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Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

Publié le lundi 15 avril 2024 à 21h45min

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Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

Pour François Oubida, ancien diplomate, en adoptant une charte du Liptako-Gourma pour instituer une Alliance des États du Sahel (AES), nos gouvernements ont fait un peu dans la précipitation et le sensationnel. Et ils ont créé une certaine ambiguïté entre les entités que sont le Sahel et le Liptako-Gourma. Analyse.

Le 16 septembre 2023, les Chefs d’Etat du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger ont institué l’Alliance des Etats du Sahel à travers un document dit Charte du Liptako Gourma.

Au terme de son article 2, l’objectif de la Charte ‘’est d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle aux Parties contractantes’’. L’article 3 dispose que les ‘’Parties contractantes mettront en place ultérieurement les organes nécessaires au fonctionnement et mécanismes subséquents de l’Alliance et définiront les modalités de son fonctionnement.
L’enjeu majeur est donc la sécurité commune et la nécessité d’une architecture adéquate.

Un rapide ‘’flashback’’ montre que la problématique du Liptako Gourma, socle sur lequel l’Alliance a été instituée, a connu trois évolutions significatives dans son histoire :
-  Initialement, elle a été mise en exergue par une mission pluridisciplinaire CEA/PNUD organisée en 1969/1970, qui ayant mesuré l’importance du potentiel en ressources minières, énergétiques, hydrauliques, agropastorales et piscicoles que regorge ladite Région, a recommandé aux trois Etats de se regrouper dans un organisme permanent pour l’exploitation en commun des énormes ressources. Cette recommandation a abouti à la signature à Ouagadougou le 03 décembre 1970, d’un protocole d’accord portant création de l’Autorité de développement Intégré de la Région du Liptako-Gourma (ALG).
-  En raison de son importance stratégique pour ses Etats membres et de ses acquis, les Chefs d’Etat de l’ALG ont décidé lors d’un sommet extraordinaire tenu à Niamey le 24 novembre 2011, de sa transformation en un espace économique intégré couvrant l’ensemble des territoires des trois (3) Etats membres, soit une superficie de 2 781 200 km².
Cette mutation s’est matérialisée par l’adoption d’un Traité révisé qui est entré en vigueur le 12 février 2018 et la modification du nom de la structure, appelée désormais ‘’Autorité de Développement Intégré des États du Liptako Gourma’’, quand bien-même le sigle ALG a été conservé.
-  Depuis 2012 la situation sécuritaire dans les pays de l’ALG s’est progressivement dégradée au fil des années au point d’être considérée désormais comme l’épicentre de la crise sécuritaire dans le Sahel. Par voie de conséquence, la Conférence des Chefs d’Etat réunie en Session Extraordinaire le 24 janvier 2017 à Niamey a décidé d’inscrire désormais les actions de l’ALG dans le continuum ‘’Sécurité et Développement’’.

A la date du 16 septembre 2023, l’ALG intervenait dans les domaines suivants :
1. Agriculture, ressources animales et halieutiques
2. Environnement et résilience climatique
3. Hydraulique et énergie
4. Infrastructures et télécommunications
5. Industries et mines
6. Développement social
7. Coopération transfrontalière
8. Sécurité

A partir de ce petit rappel historique, il peut être constaté que l’ALG couvre aussi bien les secteurs du développement que de la sécurité. Elle prend aussi en compte l’intégralité des territoires couverts par les trois pays. Pourquoi donc créer une nouvelle structure ? Que faire de celle existante ? Ma lecture est la suivante.

