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Université catholique de l’Afrique de l’Ouest : L’unité de Bobo-Dioulasso ouvre ses portes

Publié le mardi 21 février 2006 à 07h20min

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Le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Paré a procédé le 15 février 2006, à l’ouverture officielle de l’Unité universitaire de Bobo-Dioulasso (UUB) au sein du CESAO. C’était en présence d’évêques et de sommités de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Burkina.

L’ouverture officielle de l’UUB intervient plus de trois mois après le début des cours. Cette unité est en réalité l’une des sept facultés de l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO). Les autres facultés se trouvent au Bénin, au Togo, en Côté d’Ivoire, au Mali, en Guinée (Conakry) et au Sénégal. Aussi, l’UUB appartient-elle à la Conférence régionale épiscopale de l’Afrique de l’Ouest (CERA-O) et non à la Conférence épiscopale Burkina-Niger comme certains pourraient le croire. Pour ses premiers pas, la mission de l’UUB s’articule essentiellement autour de la promotion de l’agroalimentaire.

Trente-trois étudiants venus du Gabon, du Niger et du Burkina y sont inscrits pour l’année académique 2005-2006. Elle compte 19 étudiants à l’école supérieure de biologie et 14 à l’école supérieure de management et de marketing. « Outre ces deux écoles, l’UUB ouvrira dans les prochaines années quatre écoles supérieures notamment en technologie informatique, en économie du développement, en sciences juridiques appliquées au développement et en sciences sociales », a affirmé le Dr Jacques D. Thiamobiga, secrétaire général de l’UUB.

Au plan scientifique, académique et pédagogique, cette unité s’est dotée d’un conseil chargé du respect des normes académiques définies par le Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES). Son option pédagogique de base est le LMD (Licence, master, doctorat). Ce qui, de l’avis du ministre Joseph Paré, fait de l’UUB « une université du XXIe siècle ». Celui-ci n’a pas manqué de souligner « la complémentarité efficace qui existe entre l’Eglise famille et les pouvoirs publics ».

Il a par ailleurs salué l’ouverture de l’UUB, « un grand événement pour la région ouest africaine quand on sait que cette partie de l’Afrique n’est pas suffisamment nantie en établissements universitaires ». Aussi, a-t-il souligné la dimension ouest africaine de l’UUB, « un choix pertinent pour lequel le gouvernement du Burkina exprime sa profonde gratitude ». Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso Célestin Koussoubé a lui aussi salué l’ouverture de ce « deuxième temple du savoir et de l’éducation dans la région après l’université polytechnique de Bobo-dioulasso ». Par sa voix, le conseil municipal s’est engagé « à jouer efficacement son rôle de tuteur » de l’institution.

L’archevêque de Bobo-Dioulasso, Monseigneur Anselme Titianma Sanou par ailleurs Chancelier de l’UCAO a, pour sa part, précisé l’ambition de l’Eglise famille avec l’ouverture de l’UUB : « Nous voulons, de notre côté, participer à l’éveil de l’intelligence rationnelle, scientifique avec nos valeurs les plus profondes que nous appelons la foi, les croyances ». Par ailleurs, l’UUB compte « former des ingénieurs qui pourront eux-mêmes créer des unités ».

Quant aux étudiants, par la voix de leur représentant, ils ont émis le voeu de voir leur université se doter de laboratoires sur place, pour l’expérimentation des connaissances théoriques, d’une salle d’ordinateurs plus équipée, assortie de la connexion à Internet. Ils souhaitent également l’augmentation de la documentation en bibliothèque et la mise en place d’une infirmerie pour les soins primaires.

Il convient de préciser que l’idée de créer l’UCAO avait germé depuis 1983. Elle a fait son petit bonhomme de chemin jusqu’à la confirmation de son ouverture en 2002 par les évêques de la Conférence épiscopale Burkina - Niger. Pendant le processus, l’Etat burkinabè a été aux côtés de ceux-ci. A la fin de la cérémonie, des protocoles de partenariat ont été signés avec l’UPB, le Lycée professionnel de Bobo, l’INERA, le CIRDES et la CERA-O.

Urbain KABORE
Sidwaya

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