odile Bonkoungou, pour cet acte de courage. Qu’il fasse tache d’huile.

Cyrille Zoma

L’Observateur Paalga

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