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Meeting du 31 octobre 2023 : « Nous les invitons à mieux cerner l’intérêt du peuple et à revenir à la raison » (Moussa Ouédraogo, mouvement Le Faso, Ma Patrie)

Publié le dimanche 29 octobre 2023 à 22h58min

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Meeting du 31 octobre 2023 : « Nous les invitons à mieux cerner l’intérêt du peuple et à revenir à la raison » (Moussa Ouédraogo, mouvement Le Faso, Ma Patrie)

Depuis l’annonce par un collectif d’organisations de la société civile et de syndicats de la tenue d’un meeting le 31 octobre 2023 à la Bourse de Travail de Ouagadougou, des voix s’élèvent pour appeler les initiateurs à surseoir à l’activité qu’elles jugent inopportune. Parmi ces voix, celle du mouvement Le Faso, Ma patrie (une faîtière d’organisations de la société civile de soutien à la Transition). Dans cet entretien, Moussa Ouédraogo, un des responsables dudit mouvement, revient sur cette actualité qui alimente les débats au sein de l’opinion, se félicite des actions du président Ibrahim Traoré et motive le ‘’plaidoyer’’ que mène son organisation pour une révision de la constitution en vigueur.

Lefaso.net : Peut-on revenir sur le contexte de lancement du Mouvement Le Faso, Ma Patrie ?

Moussa Ouédraogo : Comme toute autre organisation, c’est le contexte qui a nécessité la création du mouvement Le Faso, Ma patrie. Il est la manifestation d’une volonté de répondre à un besoin. Nous avions remarqué que notre patrie n’était plus comme nous l’aurions voulu. En plus de la situation difficile liée au terrorisme et à ses conséquences humanitaires qui devraient nous ramener à certaines valeurs qui fondaient notre identité, on assistait plutôt à la dégradation des valeurs. C’est ainsi que nous avons décidé de nous lever pour contribuer à mener le combat du recouvrement de ces valeurs, les préserver et les promouvoir.

Ces valeurs en perte se résument en l’intégrité, au civisme, la solidarité, la tolérance. Or, la culture africaine, burkinabè en particulier, repose sur ces valeurs, de sorte que lorsqu’elles s’effritent, il ne faut pas croiser les bras et regarder ; il faut faire quelque chose, parce que c’est la patrie qui est en ce moment en jeu. D’où le lancement du mouvement Le Faso, Ma Patrie, dont le nom se veut déjà un concentré de ce que nous visons. On s’est donc donné pour mission de travailler à ce que les Burkinabè puissent cultiver, se rappeler et promouvoir davantage ces valeurs-là. En résumé, le combat, c’est de faire en sorte qu’il y ait une cohésion entre Burkinabè, au-delà de petites divergences de vue qu’il peut y avoir.

On imagine donc que la commémoration du 36è anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara, avec ces actes visant à réhabiliter son combat, ses idéaux, a été bien accueillie par votre mouvement et qu’elle sonne également comme une interpellation pour vous, au regard de vos missions ?

Nous avons vécu effectivement cette commémoration avec plaisir et surtout fierté, et nous profitons de votre canal pour féliciter vraiment les plus hautes autorités du pays, qui ont vu réellement qu’il faut rebaptiser le boulevard au nom du père de la révolution, Thomas Sankara. Il y a eu aussi la pose de la première pierre du mausolée et, quelques jours avant, son élévation au rang de héros de la nation. Ce sont des actions très importantes, parce que Thomas Sankara n’est pas n’importe qui, le réhabiliter contribue à l’éducation de la jeunesse et à raffermir l’appartenance des Burkinabè à la nation. C’est d’ailleurs pour cela que nous souhaitons que d’autres actions dans ce sens se poursuivent, afin de pérenniser les valeurs de la révolution qui, pour nous, est un moyen pour garantir un Burkina Faso de paix et de développement.

Certains de ceux qui ont accueilli ces actions avec joie, pensent que le président Ibrahim Traoré incarne les idéaux de Thomas Sankara. Partagez-vous une telle perception ?

Entièrement. Il est sur la bonne dynamique. Depuis son arrivée, il a posé des actes concrets, comme le renoncement à son salaire. Ce sont des actions qui caractérisent des prémices d’une loyauté, qui montrent qu’il pense à son entourage, à son peuple. C’est cela qui fait que les gens le suivent aujourd’hui, et tous ceux qui le soutiennent, ce n’est pas parce qu’on leur donne de l’argent. Les gens adhèrent parce qu’il y a un leadership et c’est pour le bien de tout le monde. C’est vraiment cela que nous avons toujours souhaité. Nous croyons donc qu’il est sur la bonne dynamique.

