L’objectif est de partager les informations du secteur extractif avec les femmes afin d’améliorer leurs connaissances et susciter un débat public sur la gouvernance du secteur minier au Burkina Faso.
Selon le secrétaire permanent l’ITIE, Kanfido Onadja, dans le rapport 2021, il ressort que la quantité d’or produite au cours de ladite année est de 67 tonnes. Selon lui, les 80% des exploitations du Burkina Faso participent aux recettes de l’État autour de 318 milliards.

Kanfido ONADJA,Secrétaire Permanent l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE)

« Le rapport ITIE qui a été élaboré au cours de l’année 2021, est un document essentiel du secteur extractif. C’est un document qui donne toutes les informations capitales liées au secteur minier. La région du Centre-ouest regorge de sites aurifères et qui dit site aurifère dit la présence des femmes qui sont les premières à être impactées par l’installation d’une mine dans une localité. Cette année nous avons choisi la région pour partager les informations de ce rapport avec cette population qui est les femmes », a-t-il laissé entendre.

Élie Kaboré conférencier

La conférence publique a connu deux communications essentielles. La première communication est un partage de contenu des rapports 2021 aux participantes. La deuxième communication est liée au secteur extractif, secteur minier en rapport avec la femme.
Pour Élie Kaboré, conférencier, les résultats de l’étude ont permis de mener un plaidoyer au niveau international qui a abouti à la prise en compte du genre dans la norme ITIE 2019.

« Les grandes lignes des études sont de montrer la part des femmes dans les emplois. Une des observations sur l’étude est le fait que le Burkina ne mettait pas un accent sur le genre. Aujourd’hui c’est une réponse à cette préoccupation que l’ITIE veut apporter. Nous pensons que sur les quatre exigences genre de la norme, le Burkina satisfait à cette exigence. La dernière qui concerne la documentation des efforts genres, un effort aussi a été fait au niveau des plans de travail et des rapports d’avancement. On peut déjà voir par activité, quel est le nombre des femmes impliquées, bénéficiaires. Nous allons également apporter quelques modifications statistiques présentées dans les rapports ITIE », a indiqué Élie Kaboré.

Eugénie Ouédraogo coordinatrice régionale des organisations féminines du centre ouest.

À entendre Eugénie Ouédraogo coordinatrice régionale des organisations féminines du Centre-ouest, c’est une bonne opportunité qui leur permet d’avoir beaucoup d’informations. « Les femmes, à l’issue de cette conférence, s’intéresseront davantage au secteur minier car il y a la méconnaissance du secteur qui fait que les femmes ne bougent pas assez. Dans cette région il y a des opportunités. Il faut que nous en tant que femmes apportions notre contribution au développement du pays. Déjà le fait de savoir ce qui se passe dans le secteur minier est très important. À travers cette conférence nous découvrons beaucoup de choses que nous ignorions », a indiqué Eugénie Ouédraogo coordinatrice régionale des organisations féminines du Centre-ouest.

Carine Daramkoum
Lefaso.net