En adoptant une charte du Liptako-Gourma pour instituer une Alliance des Etats du Sahel, il me semble que nos gouvernements ont fait un peu dans la précipitation et le sensationnel. Ils ont créé une certaine ambiguïté entre les entités que sont sahel et le Liptako-Gourma. En effet, l’intitulé de la Charte suggère que l’AES est une sous-structure de l’ALG. Pourtant, dans son esprit, l’AES rend obsolète l’ALG sans toutefois apporter quoique ce soit de nouveau. Il y a donc un problème à ce niveau. Dans l’une ou l’autre situation, il se pose aussi la question de savoir qu’elle considération il faut donner au Traité révisé de l’ALG, entré en vigueur le 12 février 2018. La Charte reste muette sur la question. Elle mentionne tout simplement, dans son préambule, sa ‘’fidélité aux idéaux de l’ALG’’.

Je ne perds pas de vue l’environnement dans lequel l’AES a été créée. Il fallait réagir en urgence et avec vigueur face aux menaces d’agression contre le Niger, brandies par la CEDEAO et ses partenaires en matière de belligérance. Mais le sahel est un espace beaucoup plus vaste que le Liptako-Gourma. En adoptant l’appellation AES, le souci était certainement de rallier d’autres Etats sahéliens à la cause de l’AES si le Niger venait à être effectivement attaqué. Du reste, la position algérienne sur la question semble confirmer cette perception.
Si telle était l’intention, il va sans dire qu’elle a porté fruit. En effet, à l’heure actuelle, la CEDEAO a posé des actes qui montrent qu’elle privilégie la voie diplomatique. Cela veut dire que l’invasion du Niger ne constitue plus une option majeure pour elle. Dans ces conditions, il me semble que l’AES, telle que conçue, est devenue un casse-tête. Qu’est-ce qu’il faut en faire ?

Le constat n’est-il pas que sept (07) mois après sa création, nos gouvernants n’ont toujours pas mis en place les organes annoncés dans l’article 3 de la Charte encore moins défini les modalités de son fonctionnement ? Sur le plan du droit, en dehors des dénonciations du Traité de la CEDEAO matérialisées en janvier 2024 par des notes verbales, il n’y a pas une rupture formelle dans la mesure où la Charte de l’AES vise expressément cette organisation régionale dans son préambule.

Il y a également une certaine indécision sur le modèle politique qui doit accompagner l’AES. L’idée de départ portée par le Premier Ministre du Burkina Faso mettait en avant ‘’une fédération souple, qui peut aller en se renforçant et en respectant les aspirations des uns et des autres’’. Cependant, force est de constater que cette approche qui visait à fédérer les trois pays que sont le Burkina Faso, la République du Mali et la République de Guinée a d’abord été refroidie du fait de la défection de cette dernière, avant de se muer en projet de confédération avec l’arrivée du Niger.

Si la volonté est de mutualiser de manière efficace les forces pour bouter le terrorisme hors de notre espace commune et promouvoir son développement intégré, la forme confédérale ne sera d’aucun secours dans la mesure où l’individualisme finira par prévaloir comme cela est le cas à l’Union Africaine ou à l’Organisation des Nations Unies, pour ne citer que ces deux organisations.
Au regard de ce qui précède, l’AES parait plutôt un imbroglio qu’un acquis. Elle pose plus de problèmes qu’elle n’en résout fondamentalement. Que fait-on de l’ALG ? Quel contenu politique doit-il soutenir l’AES ? Doit-on réellement partir de la CEDEAO ? L’heure semble donc être beaucoup plus à la réflexion pour l’avenir.

De mon point de vue, si les trois transitions ambitionnent réellement ‘’de poursuivre les luttes héroïques menées par les peuples et les pays africains pour l’indépendance politique, la dignité humaine et l’émancipation économique’’, elles devraient avec détermination aller vers la forme fédérale pour consacrer le caractère prioritaire que revêt la notion de développement intégré. Dans cet esprit, établir la capitale fédérale dans le Liptako-Gourma constitue une décision hautement stratégique qui permettrait de lever rapidement et durablement les contraintes majeures de la région, à savoir l’isolement, l’enclavement, l’abandon et l’insécurité. Il faut garder présent à l’esprit que c’est la viabilité de ce projet qui déterminera sa pérennisation.