Il est dit que les jeunes sont prompts à scander le nom de Thomas Sankara, mais pas prêts à se comporter au plan des valeurs comme lui ?

Ce qui manquait depuis la mort de Thomas Sankara, c’est l’exemple. Lorsque l’exemple vient d’en haut, les gens vont se soumettre et ils suivent. L’exemple est là aujourd’hui, il suffit maintenant qu’on cultive ensemble les valeurs d’intégrité, de bon sens, de solidarité, d’engagement, etc. Je suis persuadé qu’on va y arriver. Les jeunes, une fois qu’ils ont une personne qui les inspire, arrivent facilement à l’idéal. Il y a une lueur d’espoir, parce que lorsque vous observez, Ibrahim Traoré et Thomas Sankara ont cela en commun également que ce sont de grands travailleurs. Alors que, quand on travaille sérieusement et honnêtement, le plus souvent, on ne peut pas ne pas atteindre son but. C’est dire aussi que les jeunes doivent être de vrais travailleurs, ils doivent cultiver la tolérance, l’acceptation de l’autre dans sa différence, cultiver le partage. C’est sûr, on y arrivera tous.

Dans les actions que votre mouvement a engagées, il y a cet appel pour la révision de la constitution pour, dites-vous, prendre en compte les réalités nationales. Pensez-vous que les problèmes du Burkina trouvent leurs sources dans la constitution, de sorte que sa révision puisse contribuer à les résorber ?

Que ce soit dans le fond ou dans la forme, il y a quelque chose à dire. D’abord, vous constaterez que la constitution en cours ne date pas d’aujourd’hui, or, beaucoup de choses ont changé de son adoption à aujourd’hui. En plus de 30 ans d’existence, il y a des réalités qui méritent d’être prises en compte, d’autres doivent être revues ou actualisées, etc. Par exemple, la constitution actuelle ne prend pas en compte des volets comme ceux liés aux traditions. C’est l’occasion donc de les prendre en compte.

Aujourd’hui, nous avons des défis qui se présentent à nous et qui n’existaient pas au moment de l’écriture de la constitution en vigueur. Aussi, on peut dire que cette constitution est calquée sur celle du colon. Et dans la sous-région, c’est à peu près le même format de constitution, à des détails près, alors que nous sommes dans une quête permanente de notre souveraineté ; souveraineté du peuple et souveraineté de notre Etat-nation. Donc, par rapport aux objectifs que le peuple s’est aujourd’hui assigné, il y a lieu de la réviser. Et toujours en lien avec la Constitution, et les textes de façon générale, le Premier ministre, Me Kyelem de Tambèla, expliquait que certains sont faits pour favoriser les enrichissements illicites, des rémunérations exorbitantes, des détournements. C’est donc l’occasion de revoir, au-delà de la constitution, tous ces textes. C’est dire que c’est la question de la refonte même de l’Etat qui se pose. Nous pensons donc que ces retouches sont importantes pour répondre aux aspirations profondes du peuple et pour prendre en compte toutes les couches sociales de notre société ?

Certaines valeurs devraient quand même procéder d’un simple bon sens ! Autrement, les textes sont-ils la panacée pour la société burkinabè souhaitée par tous ?

Il faut poser le débat, faire un diagnostic sérieux, dire où est-ce que nous voulons aller. Naturellement, tout le monde ne peut pas appréhender les enjeux de la question au même moment, voilà pourquoi nous pensons que c’est un débat qui mérite d’être posé à travers des cadres publics, pour expliquer le bien-fondé de la révision. Vous avez des couches sociales qui ne sont pas prises en compte dans la constitution, c’est le cas des traditions que j’évoquais plus haut. Ce n’est pas intéressant qu’une couche sociale dise qu’elle n’a pas voix dans la constitution et se sente ainsi exclue. C’est dans l’inclusion que nous allons arriver ensemble au bien-être du peuple, de tout le monde. Du reste, le processus de révision a commencé ce n’est pas aujourd’hui, c’est depuis 2015. C’est dire qu’il y a un besoin qui est là et il fallait maintenant un leadership pour le faire. Aujourd’hui, nous avons le leadership à la tête de l’Etat, c’est le moment de profiter pour faire ce travail.

Avez-vous prévu dans ce sens, des actions de plaidoyer auprès des autorités compétentes ?

Oui, il y a des initiatives en cours et dans les jours à venir, vous le constaterez certainement sur le terrain. Nous allons, de concert avec d’autres organisations de la société civile, élaborer un document qui va contenir nos propositions, que nous allons transmettre à qui de droit au moment opportun. Il lui appartiendra de prendre ce qu’il estime être pertinent. Mais d’ores et déjà, nous échangeons avec les populations sur le sujet, nous recueillons leurs avis et propositions.

