Plusieurs manifestations étaient à l’affiche de ce grand rendez-vous culturel et sportif du donner et du recevoir qui, deux jours durant, a drainé une forte population. L’initiative de cette 1re Semaine culturelle provinciale est née de la volonté des fils et filles de la province de la Sissili d’œuvrer au rayonnement de la culture nuni au plan intérieur comme extérieur à travers la valorisation du potentiel artistique de la région dans une approche de développement local.

Ainsi donc, les troupes venues de Bagoun, de Beun, de Léo ont vibré au rythme de la quintessence de la danse traditionnelle, la nuni. Il y a eu également du théâtre sur le thème : « droits humains » une nuit des contes une course cycliste dames et une course dans les sacs. Pour joindre l’utile à l’agréable une conférence sur le thème « Culture et religion » a été animée par le professeur Oumarou Nao, directeur du patrimoine culturel. Un thème très vaste et combien évocateur pour nos sociétés actuelles, encore plus pour une ville comme Léo où on sait que c’est le peuple de la localité lui-même qui a développé une culture qui a superposé, supplanté ou juxtaposé une autre culture et qui a bien besoin des autres cultures pour son développement, a relevé le conférencier dans son introduction.

Après une définition des termes « culture » et « religion, » le conférencier a, dans sa communication, parlé des liens étroits existant entre région et culture, deux concepts, dira-t-il, qui vont ensemble depuis la nuit des temps, des relations simples et complexes à la fois qui unissent religion et culture et leur implication dans l’expression même du fait religieux et du phénomène culturel, ensuite de la culture en tant que phénomène évolutif qui, naturellement, peut se transformer à d’autres cultures par le phénomène d’acculturation et la culture comme une création collective et une réalité historique. Une analyse faite du système culturel permet de comprendre que la culture est au début et à la fin, a fait remarquer le conférencier et de dire qu’aucun développement n’est possible sans la prise en compte des valeurs anciennes. Ensuite, le conférencier a pris en compte toutes les préoccupations des participants et des réponses rassurantes leurs ont été apportées à la satisfaction totale des uns et des autres.

La présidente de l’association, Mme Ouédraogo/Nignan Dissata s’est dit satisfaite de la participation des uns et des autres à la conférence, ce qui témoigne, dira-t-elle, de l’intérêt qu’ils accordent au thème : « Culture et religion ». Elle a enfin, invité les sages qui détiennent encore des choses sur notre patrimoine à les passer à ceux qui ont encore la force et la volonté pour la continuité.

Olivier A. NIGNAN
AIB/Léo