En résume, je liste ci-dessous, les idées sur lesquelles je pense que chacun de nous pourra méditer et approfondir dans l’optique de renforcer le processus dans lequel s’est engagé nos trois pays.
-  L’appellation AES devrait être abandonnée au profit de celle de Liptako-Gourma qui semble porter le ciment réel pour une unité entre les peuples de la région ;
-  Il faut opter résolument pour la fédération ;
-  La capitale fédérale (AES-Liptako Gourma) devrait être implantée dans la zone des trois frontières pour briser définitivement toute velléité terroriste future dans cette partie de nos trois Etats ;
-  L’ALG’’ devrait être réformée pour devenir une des structures fédérales ;
-  Il convient d’imaginer un système de gouvernement facilitant l’adhésion de tous les peuples et pays concernés ;

Au demeurant, une structure tripartite de haut niveau devrait être mise en place en vue de proposer les organes et le mode de fonctionnement prévus par la Charte. En cela, le Traité d’Amitié et de Coopération Burkina Faso-République de Côte d’Ivoire (TAC) constitue un modèle utile pour ce qui concerne le mode de fonctionnement.

En tout état de cause, l’initiative de nos trois transitions se doit à terme, d’inspirer non seulement la CEDEAO mais aussi de se positionner comme un exemple d’école dans les processus d’intégration. Pour le Burkina Faso en particulier, l’enjeu serait de démontrer sur le terrain pratique, que ‘’Le destin des nations se joue souvent dans des périodes charnières comme celui des hommes’’ et qu’ ‘’il y a des époques qu’il ne faut pas rater’’, comme l’avait déclaré Son Excellence Monsieur le Premier Ministre lors de sa visite à Bamako le 31 janvier 2023.

Francois OUBIDA

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Vos commentaires

  • Le 15 avril à 11:42, par Abcd En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

    Les états unis d’Amérique c’est pas toute l’Amérique et de la même façon l’alliance des états du sahel c’est pas tout le sahel. On n’a pas besoin de la présence de tous les états sahéliens pour utiliser le mot sahel. L’union européenne en est un autre exemple.
    Quand au liptako gourma il n’y a aucune ambiguïté à mon avis. Le liptako gourma était pendant des années dans la théorie tout comme le g5 sahel. Il fallait une nouvelle organisation pour se démarquer de cette façon de faire. Il fallait aussi mettre en exergue le liptako gourma pour rappeller à tous l’historique de l’AES et rappeler que les ressources minières et naturelles font partie des priorités de l’AES.Nous savons que le terrorisme et les tentatives de déstabilisation visent directement les ressources du liptako gourma.

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  • Le 15 avril à 13:22, par Le nouveau sage En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

    Mon soutien indefectible et sans condition, a l’AES et ses dirigeants qui font du bon boulot !!!!!
    Vive ses excellences Assimi Goita, Ibrahim Traore et Abdouramane Tiani. Pas d’elections dans l’AES pour au moins 20 ans !!!!!! La patrie ou la mort, nous vaincrons !!!!!

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  • Le 15 avril à 14:19, par porto En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

    BRAVO TU ES VRAIMENT UN"NOUVEAU SAGE"PAS D"ELECTION DANS L’AES PENDANT UN SIECLE C’EST PAS MIEUX ?

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  • Le 15 avril à 14:30, par Diongwale En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

    J’abonde dans le sens de l’auteur de l’article. L’AES ne sert à rien si l’ALG qui lui sert de base ne poursuit pas ses buts. Longue vie au Liptako Gourma !

