Efforts humanitaires du Burkina : 200 abris temporaires redonnent espoir aux communautés déplacées à Nagréongo
Dans un effort constant, pour offrir une meilleure qualité de vie aux personnes contraintes de fuir leur foyer en raison de l’insécurité au Burkina Faso, le gouvernement a intensifié ses actions humanitaires. L’une des initiatives encourageantes à cet effet, est la récente fourniture de 200 abris de type sahélien aux Personnes déplacées internes (PDI) cherchant refuge dans la commune de Nagréongo (province de l’Oubritenga, région du Plateau central). La cérémonie présidée par la ministre de la solidarité nationale et de l’action sociale, Nandy Somé/Diallo, a été un symbole poignant de l’engagement du gouvernement à faire face au sort des communautés déplacées.
La ministre en charge de la solidarité nationale, Nandy Somé/Diallo a souligné que la remise des abris temporaires aux PDI, s’inscrit dans une stratégie de réponse humanitaire plus large. Elle est mise en place par le gouvernement pour alléger les souffrances des personnes touchées par la crise.
La distribution de ces abris fait suite à une disposition similaire prise pour les personnes déplacées dans les communes de Kongoussi, Kaya, Tougouri et Dori, avec l’appui de ONU-Habitat. Parlant des efforts en cours du gouvernement, la ministre a révélé qu’un total de 1 270 tentes de type sahélien ont été acquises, et sont prêtes à être déployées dans les régions à plus forte concentration de personnes déplacées.
- Des personnes déplacées internes présentes à la cérémonie de remise d’abris de type sahélien
Un pas vers la restauration de la dignité
Ces régions comprennent le Centre-nord, les Hauts-Bassins, le Nord et le Plateau central. Nagréongo, qui accueille actuellement le plus grand nombre de déplacés internes, a été choisie comme point de départ de l’opération de « distribution de tentes à la sahélienne », visant à offrir un peu de répit et de protection contre les intempéries de l’hivernage. Le geste démontre non seulement l’engagement du gouvernement envers le bien-être de ses citoyens, mais souligne aussi l’importance de soutenir les communautés vulnérables en cas de besoin.
Dans son allocution, Nandy Somé/Diallo a davantage rassuré que le gouvernement reste résolu dans sa détermination à reprendre le contrôle total des territoires occupés. Ceci, en vue de créer les conditions propices qui permettent aux personnes déplacées de retourner chez elles dans la dignité et la sécurité.
- « Garant de la promotion des droits économiques et sociaux des populations, le gouvernement avec l’appui des partenaires œuvre à offrir des conditions de vie digne à ces milliers de personnes déplacées », Nandy Somé/Diallo, ministre de la solidarité nationale
Les autorités locales et les bénéficiaires de Nagréongo ont témoigné leur gratitude pour les actions entrepises. Le président de la délégation spéciale de la commune a salué les efforts du gouvernement, mentionnant à quel point ces abris offrent une lueur d’espoir à ceux qui ont perdu leur maison et leurs biens.
Christine Sawadogo, une représentante des bénéficiaires, a exprimé ses sincères remerciements au ministre de la solidarité nationale pour cette initiative opportune. Car elle a offert une bouée de sauvetage à ceux qui se sont retrouvés sans abri et vulnérables.
- Tout en reconnaissant les mesures positives prises par le gouvernement, Christine Sawadogo a souligné la nécessité continue d’un soutien accru pour combler les besoins pressants des personnes touchées
Le soutien des communautés vulnérables
En plus de l’événement de distribution des abris à Nagréongo, la ministre Nandy Somé/Diallo et son équipe ont visité un centre de formation pour les personnes vulnérables situé à Sakoula, dans la province du Kadiogo. Ce centre, offrant divers programmes de formation, y compris la teinture et le tissage traditionnels de pagnes, vise à doter les apprenants de compétences précieuses, leur permettant d’atteindre l’autonomie et l’indépendance.
En signe d’encouragement et de soutien, la ministre a généreusement fait don de denrées alimentaires essentielles, dont du riz, du sorgho et de l’huile, aux résidents du centre. Elle a réaffirmé l’engagement du gouvernement à élever les couches les plus vulnérables de la société.
- La ministre et son staff en compagnie des bénéficiaires du centre de formation des personnes vulnérables de Sakoula
En outre, la visite de la ministre à Yennega Agroalimentaire, une entreprise contribuant à la réduction du chômage et à la croissance de l’économie du Burkina Faso, a mis en évidence l’importance de l’entrepreneuriat et de l’autonomisation économique La fondatrice de Yennega Agroalimentaire, Habibou Ouédraogo, a partagé son parcours inspirant, parti de moyens modestes. Elle a souligné à quel point le soutien du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) a joué un rôle central dans la création de son entreprise prospère.
Le ministre de la solidarité nationale a salué la vision et la détermination de Habibou Ouédraogo, soulignant l’importance de nourrir cet esprit d’entreprise pour favoriser le développement durable et le progrès économique du pays.
- La pluie n’a pas pu être un obstacle pour la ministre Nandy Somé/Diallo qui tenait à féliciter la promotrice de l’entreprise Yennega Agroalimentaire, évoluant dans la production de l’atiéké
La résolution de l’État à fournir une aide humanitaire globale aux personnes déplacées est louable. La fourniture d’abris de type sahélien à ceux qui en ont besoin et l’accent mis sur l’autonomisation des communautés vulnérables illustrent l’engagement du gouvernement à promouvoir la résilience, à restaurer la dignité et à favoriser l’espoir dans des circonstances difficiles. Grâce aux efforts efforts collectifs, la nation avance avec force et compassion, unissant les communautés et inspirant le progrès.
Lefaso.net
Hamed NANEMA
Vos commentaires
1. Le 29 juillet 2023 à 11:41, par Nabiiga En réponse à : Efforts humanitaires du Burkina : 200 abris temporaires redonnent espoir aux communautés déplacées à Nagréongo
APPELONS LA CHOSE PAR SON NOM
L’idée de trouver un logement temporaire muni de tout pour rendre la vie vivable pour les habitants est une idée noble, louable et bien pensée. Le problème, cependant, n’est pas là et voici pourquoi.
Pendant la guerre meurtrière au Libéria, le Ghana a ouvert sa porte à des milliers et de milliers de réfugiés de ce conflit-là, À l’instar de ce que nous venons de faire au Burkina, ’un logement temporaire’ fut rapidement construit au sud de ce pays pour héberger ’temporairement’ ces réfugiés et ce fut chose faite.
Aujourd’hui, on ne parle plus d’un logement temporaire mais bien une ville à part entière au Ghana. Les tentes ont été remplacés par des habitations en béton, des magasins, des écoles, des routes bitumées, des routes des autres localités ont été construites pour désenclaver ce camps des réfugiés jusqu’àlors un terrain vague. Les habitants, eux, tout naturellement, sont devenus des Ghanéens et le Libéria est derrière eux pour de bon.
Donc, le problème n’est pas forcément leur trouver un logement temporaire quoique un geste humain, mais de leur dire d’oublier les villages qu’ils ont abandonnés car on ne voit pas dans l’immédiat le retour dans leurs villages pour reprendre la vie.
D’où la question sur le bien fondé de ce coup d’état qui n’avait et n’a toujours d’ailleurs, une seule et même mission, restaurerer le territoire national pour que ces mêmes déplacés internes puissent regagner leurs villages pour y vaquer à leurs activités en toute quiétude.
Ces habitations temporaires représentent le début de la fin de l’espoir de retourner chez eux.
Répondre à ce message