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Burkina : « Wagner sur le sol burkinabè dès maintenant, et une nouvelle Constitution », appellent des défenseurs de la Transition

Publié le dimanche 6 août 2023 à 22h39min

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Burkina : « Wagner sur le sol burkinabè dès maintenant, et une nouvelle Constitution », appellent des défenseurs de la Transition

« Sensibilisation, cohésion, paix et soutien au gouvernement de la Transition ». C’est sous ce thème que le Collectif des leaders panafricains a animé, ce samedi 5 août 2023 à Ouagadougou, une conférence publique au cours de laquelle l’unique conférencier, Moussa Sawadogo dit Monsieur le ministre de Marseille, en études en histoire, géographie et archéologie, a plaidé pour l’arrivée de Wagner « dès maintenant » et l’adoption d’une nouvelle Constitution.

Selon l’unique orateur de cette conférence publique qui s’est tenue sur le site du Mémorial Thomas-Sankara, et en cette date anniversaire de l’indépendance, il s’agit par cette sortie d’apporter des clarifications sur des sujets sur lesquels il est régulièrement sollicité à travers les réseaux sociaux. L’ultime but étant, souligne Moussa Sawadogo, de réaffirmer un soutien à la transition.

Prévue pour 8h, la conférence a démarré peu après 10h.

« Nous faisons partie de cette jeunesse consciente qui s’est levée pour la libération et l’indépendance totale de sa patrie. (…). La transition que vous voyez actuellement est la dernière transition qui est venue pour la révolution. Donc, il appartient à cette jeunesse de se lever dès maintenant pour la soutenir. Ils (dirigeants, ndlr) sont encore jeunes, ils ont besoin de notre soutien », a déclaré le communicant, Moussa Sawadogo, alias Monsieur le ministre de Marseille, fustigeant au passage la position de la CEDEAO par rapport au coup d’Etat au Niger. « On ne fait pas un coup d’État par gaieté de cœur. Nous savons tous que les coups d’État constituent un recul, mais lorsque ça arrive, il faut analyser la situation pour voir si ce n’est pas une solution à une situation », recommande le conférencier avant de pousser loin : « Nous demandons au gouvernement de faire en sorte que le Burkina Faso puisse quitter la CEDEAO, de manière concrète et formelle, une organisation inutile pour le peuple ».

Moussa Sawadogo (micro) a livré sa communication en français et en mooré. D’ailleurs prône-t-il la prise en compte des langues nationales dans l’enseignement.

Moussa Sawadogo galvanise ses camarades et l’ensemble de la jeunesse burkinabè à se mobiliser pour veiller sur le pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré et à le soutenir. Il affirme que le MPSR II est une « révolution » et que « sans révolution, on ne pourra pas construire ce pays ».

« Sankara l’a fait, pas parce qu’il n’aimait pas le peuple, mais parce qu’il faut remettre le peuple au travail, refuser la pauvreté et la soumission à la pauvreté. C’est pourquoi, j’appelle la jeunesse à soutenir le révolutionnaire Ibrahim Traoré », lance-t-il.

Et c’est pour également permettre une mobilisation conséquente des jeunes qu’il a lancé un appel au gouvernement à œuvrer pour la baisse du coût de l’internet mobile, car c’est par les réseaux sociaux, justifie-t-il, que les jeunes restent en veille pour le pouvoir et se mobilisent facilement quand il le faut.

Les participants étaient de diverses franges sociales.

M. Sawadogo loue la coopération avec la Russie. « Nous voulons la Russie au Burkina Faso, aujourd’hui et demain (…). Notre coalition a lancé un sondage auprès de la jeunesse burkinabè pour faire un appel des partenaires russes, Wagner, sur le sol burkinabè, dès maintenant », informe-t-il.

Le conférencier s’est en outre prononcé sur l’actualité de la justice au Burkina. Selon lui, la justice au Burkina n’est pas une justice pour le peuple, car il dit ne pas comprendre que malgré une certaine demande de pardon, l’on emprisonne un citoyen. Il cite le cas de Mohamed Sinon, qu’il qualifie de grand mobilisateur et dont l’emprisonnement décourage ses partisans. Pour le conférencier, Mohamed Sinon a parlé pour le bien de toute la nation et non pour lui-même.

Ici, le président du Collectif, Amadou Maïga (au micro) avec à sa gauche, le conférencier Moussa Sawadogo (vêtu de blanc), après le dépôt de gerbes de fleurs au pied de la statue de Thomas Sankara, acte final de l’activité.

Il estime que cette situation trouve sa source dans la Constitution qui, selon lui, a été importée. « Voilà pourquoi, nous appelons le gouvernement à changer d’urgence la Constitution. La Constitution actuelle vient de l’extérieur. Il faut bannir cette Constitution et nous apporter une nouvelle qui pourrait répondre à nos aspirations, celles du peuple », lance Moussa Sawadogo dit Monsieur le ministre de Marseille.

O.H.L
Lefaso.net

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