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    • Le 16 avril à 12:33, par Tony Aklesso Balouki En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

      L’AES vient de naître il y a seulement 7 mois et ni l’ONU, ni l’OUA ou l’UA ou l’Union Europeenne ou encore moins la CEDEAO ne sont devenues ce qu’elles sont après 7 mois d’existence. Appelation à revoir, Organes à mettre en place, même un bébé a besoin de 9 mois dans le sein maternel pour avoir tous ses organes et sortir vivant dans le monde. On attend même qqs jours avant de lui donner un nom. Souhaitons au moins 10 ans d’existence à l’AES qui nous a épargné une GUERRE DES PUISSANCES OTANIENNES contre nos paisibles peuples. Cela vaut un Prix Nobel de la Paix à l’AES. On verra le reste après.

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  • Le 15 avril à 16:49, par Made En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

    C’est l’alliance des chefs d’état putschistes du sahel. Parce que cette amitié c’est entre eux. Moi je suis plus proche d’un ivoirien ou ghaneen que d’un malien ou nigerian, sans rancune.

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  • Le 16 avril à 05:31, par Jonassan En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

    En cherchant à réfléchir sur le sujet vous jetez de l’huile sur le feu. Laisser tomber l’AES c’est risquer des élections et le maintien au pouvoir des putschistes est au-dessus de toute considération économique et sociale.
    L’impasse a même déjà commencé, le Mali fera appliquer par des textes son droit d’aînesse tandis que le Burkina de son PM rêveur debout ne fera pas trop de concession. Un royaume aux objectifs de terreur et de revanche ne peut pas perdurer. Ce qu’on reproche à la CEDEAO, sa lenteur administrative et son obédience bureaucratique, on acte le pire. En réalité mise en oeuvre se heurte aux objectifs peu nobles qui ont précédé la création de l’Institution à effet immédiat
    Comment s’assembler durablement si chaque membre peut quitter du jour au lendemain l’assemblée. La réalité se heurte aux comportements épidermiques.

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  • Le 16 avril à 09:31, par Henriette KOUASSI En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

    "Made", n’es-tu pas plus proche des francais ? IL faut toujours Un commencement. Les USA ont debuter par 13,ils don’t maintenant 50. Nous sommes pour la CEDEAO des PEUPLES donc,les EUAO.

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  • Le 16 avril à 12:40, par Un citoyen En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

    Cette analyse ne m’étonne pas de la part d’un africain ! C’est encore nous, bardés de diplômes, incapables de voir plus loin que le bout de notre nez si l’honnêteté nous habite encore ! Même si on est envoyé en mission commandée par ses maîtres coloniaux pour détruire l’AES dans l’œuf, l’intelligence aurait commandé que l’on soit plus poli et plus mesuré dans le déversement de ce qu’on croit être des i"dées lumineuses" mais ne cachent nullement les intentions de son auteur ! Pourquoi par exemple Mr l’expert est si pressé de mettre en place la capitale de l’AES ? Pourquoi Mr l’expert est si pressé de voir toutes les institutions de l’AES être mises en place à cet instant ? Oui, vos intentions, on les connait mais rassurez-vous, là où êtes cachés, certains ont déjà installé leurs nattes de longue date ? En passant, peut-on me dire aujourd’hui que le Canada ne fait pas partie de l’Amérique ? Et pourtant il ne fait pas partie de États-Unis d’Amérique ! Avec de tels raisonnements, on est sûr que le si projet de l’AES avait été soumis à nos soit disants intellectuels, il n’allait jamais voir le jour. C’est d’ailleurs à cause de ces genres de visions que même l’Autorité du Liptako-Gourma nous été suggéré voir imposé par les institutions internationales ! C’est à cause de ce comportement que l’ALG tout comme la CEDEAO et tant d’autres organisations sous-régionales africaines sont "dirigées" de loin par les puissances occidentales. La preuve, elles sont toujours présentes aux sommets qu’elles organisent et aucune décision sur la vie de ces institutions ne leur échappe ! Moi, j’invite l’auteur à revisiter ses propositions et à interroger sa propre conscience pour voir en quoi, ce qu’il a.produit dans ce texte est d’un secours pour son pays ? Je crois que nous ne sommes pas aussi indigents intellectuels jusqu’à ce point ! C’est pas l’AES qui est " précipitée", c’est bien lui qui est "précipité" et qui a accepté d’être "précipité" dans sa démarche ! Mr l’auteur a intérêt à se rappeler que ceux qui ont toujours "rêvé de voir le monde à leurs pieds se sont retrouvés à la fin, aux pieds du monde" ! Il en sera aussi ainsi pour tous les esclavagistes des temps nouveaux qui veulent asservir les peuples pour l’éternité ! Ils finiront par être vaincus. Le drame, c’est que c’est toujours de l’intérieur que nos ennemis recrutement les traîtres et les destructeurs de nos nations ! Avec tout le respect !

