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Politiques publiques de développement : Le Pr Kimseyinga Savadogo invite les Burkinabè à éviter le négativisme dans leurs efforts

Publié le mardi 27 juin 2023 à 13h04min

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Politiques publiques de développement :  Le Pr Kimseyinga Savadogo invite les Burkinabè à éviter le négativisme dans leurs efforts

Le Professeur titulaire d’économie, Kimseyinga Savadogo, a fait un exposé sur les contraintes et défis de la mise en œuvre des politiques publiques au Burkina Faso. C’était dans le cadre du panel organisé par le Centre d’analyses des politiques économiques et sociales (CAPES) sur le thème « Politiques publiques de développement au Burkina Faso : Pourquoi ça ne marche pas ? »

Dans son exposé, le panéliste note qu’il y a une absence générale d’appropriation dans l’identification des domaines pertinents de politique publique au Burkina Faso. « Les politiques essentielles ont été généralement définies par des institutions extérieures au pays, souvent sous forme de conditionnalités », fait-il remarquer.

A cela, il ajoute que le rôle de l’élaboration des politiques a été délégué pendant longtemps à des personnes extérieures (partenaires bilatéraux, multilatéraux, ONG) ; et que « s’affranchir de cette situation nécessite un changement radical de mentalité ».

Par exemple, dans le domaine agricole, il note que l’une des conséquences des imperfections des politiques publiques est le problème d’accès aux marchés des intrants et des produits.

Pour le Pr Kimseyinga, le Burkina est riche en minerais et a peut-être même le pétrole et une population jeune « qui peut devenir le fer de lance de la transformation structurelle si nous remplaçons les titubations en matières politiques par une orientation bien pensée ».

Le panéliste a invité les Burkinabè à éviter le négativisme dans leurs efforts. « A l’école, nous avons appris que la Haute-Volta est le pays le plus pauvre du monde, condamné à vivre de l’agriculture, sans aucune ressources souterraines. Ce sont des choses qu’il ne faut pas enseigner à sa population. Nous mêmes, nous avons écrit que le Burkina Faso est un pays enclavé situé à 1000 kilomètres. En réalité, ce qu’on devait écrire c’est : "Le Burkina Faso est un pays sahélien qui constitue un débouché pour les pays côtiers et qui par conséquent, constituent avec le Burkina, des paires d’économie complémentaires." »

Pour le panéliste, le modèle de la Chine et du Vietnam ne sont pas hors de portée du Burkina. « Des gens diront que le Burkina n’est pas la Chine, mais le Burkina peut aussi produire les transformations qui sont compatibles avec sa taille géographique, démographique et économique […] Il faut avoir un modèle, similaire à une route bien tracée. Cette route bien tracée est une stratégie, avec des politiques appropriées pour la mettre en œuvre. Ne jamais dévier à cause de problèmes conjoncturels. Pour cela, la route doit être bien orientée et bien construite », suggère le paneliste.

Pour le professeur titulaire d’économie, une telle entreprise passe par « le traitement des questions conjoncturelles comme les chocs, de manière qu’on n’ait pas besoin de développer de nouvelles approches avec chaque nouveau choc ».

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