Vous évoquiez la nécessité de revenir à des valeurs, comme l’intégrité, la solidarité, la tolérance…. Cela n’est pas sans renvoyer à l’actualité brûlante, à savoir ces menaces proférées par des individus se présentant comme soutien à la transition, contre cette coalition d’organisations de la société civile et de syndicats, dont la CGT-B (Confédération générale du travail du Burkina). Vous qui prônez entre autres la tolérance, comment vivez-vous ces actes ?

Il faut dire qu’au niveau de notre mouvement, nous demeurons perplexes quant à cette sortie de la CGT-B. Nous pensons que le besoin du Burkina se trouve présentement ailleurs. Ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est de retrouver l’intégrité du territoire. Au niveau de la CGT-B, la devise, c’est « unité-solidarité-action » ; solidarité au sein des travailleurs, mais également avec le peuple burkinabè (parce que les travailleurs font partie du peuple). Donc, lorsqu’on se retrouve dans une situation comme celle que nous vivons aujourd’hui, l’urgence, c’est de sauver l’Etat-nation qui est au-dessus de tout. Lorsque nous allons retrouver l’intégrité de notre Etat-nation, on peut tergiverser sur certaines questions.

Aujourd’hui, on nous parle de vie chère. On dit souvent que nos sens peuvent nous trahir, nos perceptions peuvent nous tromper, donc il faut aller à l’information pour mieux cerner l’exactitude. D’ailleurs, l’information fondée contribue à garantir et à pérenniser la paix sociale dans un pays. Regardez un peu partout dans la sous-région, dans les pays limitrophes, quand on se renseigne sur le prix des produits, on se rend compte que le Burkina n’a pas les produits les plus chers, malgré notre situation difficile. Donc, il ne faut pas perdre de vue certaines réalités pour poser des actes qui vont compromettre la stabilité. Nous pensons qu’au lieu donc de tenir une manifestation pour parler de vie chère et autres, il faut faire appel à la solidarité envers nos Forces de défense et de sécurité (FDS) en gros tous ces travailleurs qui interviennent à présent dans les zones à risque, sans oublier les déplacées internes, les familles endeuillées et avec le gouvernement, pour qu’ensemble, nous puissions sortir de cette situation. Donc, le besoin pressant aujourd’hui, c’est de recouvrer la paix. Après, on trouvera les moyens d’échanger sur d’autres sujets. Je ne pense donc pas que parler d’une quelconque cherté de la vie puisse être une raison valable pour tenir cette manifestation.

Mais est-ce une raison également pour que des personnes supposées soutenir la transition menacent d’autres Burkinabè ?

Voilà pourquoi, je parlais de nécessité d’avoir le discernement, cultiver certaines valeurs telles que la tolérance, la probité, etc. Peut-être que si cette sortie de la CGT-B n’avait pas eu lieu, on n’allait pas en arriver à là. Et j’ose espérer qu’au sein de la CGT-B, les travailleurs, qui sont des gens qui ont le discernement, l’esprit critique, puissent faire la part des choses. Donc, lorsqu’on en arrive là, ce qui est pressant, c’est d’appeler les uns et les autres, à tous les niveaux, à l’apaisement et à soutenir la transition, pour que nos préoccupations communes puissent trouver des réponses.

L’activité annoncée n’est pas portée par la CGT-B seule, c’est une coalition d’OSC et de syndicats, et du reste, on sait que ces organisations, notamment les syndicats, ont toujours procédé ainsi, sous tous les pouvoirs. Et ceux qui ont applaudi les mêmes manifestations sous Roch Kaboré sont celles qui, dans le même contexte, refusent à d’autres de le faire. N’-y-a-t-il pas un paradoxe quelque part ?

Lorsque vous dites ça, je dirais que c’est peut-être une conclusion un peu hâtive. Je ne peux dire que ceux-là qui applaudissaient les critiques et manifestations sont ceux-là qui interdisent aujourd’hui les critiques. Aujourd’hui, je dirais qu’on n’a pas le même contexte et les mêmes personnes aux temps de Roch Kaboré, Paul-Henri Damiba que de Ibrahim Traoré. Aujourd’hui, le président Ibrahim Traoré est venu avec un esprit tenace, pour ne pas dire avec une certaine ferveur, il l’a signifié depuis le début de son accession au pouvoir. Nous voyons de la détermination et le résultat est probant ; raison de plus pour adhérer à la dynamique.

Il ne doit donc pas avoir de critiques, de contestations d’une action de la transition ?

