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Banfora : Le receveur de la poste, relevé suite à une escroquerie

Publié le mardi 21 février 2006 à 07h15min

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Le receveur de la poste de Banfora, victime d’une rocambolesque affaire d’escroquerie portant sur 2 500 000 FCFA, à été relevé de ses fonctions en plein week-end le 18 février 2006 par sa hiérarchie. Un nouvel agent l’a remplacé le même jour, après un contrôle inopiné.

Les choses se sont précipitées négativement pour ce receveur en poste à Banfora, qui a vu le ciel tombé sur lui. Selon nos sources, cette escroquerie, on l’aurait montée en se servant du nom du directeur général même de la SONAPOST, M. Arthur Kafando. Durant la semaine, le receveur aurait reçu un coup de fil sur la ligne du bureau, d’un individu qui se présenta comme étant le directeur général de la SONAPOST.

Selon les instructions données, il venait à Banfora le 17 février dernier, mais dans un cadre privé. Son souhait aurait été que cela reste confidentiel. Selon les mêmes sources, un hôtel de la place aurait été contacté par le même prétendu « DG » pour une réservation. Aussi, comme il se doit, l’on attendait discrètement l’arrivée du « grand patron », qui, contre toute attente, rappela, toujours sur la ligne fixe du bureau, pour d’autres instructions.

Le receveur est alors informé que le visiteur serait empêché pour panne de véhicule à Toussiana, et qu’il viendrait avec du retard. D’autres instructions sont reçues par le receveur, qui consisteront en un transfert d’argent par Western-Union au profit d’un certain Adama Touré. Il fallait que le receveur effectue le transfert de la somme de 2 500 000 FCFA avant la descente.

Ces dernières instructions du « patron » sont exécutées à la lettre. Un numéro de téléphone malien est laissé au receveur qui rendit compte de l’effectivité de l’opération au nommé Adama Touré.

C’est après, que l’infortuné receveur se serait mis à douter de l’acte qu’il venait de poser. Il composa de nouveau le même numéro malien, pour se rendre compte qu’en fait, il s’agissait de celui d’une cabine téléphonique et que son interlocuteur avait déjà disparu. Une autre vérification lui aurait permis de se rendre compte que l’argent transféré avait été retiré la minute suivante par ses interlocuteurs, qui n’ont pas laissé de traces.

Il réalisa après, mais trop tard, que son directeur général n’était point mêlé à cette affaire, et qu’il s’agissait plutôt d’une rocambolesque affaire d’escroquerie savamment montée.

Ce scandale qui est vite remonté à la hiérarchie, a valu ces mesures d’urgence avec l’installation d’un nouveau receveur. Le sort du sortant n’est pas définitivement scellé, mais on craint qu’il ne soit pas compris par les autorités de la SONAPOST. A ce que l’on dit, c’est contre promesse de rembourser, qu’il aurait échappé aux mailles des filets des forces de l’ordre. Toujours à ce que l’on dit, le malheureux postier, aux dernières nouvelles, aurait déjà avancé une bonne partie de ladite somme.

Luc Ouattara

L’Observateur

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Vos commentaires

  • Le 21 février 2006 à 15:43, par paul En réponse à : > Banfora : Le receveur de la poste, relevé suite à une escroquerie

    mais anormal quand on a vu bel et bien qu’il a ete escroque ah mais ca ce n’est pas normal car vous l’avez remplace et encore il faut qu’il paye ecoutez c’est l’argent de l’etat et que dite vous de ceux qui enlevent pour payer des voitures de luxe vous ne dites rien
    tous ca c’est de l’injustice

  • Le 21 février 2006 à 19:24, par Maigres En réponse à : > Banfora : Le receveur de la poste, relevé suite à une escroquerie

    Pour recevoir de l’argent de Wester union il faut présenter une pièce d’identité. Avec le concours d’interpol malienne on retrouve vite celui qui a touché le 2.500.000 f CFA. Au receveur dechu mets les bouchées doubles et tu retrouver tes 2.500.000 ou à defaut ton escroqueur. Courage

  • Le 3 mars 2006 à 14:12 En réponse à : > Banfora : Le receveur de la poste, relevé suite à une escroquerie

    Je plains beaucoup ce pauvre postier et du même coup m’insurge contre cette façon assez cavalière de le relever de son poste. Comment aurait-il pu douter un seul instant qu’il s’agissait d’une arnaque savamment orchestrée ? D’autant plus que sous nos tropiques, un chef que dis-je un DG, c’est presque Dieu et Dieu lui-même. Que serait-il advenu de lui si effectivement c’était bien le DG de la SONAPOSTE qui lui donnait ces instructions. On l’aurait sûrement sanctionné pour insubordination. Et puis, il y’a les textes qui légifèrent en matière de faute professionnelle au Burkina Faso. Non, désolé mais cette histoire sent vraiment le coup fourré. Burkinabè, i fo

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