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    • Le 17 avril à 03:50, par Oumarou Boubacar En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

      Bonjour je crois qu’il n’y a aucune ambiguïté au sujet de l’AES et de l’ALG qui nécessite ce pessimisme.
      L’ALG est une entité territoriale et politique limitée dans le Liptako Gourma. Alors que l’AES concerne les états du Sahel avec une éventuelle extension si d’autres états venaient à y adhérer.
      À la création de l’ONU en 1945 , il y avait la SDN .
      Pourtant cela n’a pas empêché l’ONU de s’installer.
      Donc l’AES est grande fédération dans laquelle peuvent se regrouper plusieurs organisations régionales telles que l’ALG.

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  • Le 16 avril à 13:54, par kwiliga En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

    Le panafriputschime réalisé par des dictateurs qui plombent leur économie, suppriment les partis politiques, emprisonnent l’opposition, musèlent les syndicats, tyrannisent leurs peuples,... s’enorgueillissent de leur nouvelle amitié avec Poutine,...a-t-il réellement un avenir ?
    Pour ma part, trop peureux pour m’opposer frontalement, j’éviterais d’y apporter quelque contribution.

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  • Le 16 avril à 14:26, par Yol-Yolé En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

    Si je connaissais l’auteur j’allais me faire le devoir de l’approcher pour en savoir plus sur ses intentions ! Si vraiment il est ancien diplomate, je suis qu’il a eu l’opportunité de participer à la conception de certains textes, participer à des négociations sur des traités ou des accords bilatéraux ou multilatéraux de diverses natures. Je doute de sa sincérité et je doute de sa bonne foi quand il exige à la limite que l’AES durant ce laps de temps ait réalisé des étapes que lui de toute sa carrière de diplomate n’a jamais vues dans ces genres de situation ! Honnêtement, avec tout le respect que je lui dois, je pense que ce Mr a des intentions peu saines et il n’est pas loin des cercles de la France-Afrique locale, avec pour mission de créer le doute et opposer les parties prenantes de nos 3 pays. Si c’est son cas, je ne lui en veux pas car il fait un travail pour son camp et c’est normal ! Si c’est c’est un citoyen honnête qui se préoccupe de l’avenir de son pays et qui s’interroge sur le comment gérer la vie de son pays, eh bien qu’il apporte sa pierre à la réflexion au lieu d’emprunter des couloirs sinueux qui ne peuvent que nous conduire à l’échec !

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  • Le 17 avril à 09:00, par LE FORGERON En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

    Bonjour,

    Vous avez écrit ceci : Que fait-on de l’ALG ? Quel contenu politique doit-il soutenir l’AES ? Doit-on réellement partir de la CEDEAO ? L’heure semble donc être beaucoup plus à la réflexion pour l’avenir.
    Nous pensons que la déclaration des pays de l’AES est claire et on n’a pas besoin d’être diplomate pour la comprendre car la décision de sortir de la CEDEAO est irréversible. Cela veut dire que les pays de l’AES ont pris leur décision de sortir définitivement de la CEDEAO. Si vous ne comprenez pas cela alors vous devez revoir votre dictionnaire Larousse. Car votre question "Doit-on réellement sortir de la CEDEAO ?" n’a pas de sens.
    En résume, je liste ci-dessous, les idées sur lesquelles je pense que chacun de nous pourra méditer et approfondir dans l’optique de renforcer le processus dans lequel s’est engagé nos trois pays.
    - L’appellation AES devrait être abandonnée au profit de celle de Liptako-Gourma qui semble porter le ciment réel pour une unité entre les peuples de la région ;

