La demande de renvoi a été formulée par les conseils de la Défense dès le début des débats. Elle a demandé une suspension d’une semaine à dix jours pour se réorganiser dans leurs différents cabinets. "Cela fait plusieurs semaines qu’on est là, nous demandons une suspension de l’audience de dix jours ou tout au plus une semaine. Avec cette suspension, nous pourrons nous réorganiser dans nos différents cabinets", plaide Me Yanogo.

Pour le Parquet, les raisons avancées sont légitimes. "Cela fait effectivement déjà longtemps qu’on est là. Il y a d’autres affaires à gérer. Nous on veut que la Défense soit en forme pour mieux se défendre", s’aligne le Parquet. Cependant, il pense que les 10 jours sont excessivement longs. Il souhaite une reprise du procès au plus tard le 21 décembre 2023. "Pour le reste, il n’y a pas d’objection. Le ministère public consent la suspension", précise le Parquet.

L’avocat de l’État, Me André Ouédraogo, ne s’oppose pas, lui aussi, à cette demande de suspension. Parce que, explique-t-il, il voit en cette demande, l’opportunité de régler deux défis majeurs. "Ce délai pourra être mis à profit pour permettre au prévenu qui avait des motifs légitimes d’absence d’être là pour ne pas perturber l’ordre de comparution", fait-il observer.

Aussi, la suspension, à son entendement, permettra à toutes les parties, surtout à la Défense, de réunir les documents promis. "Par conséquent, nous nous alignons derrière cette demande de suspension mais elle ne devait pas excéder une semaine", ajoute-t-il.

"Le Tribunal note que vous formulez une demande de suspension de une semaine à dix jours. Tenant compte des observations sur la requête formulée par la Défense, marque son accord pour la suspension. Il estime que le délai raisonnable est d’une semaine. Toutes les parties ont donc le temps, de régler les difficultés techniques pour une reprise sereine des débats. Sur ce, l’audience est suspendue pour être reprise le 21 décembre 2023", décide le Tribunal.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net