Lutte contre la drépanocytose : Le ministère de la Santé se dote d’un plan stratégique
En vue de renforcer ses capacités dans la lutte contre la drépanocytose, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a organisé un atelier de diffusion du plan stratégique 2024-2028 et du plan d’action opérationnel 2024-2026 de lutte contre cette maladie, le vendredi 23 juin 2023 à Ouagadougou. Cette rencontre, qui a mobilisé les cadres du ministère, a été placée sous la présidence du ministre de la Santé, représenté par la conseillère technique Liliane Marie Aline Gounabou.
La drépanocytose constitue un problème de santé publique au Burkina Faso. Elle touche notamment les enfants de moins de 5 ans. Selon une étude menée entre décembre 2019 et janvier 2020, 35,05% de la population est porteuse d’un gène S ou C, avec un taux de prévalence à la drépanocytose (SS, SC) de 4,63%. Afin d’endiguer ce fléau, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique s’est doté d’un plan stratégique axé sur la lutte contre ce mal, élaboré avec la contribution de la Fondation Pierre Fabre. Le programme a été lancé le vendredi 23 juin 2023 à Ouagadougou par Liliane Marie Aline Gounabou, conseillère technique représentant le ministre de la Santé.
Dans son discours, la conseillère technique s’est attardée sur l’impact de la drépanocytose sur la population, en particulier les enfants. « La majorité des enfants atteints de la forme la plus sévère de la maladie meurent avant l’âge de 5 ans, le plus souvent d’une infection ou d’une anémie grave », a révélé Mme Gounabou. Pour remédier à ce problème, le plan d’action prend en compte les priorités du ministère, au rang desquelles l’équipement des structures sanitaires d’appareils d’électrophorèse, le dépistage néonatal précoce des femmes enceintes, le renforcement de la disponibilité des médicaments, des vaccins et des tests de diagnostic, et la sensibilisation des populations aux facteurs causant la drépanocytose.
Liliane Marie Aline Gounabou a également formulé le vœu que ce plan d’action soit une référence pour toutes les interventions en matière de lutte contre la drépanocytose au Burkina Faso. Pour cela, « sa mise en œuvre va commencer par des formations que ce soit au niveau national, régional, district, jusqu’au niveau sanitaire. Egalement, il y aura des activités de sensibilisation dans les treize régions du Burkina et des activités promotionnelles en faveur de la lutte contre la drépanocytose », précise la représentante du ministre.
Pour la responsable programme de la Fondation Pierre Fabre, Véronique Teyssié, « le rôle de Pierre Fabre dans ce plan stratégique, c’est d’accompagner sa mise en œuvre pour arriver à une mise en œuvre à l’échelle du pays, pour que toutes les populations des différentes régions puissent avoir une prise en charge adaptée de qualité ».
La drépanocytose est un groupe de maladies héréditaires provoquant la déformation ou la dégradation des globules rouges. Les globules rouges sont déformés et ressemblent à des faucilles ou meurent précocement, ce qui entraîne un manque de globules rouges sains et un blocage de la circulation sanguine, provoquant des douleurs.
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 26 juin 2023 à 09:31, par WENDPANGA ILBOUDO En réponse à : Lutte contre la drépanocytose : Le ministère de la Santé se dote d’un plan stratégique
Quel est le contenu de ce plan stratégique ?
toujours à se doter d’outils inutiles qui ne servent réellement pas aux vrais bénéficiaires.
nous avons par exemple le FACA de l’IRSS qui a fait ses preuves partout dans le monde, mais que l’unité de production peine à évoluer à cause de la mauvaise volonté politique.
un très bon produit mais indisponible dans les officines pharmaceutiques
il suffit d’améliorer la capacité de production de cette structure et la rendre indépendante avec une autonomie de gestion et le tour est joué.
2. Le 28 juin 2023 à 19:37, par Pierre En réponse à : Lutte contre la drépanocytose : Le ministère de la Santé se dote d’un plan stratégique
Longtemps négligé alors qu’il y’a possibilité d’anticiper ou réduire les cas par dépistage avant les unions. Si dès la naissance chacun connaît son rhésus et électrophorèse on aurait limité les dégâts plutôt que d’attendre les certificats de visite pour mariage civil. La sensibilisation même chez les coutumiers limiterait les mariages forcés, par arrangement. Vraiment nous sommes encore en retard.