La reddition des comptes est inscrite en règle d’or dans la gestion des projets et programmes exécutés au Burkina Faso. A cet effet, il est fait obligation aux coordonnateurs des projets et programmes de développement de rendre compte, des situations d’exécutions financière et physique de leurs projets à la Direction générale des études et des statistiques sectorielles (DGESS) de leur ministère de tutelle et à la Direction générale de l’économie et de la planification. Pour ce faire, chaque ministère à travers un Comité d’évaluation des performances (CEP) des projets et programmes de développement devra procéder à l’évaluation des projets et programmes sous sa tutelle technique.

Les participants à cet atelier d’évaluation des projets et programmes du ministère de la Transition digitale

C’est dans ce sens, que le ministère en charge de la transition digitale a procédé à l’évaluation des performances des projets et programmes conformément aux critères définis à cet effet, puis à l’élaboration du rapport d’évaluation des performances des projets et programmes dudit ministère au titre des exercices 2021 et 2022.
L’objectif général de cet atelier est d’examiner et de valider le projet de rapport d’évaluation des performances des projets et programmes sous tutelle technique du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques au titre des exercices 2021 et 2022.

De manière spécifique, il s’agit de s’approprier les critères d’évaluation contenus dans le dispositif de gestion des projets et programmes, d’examiner et approuver le niveau des performances des projets ou programmes de développement en fonction des critères définis, d’approuver la classification de chaque projet ou programme de développement en fonction de sa performance dans l’un des trois rangs conformément à l’article 183 du décret n°2021/1383/PRES/PM/MEFP du 31 décembre 2021.

Il s’agit aussi d’examiner les difficultés répertoriées par le CEP dans la gestion des projets du portefeuille du MTDPCE, d’examiner et d’approuver les propositions de solutions préconisées par le CEP aux difficultés rencontrées par les projets, d’examiner et approuver les mesures susceptibles de dynamiser et de rationnaliser la mise en œuvre des projets et programmes de développement proposées par le CEP.
La présente session d’une journée a permis de passer au peigne fin les résultats atteints et les difficultés rencontrées dans leur mise en œuvre.

Francis Dayamba, conseiller technique au ministère de la Transition digitale et président de la cérémonie de clôture de cet atelier, a exhorté les participants à redoubler d’efforts pour une mise en œuvre efficace des différents projets en vue d’atteindre les résultats escomptés

Selon Désiré Ouédraogo, inspecteur général des services et président du comité d’évaluation des projets et programmes du ministère de la Transition digitale, après évaluation, les performances réalisées sont très satisfaisantes. En effet, sur cinq projets évalués au sein du ministère, deux sont au vert et trois à l’orange. Il n’y a pas de projet au niveau rouge.

Désiré Ouédraogo, inspecteur général des services et président du comité d’évaluation des projets et programmes du ministère de la Transition digitale a laissé entendre que les performances réalisées sont très satisfaisantes

« Cette évaluation permet d’apprécier à un niveau plus stratégique l’ensemble des projets mis en œuvre au niveau national lors des assemblées sectorielles et générales des projets et programmes. Au niveau de notre ministère, ce sont des critères d’évaluation qui permettent d’apprécier la performance dans le processus de mise en œuvre des projets, également la gouvernance des projets et programmes », explique Brahima Barro, directeur général des études et des statistiques sectorielles au ministère en charge de la transition digitale.

Brahima Barro, DGESS au ministère de la Transition digitale a également soutenu que les résultats de cette évaluation sont satisfaisants en raison du contexte difficile de mise en œuvre de ces projets et programmes

Pour lui, globalement il y a une satisfaction vu le contexte de mise en œuvre de ces projets et programmes. « Les projets ont rencontré beaucoup de difficultés. Parmi lesquelles, on peut citer le contexte sécuritaire qui a beaucoup affecté ces projets, la crise internationale avec notamment la situation en Ukraine qui a aussi affecté l’acquisition de certains équipements. Il y a aussi la suspension des financements au niveau de certains partenaires qui a retardé la mise en œuvre de certaines activités », précise-t-il.

Des recommandations ont été également formulées à l’issue de cet atelier afin de mieux gérer ces projets et programmes.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net