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Groupe Bank Of Africa : Les six filiales enregistrent un dividende de 53,5 milliards de francs CFA bruts en 2022

Publié le vendredi 14 avril 2023 à 18h53min

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Groupe Bank Of Africa :  Les six filiales enregistrent un dividende de 53,5 milliards de francs CFA bruts en 2022

Le Groupe Bank Of Africa a organisé une conférence de presse virtuelle le 12 avril 2023, au cours de laquelle le directeur général adjoint a affirmé que toutes les filiales de la banque ont atteint les résultats escomptés, malgré une conjoncture difficile. Cette activité, troisième du genre, intervient une semaine après la présentation des résultats au 31 décembre 2022 de ses six filiales (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal) cotées à la Bourse régionale de valeur mobilière (BRVM) de la zone UEMOA.

Cette conférence a réuni une vingtaine de journalistes connectés depuis le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, et le Sénégal. Elle a été animée par le directeur général adjoint du Groupe BOA, Abderrazzak Zebdani. La performance des six filiales dans le secteur bancaire en 2022, la signature d’une convention avec l’IFC en faveur des PME, l’impact de l’insécurité au Mali, au Burkina Faso et au Nord du Bénin sur l’état des filiales, le RSE et des questions spécifiques sur le Bénin… Ce sont autant de questions autour desquelles le conférencier a échangé avec les journalistes pendant plus d’une heure d’horloge.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il a fait une présentation sommaire du Groupe BOA. Né il y a plus de 35 ans au Mali, BOA, selon ses explications, est un groupe panafricain présent dans 19 pays dont 8 en Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Niger, Togo et Sénégal), 8 en Afrique de l’Est et dans l’Océan Indien (Burundi, Djibouti, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Ouganda, Rwanda, Tanzanie), 2 en Afrique centrale (Congo et République Démocratique du Congo), ainsi qu’en France à travers 530 agences. Il compte à ce jour, plus de 6 000 collaborateurs. Malgré une conjoncture assez difficile marquée par le covid-19, la guerre en Ukraine, l’insécurité et l’inflation des prix, le réseau est relativement dynamique et résilient, puisqu’il présente pour la première fois un total de bilan consolidé de 53,5 milliards de FCFA bruts, en hausse de 23% par rapport à l’année dernière, soit des rendements de dividende supérieurs au marché, variant de 8,5% à 16,2%.

« Le total des coûts a aussi franchi la barre de 8 000 milliards d’euros avec une progression de 11% et le total crédit a dépassé la barre de 5 000 milliards avec une progression de 14% », a ajouté le DGA. De façon plus détaillée, « à titre d’anecdote, je rappelle les résultats nets dégagés par les banques cotées BRVM, on a vu le Burkina Faso avec 27 milliards. En 2008, le Burkina dégageait un bénéfice de 1 milliards d’euros. Le Bénin qui était à 20 milliards y a enrichi d’un milliard, il était à 6 milliards. Le Sénégal qui affichait 15 milliards était à 1,4 milliards. La Côte d’Ivoire qui affichait aussi 19 à 20 milliards de résultats était à 2,4 milliards ».

Plusieurs facteurs concourent à expliquer ces résultats satisfaisants enregistrés en 2022 qui sont le fruit d’un travail de longue haleine. Il s’agit, entre autres, de l’esprit d’entreprise, l’enrichissement de l’offre de produits. Animée par une ambition forte d’accompagner le développement du continent, BOA a fixé deux priorités stratégiques qui tiennent compte de l’évolution actuelle de son métier. La première stratégie est basée sur la transformation digitale. Il y a quelques années, les offres digitales n’étaient pas à la hauteur de leurs ambitions ainsi que de celles de leurs clients. « Le groupe a énormément investi dans une plateforme, l’infrastructure réseau, la sécurité, pour pouvoir aujourd’hui offrir une offre acceptable et appréciée par les clientèles. Ce qui permet en marge de développer aussi nos revenus à travers cette digitalisation et également alléger la charge de travail au niveau des agences. Dans la plupart des banques BOA à Abidjan, 1 tiers des opérations sont effectuées et traitées via le digital », a confié le conférencier. Avec cette digitalisation, tout le monde est gagnant. Une feuille de route a été adoptée à cet effet, pour enrichir davantage cette offre digitale avec de nouveaux produits qui vont encore faciliter la vie des clients.

