La saison des pluies rime avec flambée des cas de paludisme et de la dengue. Face à la situation, le gouvernement multiple et renforce les actions aux fins de contrer le mal. C’est dans cette détermination que le ministre de la santé et de l’hygiène publique a lancé cette vaste campagne, qui brasse plusieurs volets. « Pour la région du Centre, il s’agit du troisième passage ; parce qu’elle a commencé le premier passage à partir de juillet (mais au plan global, c’est le quatrième passage). Il s’agit d’administrer des médicaments contre le paludisme aux enfants de 3 mois à 59 mois. Ceci, pendant trois jours. Au premier jour, les distributeurs communautaires, appuyés par les agents de santé et les volontaires nationaux agents de santé à base communautaire, vont passer dans les concessions. Ce premier jour, ils vont superviser eux-mêmes la première prise de médicaments par les enfants. Aux deuxième et troisième jours, à la même heure, les parents d’enfants de 3 à 59 mois vont se charger de donner les médicaments aux enfants », a dévoilé le ministre Kargougou à l’issue du lancement au CSPS (Centre de santé et de promotion sociale) de Cissin, dans l’arrondissement N°6 de Ouagadougou.

Le lancement a été suivi de visite à des familles dont des enfants reçoivent les médicaments.

Les équipes sont donc lancées à la traque contre les vecteurs du paludisme et de la dengue, par non seulement la distribution des médicaments aux enfants en âges requis, mais également pour sensibiliser les populations à travers les concessions.

Selon le ministre Kargougou, si les médicaments sont bien administrés, cela va réduire drastiquement la transmission, la survenue du paludisme chez les enfants de ce groupe d’âges. « En plus de cela, les agents de santé mesurent le périmètre brachial des enfants pour voir s’ils ont un bon état nutritionnel ou pas. Enfin, ils procèdent à la destruction des gites larvaires, parce que le paludisme se transmet par des moustiques qui se développent au niveau des eaux stagnantes qui sont dans nos concessions et dans notre environnement de façon globale. Par ailleurs, avec l’épidémie de dengue que nous rencontrons actuellement, la destruction des gites larvaires va permettre de casser la transmission », détaille le ministre en charge de la santé, appelant l’ensemble de la population à adhérer à la campagne.

Ici, un agent de santé identifie et explique les gîtes larvaires dans une concession, à un membre de la famille.

Le médecin-chef du district sanitaire de Boulmiougou (district qui a abrité le lancement), Dr Abdoul Aziz Ouédraogo, précise que la « destruction physique » des gites larvaires, qui a, elle, commencé depuis le 7 septembre 2023, consiste en l’identification avec les familles dans les concessions, des gites larvaires (canaris cassés, pots et autres ustensiles usés contenant des eaux sales) et comment les détruire (vider les objets de leurs eaux).

« La destruction consiste simplement à renverser l’eau sale, les larves ne peuvent pas y survivre. Pour les récipients qui contiennent de l’eau propre à utiliser, il faut simplement les couvrir », conseille-t-il avant de relever que les municipalités interviennent dans la campagne, dans le volet hors concessions (les quartiers et secteurs, etc.).

O.L.
Lefaso.net