Après cinq années de bons et loyaux services rendus à la nation, l’ex président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Abdoulazize Bamogo passe le flambeau à Idrissa Ouédraogo. Son discours a introduit la cérémonie avec un ton d’action de grâce à Dieu et de reconnaissance à l’endroit des autorités, mais aussi à l’ensemble de ses collaborateurs et partenaires. « Le CSC a réalisé plus de 250 activités de vulgarisation de quatre textes de référence pour une communication responsable... », soulignera monsieur Bamogo à l’assistance.

« L’implication éclairée de chaque fille et fils du pays »

S’adressant à son successeur, le président sortant du CSC a rappelé l’importance de l’institution que devra dorénavant présider Idrissa Ouédraogo.
« Désormais, vous présidez aux destinés d’une importante institution de notre pays, une institution voulue par le constituant de la nation, une institution déterminante dans la construction de notre conscience collective, de notre conscience d’appartenir à une seule et même nation. Une institution, dont l’efficacité garantit la nécessaire implication éclairée de chaque fille et fils du pays à la défense de la patrie, à l’ancrage des valeurs qui fondent notre Faso, au renforcement de la cohésion sociale, au développement socioéconomique de notre pays », a ainsi partagé M. Bamogo, sa vision du rôle du CSC face aux défis que traverse le Burkina Faso.

« J’invite toutes les entités de l’administration et les partenaires du CSC à apporter le soutien nécessaire au succès du nouveau collège et son président », Abdoulazize Bamogo, ex président du CSC

« M. le président votre responsabilité est lourde. Les décisions de votre collège auront un impact important sur le secteur de la communication, et sur notre nation toute entière. C’est pourquoi je vous encourage à toujours prendre suffisamment de recul, à toujours mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation, à vous approprier les valeurs cardinales de la justice, d’impartialité, d’indépendance, d’écoute et de dialogue qui sont indispensables à toute mission de régulation de la communication au public », a-t-il exhorté.

Tout en montrant sa disponibilité à accompagner M. Ouédraogo et toute son équipe, l’ex président du CSC relève que la nouvelle réforme de l’institution va nécessiter la dotation de nouveaux moyens techniques, mais aussi de compétences nouvelles pour sa mise en œuvre. « Cela, afin que le CSC soit efficace sur ce terrain où il est attendu avec beaucoup d’espoirs. Je suis convaincu que vous porterez une oreille attentive à cette préoccupation que l’institution ne tardera pas à vous soumettre », avisera M. Bamogo.

Dans sa prise de parole, le nouveau président du CSC Idrissa Ouédraogo, a également traduit sa gratitude envers le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, pour la confiance placée en sa personne, en lui confiant les rênes du CSC.

Pour le nouveau président du CSC, Idrissa Ouédraogo, l’enjeu majeur sera de déterminer les territoires professionnels de la communication, les co-construire, les protéger et les performer

Vers un narratif progressiste

« Je suis conscient des immenses chantiers qui restent à parcourir et à bâtir. Avec l’ensemble de l’équipe, nous nous efforcerons, avec humilité et détermination, à obtenir des résultats concrets dans les meilleurs délais », a-t-il annoncé les couleurs.
« Notre domaine, faut-il le rappeler, n’est pas celui des théories de la communication, mais celui de la communication appliquée : ce qui nous donne la chance de sortir des longues polémiques afin de faire des métiers concernés, des modèles de professionnels pratiques et pragmatiques, contributeurs concrets au développement national, par au minimum un narratif progressiste », fera savoir le nouveau dirigeant du CSC.

Les présidents entrant et sortant aux côtés du Premier ministre, chef du gouvernement de la transition, Apollinaire Kyélèm de Tambela

Dans un esprit de livrer un message concis, Idrissa Ouédraogo va conclure en ces termes : « Le terrain commandant la manœuvre, je m’arrêterai ici pour donner toute la chance à nos actions d’être non des lignes rigides à suivre, mais un véritable travail consensuel auquel j’invite tous les acteurs de notre champ de compétence à y participer activement ».

Les officiels ont tous félicité le président entant du CSC, bien avant de se retirer. La cérémonie s’est achevée dans une bonne ambiance initiée par le personnel de l’institution pour offrir à leur ex dirigeant un au-revoir mémorable.

Hamed NANEMA
Crédits photos : Frédéric Herman Bassolé
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