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Oeuvres universitaires : Plus de mets burkinabè bientôt dans les restaurants

Publié le mardi 9 mai 2006 à 06h46min

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Le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) a organisé du 4 au 6 mai 2006 à l’Université de Ouagadougou, les 72 heures de l’art culinaire burkinabè. L’objectif est d’introduire ultérieurement ces mets dans les menus des restaurants universitaires.

Salade de maïs, bouabouala, zoom koom de patate, jus de weda, brochettes de bœuf, tels sont entre autres, les mets qui étaient offerts à la dégustation pendant trois jours au restaurant de l’Université de Ouagadougou. Selon le directeur général du CENOU, Bibia Robert Sangaré, c’est dans le souci d’élargir davantage la future gamme des plats servis dans les restaurants universitaires (R. U.) que les 72 heures de dégustation des mets burkinabè ont été organisées. Les mets soumis ont été primés lors des Semaines nationales de la culture.

Les mets qui auront recueilli le plus de suffrages des étudiants seront, selon Bibia Robert Sangaré, primés de nouveau par le CENOU et progressivement introduits dans le menu des restaurants universitaires. Considérés comme faisant partie de la petite bourgeoisie, les étudiants burkinabè ont toujours été, d’après le premier responsable du CENOU, nourris par des repas à base de produits importés, du riz, des pâtes etc. « Pendant longtemps, l’on a pensé que préparer des plats locaux dans les restaurants universitaires équivalait à une provocation et à « l’achat » d’une crise certaine.

Et pourtant, aujourd’hui nous pouvons dire qu’il n’en est rien », a martelé Bibia Robert Sangaré. En réalité selon lui, les étudiants se sont avérés très réceptifs aux plats locaux pour peu qu’ils soient bien préparés. C’est ainsi que depuis un certain temps, à titre expérimental, du tô, du gonré, du haricot, du déguê et bien d’autres mets nationaux sont servis dans les restaurants universitaires. Il note par ailleurs que les menus ont gagné tant en qualité qu’en diversité des plats.

Promouvoir le « consommons burkinabè »

La conviction du CENOU est que les plats locaux sont tout aussi bons et nutritifs que les repas préparés à base de produits importés. « Mieux, à l’heure où les Organismes génétiquement modifiés (OGM) envahissent le secteur alimentaire mondial, nos produits et mets locaux ont l’avantage d’être naturels et purs », a relevé M. Sangaré. La compétition d’art culinaire est une des composantes des Semaines nationales de la culture et permet de mettre en exergue la créativité culinaire burkinabè. Le CENOU entend par ces 72 heures, promouvoir et vulgariser les différents mets primés lors de ces semaines tout en décomplexant à long terme, les étudiants et le milieu intellectuel vis-à-vis de la production nationale.

Il entend également injecter de l’oxygène à l’économie nationale. « Nous pensons de même qu’en introduisant les plats locaux dans les menus des restaurants universitaires, le CENOU qui dépense plus de 3 milliards de francs CFA pour la restauration des étudiants apportera une bouffée d’oxygène à l’économie nationale », a souligné Bibia Robert Sangaré. En effet, les prestataires du Centre seront obligés de s’approvisionner auprès des producteurs nationaux. Le DG du CENOU a, en outre, rendu hommage aux étudiants « car depuis un certain temps, le sens de la responsabilité, la disponibilité au dialogue et à la gestion participative des œuvres universitaires ne sont plus de vains mots sur les campus universitaires burkinabè ».

Le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Joseph Paré, a salué l’initiative du CENOU de même que les progrès réalisés dans ses prestations. Il a par ailleurs souhaité que la dynamique engagée se poursuive. Le CENOU compte rééditer les 72 heures de dégustation des mets locaux, tous les 2 ans.

Bachirou NANA (nbachir1@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 9 mai 2006 à 08:13, par Babs En réponse à : > Oeuvres universitaires : Plus de mets burkinabè bientôt dans les restaurants

    Excellente initiative !!!

  • Le 9 mai 2006 à 13:49 En réponse à : > Oeuvres universitaires : Plus de mets burkinabè bientôt dans les restaurants

    Il a fallu tant d’années pour que le cenou comprenne une vérité et une réalité aussi élémentaires ? C’est vraiment pitoyable de leur part. Mais, comme on le dit : mieux vaut tard que jamais.

    Le Capitaine Thomas Sankara disait : Produisons ce que nous consommons ; Consommons ce que nous produisons...

    L’ex Président français Francois Mitterrand s’en est inspiré pour dire plus tard : Nos emplettes sont nos emplois...

    Dans le Burkina Fasson, pardon... Faso, actuel, on dit : Consommons ce que les blancs produisent (même quand c’est du poison) ; parce que c’est bon dèèès...

    Amen

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