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Burkina : LA FAO renforce les capacités des superviseurs et facilitateurs des champs écoles agropastoraux

Publié le mercredi 6 mars 2024 à 11h10min

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Burkina : LA FAO renforce les capacités des superviseurs et facilitateurs des champs écoles agropastoraux

À l’initiative de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), s’est ouvert le lundi 4 mars 2024 à Koudougou, l’atelier de formation des superviseurs et facilitateurs en approche des champs écoles agropastoraux et les associations villageoises d’épargne et de crédit (CEAP/AVEC). 26 personnes prennent part à cette formation qui se déroulera en trois sessions, entre mars et septembre 2024.

Face aux effets du changement climatique, la FAO souhaite renforcer la résilience des ménages agropastoraux de trois régions du Burkina Faso. Pour ce faire, l’agence onusienne met en œuvre le projet GCP/BKF/068/BEL intitulé « Renforcement de la résilience des ménages vulnérables face aux effets néfastes du changement climatique par les boulis multiusages, dans les régions du Nord, du Centre-nord et du Sahel ».

23 facilitateurs et 3 superviseurs seront outillés sur les méthodologies d’animation de groupe et sur le fonctionnement des CEAP et des AVEC afin d’aider les producteurs à améliorer leurs compétences techniques sur tous les aspects de la chaîne de valeurs agrosylvopastorale.

Ce projet d’une durée de cinq ans et financé par la coopération belge à hauteur d’environ 3 milliards de FCFA, vise à améliorer la sécurité alimentaire et la résilience des populations face aux effets néfastes du changement climatique, ainsi que la conservation de la biodiversité et des écosystèmes dans les régions du Nord, du Centre-nord et du Sahel, comme l’explique Souleymane Traoré, expert agronome de la FAO.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, il est prévu la réalisation de quinze boulis et la réhabilitation de cinq boulis dans 20 villages d’intervention du projet. Pour renforcer les capacités des bénéficiaires autour des boulis, il est prévu la mise en place de 20 champs écoles agropastoraux (CEAP) qui vont servir pour la formation continue et pratique des producteurs et des Associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC) pour la mobilisation de l’épargne communautaire.

Souleymane Traoré, expert agronome à la FAO souligne la nécessité de renforcer les capacités techniques des producteurs pour une meilleure productivité agrosylvopastorale au Burkina.

L’atelier qui s’est ouvert le 4 mars à Koudougou, vise ainsi à former 23 facilitateurs et trois superviseurs, tous agents du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques sur les approches CEAP et AVEC afin qu’ils soient capables d’accompagner les communautés cibles à renforcer leurs capacités de résilience et augmenter leurs productions, précise M. Traoré, qui a représenté le chargé de programme de la FAO à l’ouverture de formation.

« Si vous remarquez, ces dix dernières années, nos rendements ne se sont pas tellement améliorés, nous avons plutôt augmenté les surfaces. Pour augmenter nos rendements et améliorer la productivité agrosylvopastorale, il faut une amélioration des capacités techniques des producteurs. Et cela passe par la formation des producteurs eux-mêmes dans les lieux que nous appelons des écoles sans murs. Ce sont elles que nous appelons champs écoles agropastoraux (CEAP). Elles permettent aux producteurs de renforcer leurs capacités sur le plan technique, d’échanger leurs expériences sous la houlette d’un facilitateur. C’est l’occasion pour la FAO d’aider les producteurs à améliorer leurs capacités techniques sur tous les aspects de la chaîne de valeur agrosylvopastorale (production, commercialisation, protection des cultures, etc.) », a expliqué l’expert agronome.

“Il est attendu des participants, qu’ils puissent mettre en place les CEAP, conduire des diagnostics des problèmes rencontrés par les agropasteurs et sur la base de ces diagnostics, développer des curricula d’apprentissage, afin de renforcer les capacités des agropasteurs”, Tiko Héma, expert en suivi-évaluation et formation à la FAO.

Tiko Héma, expert en suivi-évaluation et formation à la FAO est chargé d’assurer la formation des facilitateurs et des superviseurs réunis dans la cité du cavalier rouge. Il précise que la formation est prévue pour se dérouler sur 27 jours répartis en trois sessions dont la première a démarré ce 4 mars. Cette formation dit-il, va permettre d’outiller les facilitateurs et les superviseurs sur les méthodologies d’animation de groupe. « De façon pratique et technique, l’animation de ces groupes va porter sur l’agriculture intelligente face au climat. Comme vous le savez notre pays est confronté au changement climatique. Face aux changements climatiques, il faut d’autres façons de produire, que ce soit la production végétale ou animale, pour pouvoir s’adapter au changement et travailler à réduire ce qui est la cause de ce changement. Notre formation va donner les bonnes pratiques et les technologies d’adaptation au changement climatique et d’atténuation du changement climatique. Tout cela dans la perspective de continuer à produire, maintenir ou améliorer les niveaux de productivité des exploitations agricoles et nos élevages », a laissé entendre M. Héma.

Photo de famille

A l’issue de la formation, il est attendu des participants, qui sont des agents de vulgarisation, qu’ils puissent mettre en place les CEAP, conduire des diagnostics des problèmes rencontrés par les agropasteurs et sur la base de ces diagnostics, développer des curricula d’apprentissage, afin de renforcer les capacités des agropasteurs.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 mars à 10:51, par Ndabihawenimana Emmanuel En réponse à : Burkina : LA FAO renforce les capacités des superviseurs et facilitateurs des champs écoles agropastoraux

    Je tiens debout de remercie cette initiative en want que facilitateur de Bujumbura mairie de cep carama et kazoza kumukenyezi que le parametre de changement climatique si il n’est pas maître ,on travaille à la parte.car tout modele agricola doit suivre ce parametre.La FAO tant que une organisation mondial pour l’agriculture doit investor beaucoup dans cette paramettre pour maitrise ou attenuer les effets des de changement climatique,faire beaucoup de recherche à ce sujet.

    Répondre à ce message

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