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Enfance : Les trois axes de Chantal Compaoré pour éradiquer les violences faites aux enfants

Publié le vendredi 19 mai 2006 à 07h36min

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Chantal Compaoré

Madame Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat a été l’invitée spéciale de la seconde conférence du Forum africain pour l’enfance tenue le 11 mai 2006 à Addis-beba en Ethiopie. Le thème retenu pour cette session était : « Les violences faites aux filles en Afrique ».

Une belle tribune pour la première Dame du Burkina qui s’est toujours constituée avocate des enfants, particulièrement des filles. Le Président de la République fédérale démocratique d’Ethiopie, M. Girma Wolde Giorgis a présidé la cérémonie d’ouverture de la Conférence.

Ambassadrice de bonne volonté pour le Comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants (CI-AF), présidente en exercice de l’Association des Premières Dames d’Afrique « Synergies Africaines », et Présidente de la Fondation Suka, Mme Chantal Compaoré s’est en effet toujours investie dans les actions contre les violences faites aux femmes et aux filles.

Ces violences sont de plusieurs ordres : physique, verbale, psychologique, sexuelle. Dans l’allocution qu’elle a prononcée à l’ouverture de la Conférence, la première Dame du Burkina a donné sa vision de la situation des violences faites aux filles, « un fléau qui a atteint sur notre continent des proportions inquiétantes », dira-t-elle.

Selon l’épouse du chef de l’Etat, « l’Afrique subit les effets dramatiques de cette violence en raison de la persistance des conflits armés, des crises sociopolitiques, de la pauvreté des populations et de la survivance de certaines pratiques traditionnelles néfastes ». Madame Compaoré s’est dit convaincue qu’en raison de la complexité de la problématique des violences faites aux filles, « seul l’engagement basé sur une conviction personnelle et collective permettra de parvenir à leur éradication ».

Aussi a-t-elle interpellé les dirigeants et les populations sur l’impérieuse nécessité de conjuguer les efforts pour l’amélioration des conditions de vie des enfants en général et des filles en particulier.

Mme Chantal Compaoré a par ailleurs invité la conférence à cristalliser sa réflexion sur trois axes susceptibles d’assurer le plein épanouissement de l’enfant africain.

Il s’agit de la création d’un front de refus contre toutes les formes de violences dont sont victimes les enfants, le renforcement de tous les dispositifs législatifs et réglementaires en vue de la promotion et de la protection des droits des enfants, et l’incitation à la ratification et à l’application de la Convention relative aux droits de l’enfant et celle relative à la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.

Elle a enfin lancé un appel aux décideurs politiques et aux bonnes volontés, pour que les ressources requises soient mises à la disposition des activités au profit du bien-être de l’ enfant. L’UNICEF, partenaire de choix et représentée par sa directrice adjointe Mme Rima Salah, a réitéré son engagement à accompagner cette initiative de l’ONG Forum africain pour l’enfance, et invité les uns et les autres à prendre leurs responsabilités. « C’est de la responsabilité de chacun de nous de mettre en pratique les recommandations qui seront issues de cette rencontre, mais aussi il faut changer les mentalités et surtout les. législations », a dit Mme Rima Salah.

Quant aux premiers concernés, les enfants, ils s’étaient retrouvés avant les travaux pour mener la réflexion, et ont de ce fait exprimé leurs points de vues à la Conférence et souhaité que l’on soit plus regardant à leur endroit. Les résultats des travaux seront transmis à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre prochain à New York. En marge de la Conférence, Mme Chantal Compaoré a rendu une visite de courtoisie à la première Dame d’Ethiopie et accordé des audiences.

Elle a en effet reçu une délégation du Comité Inter-Africain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants (CI-AF), et une autre de la communauté burkinabé en Ethiopie conduite par Monsieur Ki Doulaye Corentin.

Béatrice TIENDREBEOGO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 20 mai 2006 à 07:58 En réponse à : > Enfance : Les trois axes de Chantal Compaoré pour éradiquer les violences faites aux enfants

    Mme Chantal COMPAORE n’est pas seulement l’épouse du Chef de l’Etat, mais également une femme engagée aux côtés de son cher époux pour lutter contre tous les maux qui minent nos sociétés. Cet engagement personnel de Mme COMPAORE méritait que nous lui adressions tout notre soutien et tous nos encouragements. En effet, en cas de crise (famine, guerre, ...) dans une société, les enfants sont les premières victimes en raison de leur position de faiblesse. Ange.

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