Non, pas qu’il ne doit pas avoir de contestation, mais il faut qu’on parte sur des bases qui sont objectives. Mais quand on part sur des situations comme celle de vie chère, il faudrait vraiment qu’on trouve d’autres arguments pour pouvoir nous convaincre. Notre pays est engagé depuis quelques années dans un combat, qui nécessite l’adhésion des uns et des autres pour faire front commun. Vous vous souviendrez que la CGT-B n’a pas, à l’arrivée du président Ibrahim Traoré, répondu favorablement à l’appel à la participation des travailleurs à l’effort de guerre. Alors que pour mener la guerre, il faut des moyens et pour pouvoir prendre en compte les déplacés internes.

Ce sont des raisons qui doivent inciter à la solidarité et pour qu’ensemble, on puisse mener le combat du recouvrement de l’intégrité du territoire national, car, comme on le dit : le Faso, c’est notre « Bayiri » (Patrie, ndlr). C’est pour cela d’ailleurs qu’un dicton de chez nous dit que, quelle que soit la situation, on ne lapide pas son pays avec une pierre, mais avec une motte de terre. Donc, mettons-nous ensemble pour pouvoir contrer toutes les adversités qui se présentent à nous. Le Faso est un bien commun, on doit pouvoir se mettre ensemble. Et le président Ibrahim Traoré l’a si bien résumé, en disant qu’il rêve d’un Burkina Faso qui deviendra l’El Dorado et que les gens viendront chercher chez nous au Burkina, ce que les jeunes burkinabè partent chercher ailleurs. Donc, soutenons la transition, pour que les choses puissent être concrètes pour le bonheur des uns et des autres.

Accompagner la transition ne consiste-t-il pas aussi pour ceux qui croient le faire de convaincre par des arguments, des démarches que de vouloir contraindre tout le monde à penser la même chose ? Autrement, les soutiens du président ne rendraient pas plus service par la force de l’argument que par l’argument de force ? Par exemple, rencontrer les organisations initiatrices du meeting du 31 octobre pour poser les éléments et arguments sur la table…

Vous savez, le rôle assigné à la société civile, c’est aussi d’alerter, d’interpeller et de suggérer et là, on en fait régulièrement. Ce que nous faisons également, c’est d’encourager à la culture du discernement et jusque-là, ça porte à tous les niveaux. C’est pourquoi, nous appelons et travaillons à l’apaisement à tous le niveaux (parce qu’on ne défend pas une cause noble par des moyens ignobles, tout ce que nous faisons, c’est de façon pacifique, ramener les uns et les autres à comprendre la dynamique et à la suivre). Au sein du mouvement Le Faso, Ma patrie, nous menons plusieurs activités et initiatives dans le cadre de nos missions.

Le collectif des organisations réaffirme la tenue de sa manifestation du 31 octobre, en face, on n’est pas d’accord. Comment désamorcer donc la situation ?

Je pense que pour une société de paix, il faut la concession. Il faut concéder, laisser de côté son intérêt personnel, individuel, au profit de l’intérêt commun, l’intérêt du peuple. Nous ne sommes pas encore au 31 octobre, et j’ai foi que d’ici au 31 octobre, les « Burkimbii » (les enfants du Burkina, ndlr) vont se comprendre davantage. J’ose espérer qu’il y en a qui vont concéder pour suivre la voie du peuple ; parce que la voie du peuple est connue, c’est celle de l’apaisement, celle d’un Burkina de paix, celle de la tolérance et c’est ce que nous cultivons au quotidien. Je sais que les gens reviendront à la raison.

Ça veut dire que vous pourriez accepter que ces organisations tiennent tranquillement leur meeting, puisque c’est aussi une expression du peuple !

Quand je dis le peuple burkinabè, je parle de la masse laborieuse ; parce que certains s’indignent de cette situation. Aujourd’hui, sauf ceux qui ne sortent pas, lorsque vous partez dans certaines zones du pays et que quelqu’un vous dit qu’on veut tenir un meeting parce que…, on va demander s’il est au Burkina. Quand vous échangez avec les gens qui sont sur le terrain, les VDP, lorsqu’on voit les déplacés internes, qui sont dans les camps, qui n’ont jamais voulu vivre cette situation, mais qui aujourd’hui, ne demande que de la compassion, cela veut dire qu’on devrait pouvoir se mettre ensemble parce que cette situation est mauvaise. Il faut se mettre ensemble pour contrer l’ennemi, permettre à ces déplacés de pouvoir regagner chez eux, permettre aux écoles de se rouvrir et pour que la vie puisse être encore meilleure au Burkina Faso. Nous interpellons également parce que dans ce genre de situations, il peut avoir des infiltrations pour commettre le pire. Nous les invitons donc à mieux cerner l’intérêt du peuple et à revenir à la raison. Il faut se mettre ensemble pour défendre les idéaux que nous a laissés Thomas Sankara et que le président Ibrahim Traoré est en train de relancer merveilleusement.

OHL
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