Ces kits sont composés de mets séchés fabriqués par les femmes elles-mêmes, ce qui est appelé communément "fait-maison". Il s’agit de couscous de mil, de cacahuètes (sucrées et salées) et de gari (coucous de manioc). Pour cette première étape, les femmes ont offert environ une tonne de kits.

« C’est notre manière d’entrer dans la danse de la guerre. Nous voulons que ça aille au front. Nos enfants sont là-bas, nos petits-enfants sont là-bas. Ils payent de leur vie pour que nous soyons ici. Et nous, on veut marquer qu’ils ont notre soutien, qu’ils ont nos bénédictions, notre solidarité », a justifié Adja Maïmouna Congo, coordinatrice des associations féminines de l’arrondissement 12.

Les produits alimentaires et les étiquettes ont été entièrement pris en charge par les femmes

Selon ces femmes, elles ont contribué à l’effort de guerre sous plusieurs formes. Cette fois-ci, elles ont décidé d’offrir quelque chose qui ira directement toucher les militaires au front. « Ce sont des produits que nos jeunes soldats, nos vaillants combattants connaissent. Ce sont des kits. Ils vont mettre dans des sacs pour des déplacements. Ce sont des coupe-faim ; à un moment donné, ils n’ont pas besoin d’intervention d’une quelconque personne pour se restaurer. Il suffit de dérouler le sachet et de mettre de l’eau et c’est agréable à consommer », a détaillé Adja Congo Maïmouna.

« Que cette initiative soit perpétuée dans les autres arrondissements », a souhaité Adja Maïmouna Congo

Présent à la cérémonie de remise, le colonel-major Sié Rémi Kambou, directeur central de l’action sociale et des blessés en opération, a salué cette initiative. Il a indiqué qu’il ne s’agit pas d’une publicité mais d’un acte fort qui vient du fond du cœur. « La façon de consommer ces vivres est une façon facile. On peut dire qu’elles ont eu une idée lumineuse », a-t-il affirmé.

A en croire le colonel-major Kambou, ces kits vont aider à galvaniser les hommes sur le terrain, « surtout que ça vient de leurs épouses, leurs mères, leurs tantes ». « Il n’y a pas quelque chose qui impacte plus que quelque chose qui vient de celle qui donne la vie », a-t-il poursuivi.

Une photo de groupe des femmes de l’arrondissement 12 de Ouagadougou et de la hiérarchie militaire

Cette initiative a été pensée par les associations féminines de l’arrondissement 12 à l’occasion de la commémoration du 8-Mars, journée internationale des droits de la femme. Elles ont voulu apporter leur contribution à l’effort de paix que le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a lancé.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net