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Affaire "guérisseuse de Komsilga" : L’accusée principale ne reconnaît pas les faits, la victime Amidou Kanazoé était au mauvais endroit...

Publié le mercredi 6 septembre 2023 à 14h14min

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Affaire

L’audience du dossier dit Affaire "guérisseuse de Komsilga" s’est ouvert ce mercredi 6 septembre 2023 au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga II. Après deux renvois, le dossier a été retenu pour jugement.

Pour une première fois, Larissa Nikiéma dite "guérisseuse de Komsilga" ou Adja Amsétou Nikiéma s’est présentée devant la barre et a prononcé ses premiers mots.

La principale accusée est poursuivie pour deux faits séquestration, et coups et blessures. La guérisseuse n’a pas reconnu ces faits.

Adama Barry est le premier accusé appelé à la barre pour répondre aux questions du tribunal. Il travaille au compte de la guérisseuse.

De son témoignage, on retient que Hamidou Kanazoé, la victime, a été retrouvé aux alentours du marigot de Rakissé (village de la commune de Komsilga, théâtre des évènements) par des agents de la guérisseuse de dame Nikiéma.

Selon le témoignage de Adama Barry à la barre, personne n’a accès à cet endroit sans l’autorisation de leur patronne. Ainsi, ils ont décidé de conduire sieur Kanazoé vers la guérisseuse. Étant occupée, elle a demandé à ses éléments de le faire attendre, le temps qu’elle termine son travail.

Les agents ont décidé de ramener Hamidou Kanazoé vers le marigot. Ils l’ont ligoté et frappé afin qu’il leur dise la vérité sur sa présence à cet endroit, qui est interdit à toute personne étrangère.

Selon la déposition, Hamidou Kanazoé a accompagné un malade sur le site de Adja Amsétou Nikiéma. C’est ce qui aurait justifié sa présence vers le marigot.

Le procureur a pris la parole pour "clarifier les choses". « Vous ferez mieux de dire la vérité » parce que la peine est individuelle en matière pénale, a-t-il lancé. Avez-vous le droit de garder Hamidou Kanazoé à vue ? En vertu de quoi ? « Je demande pardon », a répliqué l’accusé Barry.

Reprenant la parole, le procureur a indiqué que la seule issue, c’est de dire la vérité. « On parlera du pardon après », a-t-il déclaré.

Cette partie n’a pas plu aux avocats de la défense, qui ont dénoncé une intimidation du procureur. « Vos observations sont plutôt des intimidations », ont-il avancé.

A la question d’un avocat de la défense, Adama Barry a indiqué que la guérisseuse Nikiéma les a grondés lorsqu’elle a appris que Hamidou Kanazoé a été battu.

Pour terminer, Adama Barry a déclaré que dame Nikiéma n’a pas donné l’ordre de frapper Hamidou Kanazoé.

Pour le moment, c’est le deuxième accusé, Sambo Kouanda, qui est à la barre. Il donne pratiquement la même version que son prédécesseur Adama Barry. A suivre...

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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