Mais il n’y a pas que cela. Le côté interne n’a pas été oublié. Les banques s’engagent à débloquer les crédits en moins de 48 heures. « Aujourd’hui, dans la plupart des banques, cette promesse faite aux clients est respectée à peu près 90%. Et ceci, grâce au plan d’action de digitalisation de process interne », a fait remarquer le DGA. Le deuxième axe considéré comme la colonne vertébrale de la stratégie est la transformation bilancielle. Il s’agit, selon lui, d’un poste important, au niveau du bilan, où la banque utilise en bon père de famille l’argent des épargnants qu’elle collecte. Dans cette transformation bilancielle, il y a une option sérieuse pour le financement des PME. Conscients de la problématique rencontrée par les PME au niveau des financements, le groupe et les banques se sont organisés pour appréhender ce marché dans les meilleures conditions et rendre le meilleur service possible à cette clientèle assez importante dans les économies. C’est ainsi qu’un modèle relationnel a été mis en place à partir de 2017-2018.

« Nous avons aujourd’hui pratiquement dans toutes nos filiales des espaces business. Ce sont des agences totalement dédiées aux PME aussi bien côté banque office pour la prise en charge du traitement des opérations dans les meilleurs délais avec la meilleure qualité de service. Ces agences sont dotées d’une équipe commerciale formée pour l’étude et la prise en charge des besoins de cette clientèle », informe le DGA. Ce n’est un secret pour personne : l’accompagnement des PME comporte des risques. Afin de soutenir l’activité économique et la création d’emplois dans dix pays d’Afrique subsaharienne, l’IFC a signé une deuxième convention d’une durée de 8 ans avec le Groupe BOA où il s’engage à investir dans un mécanisme de partage des risques. Cette opération facilitera l’accès à des financements pour les petites entreprises, en particulier celles situées dans des pays fragiles et touchés par des conflits ainsi qu’au Sahel.

L’investissement de 77 millions de dollars d’IFC permettra à BOA d’accroître le volume de ses prêts aux PME notamment celles détenues par des femmes au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, à Madagascar, au Mali, au Niger, au Sénégal, en Tanzanie et au Togo. Cet investissement garantira 50 % d’un portefeuille de prêts, d’un montant maximal de 154 millions de dollars, à des entreprises opérant notamment dans les secteurs de l’agriculture, du commerce, de l’énergie et de la construction. « Dans le cadre de cette convention, nous visons 28 000 dossiers », a annoncé le DGA. Conscient des défis sociaux et environnementaux qui se posent à l’échelle régionale, le Groupe BOA a pour ambition de les relever en plaçant la finance responsable au cœur de sa stratégie.

« Nous avons un certain nombre d’obligations pour mettre en place tout un dispositif pour le suivi et la gestion de ces risques. Je reconnais que notre Maison mère à Casablanca est très avancée à ce niveau. Elle a même gagné beaucoup de certifications. Depuis 2019, nous avons déployé un plan d’action pratiquement au niveau de toutes les filiales selon les différents axes de la concurrence environnementale et sociale, le renforcement des capacités des banques pour le financement d’un certain nombre de secteurs qui respectent ses engagements à savoir l’énergie, l’assainissement, la santé, l’éducation... ».

Ces éléments de réponses ont suscité d’autres questions, comme le point de satisfaction pour l’exercice 2022, l’impact de la crise de liquidation sur les banques et les clients. Des riches moments d’échanges dont les doléances suivantes ont été prises en compte par le DGA pour une collaboration fructueuse : renforcement des capacités des journalistes sur les questions bancaires et l’organisation de visites guidées au sein des filiales BOA etc.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 avril 2023 à 16:15, par BAOWENDE En réponse à : Groupe Bank Of Africa : Les six filiales enregistrent un dividende de 53,5 milliards de francs CFA bruts en 2022

    regardez tout ce argent que vous amassez et le service mediocre que vous continuez a rendre a vos clients...comment quelqun peut passer toute une journee en banque pour quelque chose qui neccessite meme pas 5 minutes.et en plus si tu n.a pas la chance on va te dire de revenir demain..du temps productif perdu pour rien.quand vous rentrez par exemple a Bank Of America des que vous etes plus de 5 personnes tu vas voir des guichets qui vont s’ouvrir pour accomoder les clients.tu passes 10 minutes dans leur banque tu as trop duré ..mais chez nous a peine on respecte meme les clients. avec les mid level managers et des caissiers zélés. banque lourde mecanique. petit truc on va te demander des choses impossibles qui n’ont rien a voir.....BANQUE DE MERDE

  • Le 18 avril 2023 à 08:39, par sidbé la sidkèta En réponse à : Groupe Bank Of Africa : Les six filiales enregistrent un dividende de 53,5 milliards de francs CFA bruts en 2022

    Bravo ! mais, vous avez donné combien de milliards à l’état pour l’effort de guerre ???

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