La filière lait local au Burkina Faso est une fierté nationale avec une centaine de laiteries, environ 4 000 membres pour plus d’un milliard de francs CFA de chiffre d’affaires. Elle représente donc une composante essentielle de l’économie agricole. Cependant, pour prospérer et contribuer pleinement à l’économie, elle a besoin d’innovations, de développement et de jeunes talents déterminés. Le projet : « Promouvoir l’emploi des jeunes femmes et jeunes hommes dans la filière lait local au Burkina Faso », lancé officiellement ce mercredi 6 septembre 2023, est une réponse.

Selon la présidente de WILDAF-Burkina Faso, Maimouna Doussa Tankoano, il vise à créer de véritables conditions à l’auto-emploi des jeunes femmes et des jeunes hommes dans la filière lait local

Cette rencontre, a indiqué la présidente de WILDAF-Burkina Faso, Maïmouna Doussa Tankoano, vise à créer de véritables conditions à l’auto-emploi des jeunes femmes et des jeunes hommes dans la filière lait local au Burkina Faso. Il s’agit aussi, à travers ce projet, d’améliorer les revenus de ces dernières par l’exploitation laitière. De ses dires, le présent atelier constitue en même temps un cadre où les différentes parties prenantes pourront s’approprier le projet et harmoniser leur approche méthodologique afin de garantir une bonne mise en œuvre du projet. Les acteurs bénéficiaires sont, bien entendu, les jeunes femmes et les jeunes hommes, les coopératives, les acteurs étatiques et les programmes. Les acteurs de mise en œuvre sont WILDAF-OA, WILDAF-BF et l’UMPL/B. Il est financé par la CEDEAO à travers l’Agence régionale pour l’alimentation et l’agriculture (ARAA) et la coopération suisse et a une durée de vie de deux ans (1er juin 2023 au 1er juin 2025).

Le président de l’UMPL/B, Adama Ibrahim Diallo a insisté sur un travail d’équipe pour la réussite

Pour le président de l’UMPL/B, Adama Ibrahim Diallo, l’autonomisation des jeunes dans la filière lait n’est pas seulement un investissement dans l’avenir économique, c’est aussi un moyen de lutter contre le chômage des jeunes et de réduire la migration vers les centres urbains. « Nous croyons fermement que nos jeunes ont le potentiel pour devenir les futurs leaders de notre industrie laitière, créant ainsi des emplois, stimulant la croissance économique, et contribuant à la sécurité alimentaire », s’est-il convaincu. Pour que ce projet réussisse, M. Diallo a insisté sur le travail d’équipe. « Les mini-laiteries, les producteurs de lait local, les autorités locales, le gouvernement et les partenaires internationaux doivent unir leurs forces pour faire de ce projet une réalité fructueuse », a-t-il exhorté.

Le directeur de cabinet du ministre délégué en charge des ressources animales, Hamadou Diallo, a encouragé les jeunes, à participer activement à ce projet

Le directeur de cabinet du ministre délégué en charge des ressources animales, Hamadou Diallo, a encouragé les jeunes à participer activement à ce projet. Car, a-t-il soutenu, ils sont l’avenir de la nation. « Je suis convaincu que, grâce à notre engagement collectif, nous pourrons transformer notre filière lait local en un moteur de développement économique et social, offrant des opportunités d’emplois aux jeunes et contribuant à la prospérité de notre nation », a-t-il souhaité.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net