    Les anciens noms donnés et qui n’évoluent pas ont besoin d’être changés pour montrer la rupture avec les anciennes méthodes dictées par l’impérialisme et ses valets locaux.
    - Il faut opter résolument pour la fédération ;
    L’AES est en train d’aller lentement mais sûrement vers la fédération demandée par leur peuple qui soutient et veut cette fédération. Donc vous n’avez rien apporté.

    - La capitale fédérale (AES-Liptako Gourma) devrait être implantée dans la zone des trois frontières pour briser définitivement toute velléité terroriste future dans cette partie de nos trois Etats ;
    - L’ALG’’ devrait être réformée pour devenir une des structures fédérales ;
    - Il convient d’imaginer un système de gouvernement facilitant l’adhésion de tous les peuples et pays concernés ;

    L’ALG reformé ou pas devra se conformer aux aspirations de l’AES si non l’ALG disparaitra c’est clair.

    Au demeurant, une structure tripartite de haut niveau devrait être mise en place en vue de proposer les organes et le mode de fonctionnement prévus par la Charte. En cela, le Traité d’Amitié et de Coopération Burkina Faso-République de Côte d’Ivoire (TAC) constitue un modèle utile pour ce qui concerne le mode de fonctionnement.
    Nous ne voulons plus de valets locaux sur notre chemin car ces valets locaux sont téléguidés par l’impérialisme. C’est pourquoi la naissance de l’AES était nécessaire et tous les pays qui épouseront leur idée pourront y adhérer mais après la création de la monnaie AES. Car s’il y a beaucoup de pays dans l’AES avant la création de la monnaie AES certains pays pourraient saboter la création de notre monnaie AES comme ce qu’ils ont fait pour la création de l’ECO.
    Alors pas question de laisser certains pays rentrer dans l’AES avant la création de la monnaie de l’AES. La création de l’AES est une bonne chose et nous les pauvres citoyens de ces pays de l’AES soutiennent nos Présidents car nous sommes convaincus que la machine du développement est lancée et le déclin de l’impérialisme aussi est lancé. Les vieux politiciens et diplomates qui mangeaient à la table de l’impérialisme doivent attendre la fin de la guerre ou changer de boulot.

    La Patrie ou la mort, nous vaincrons !!!!!!!!!!!!

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  • Le 17 avril à 11:11, par Fanhan Mamadou En réponse à : Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

    L’AES est tout simplement une vue de l’esprit, une entité virtuelle qui ne saurait prospérer à la pratique. En effet, les fonds baptismaux de cette alliance ont été jeté sur des bases émotionnelles excessives et sans réflexions approfondies. Cette alliance contient en elle même les germes de son auto-destruction future. Je suis parfaitement d’accord avec l’auteur quand il s’interroge sur le modèle de leadership que l’alliance mettra en avant pour son fonctionnement. Et même au niveau interne, quel modèle de leadership prévaudra ? Allons nous expérimenter un fédéralisme là où les dirigeants de circonstances tiennent à leurs fauteuils de chefs d’états comme à la prunelle de leurs yeux ?
    Au plan purement économique, ces trois (03) pays ont quasiment des productions similaires et il sera difficile pour ces derniers de se fermer à l’extérieur et espérer s’en sortir.
    A mon humble avis, le seul mérite du retrait des États de l’AES de la cedeao reste leur mise à l’abri de l’institution sous régional pour avoir une transition sans pression.

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