Burkina : Les réseaux sociaux constituent une difficulté dans la conduite des opérations de sécurisation
Conformément aux dispositions de la Constitution, l’Assemblée nationale est chargée de faire, chaque année, l’arbitrage définitif des budgets des ministères, institutions et administrations. C’est ce à quoi sacrifie ce samedi 24 décembre 2022 à Ouagadougou, la troisième législature de Transition.
En attendant l’adoption proprement dite de ce budget de l’Etat, exercice de 2023, le rapport de la Commission des finances et du Budget (COMFIB) retient l’attention en certains de ses paysages. Il s’agit précisément des difficultés qu’il rapporte de son audition de ministères et institutions. Quelques-unes, de par leur valeur interpellative également, retiennent l’attention.
En effet, les responsables du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité ont confié à la COMFIB, trois « difficultés majeures ». Il s’agit, primo, de l’impact des réseaux sociaux sur la conduite des opérations de sécurisation. Secundo, l’infiltration des terroristes dans les camps de déplacés internes et refugiés et, tertio, l’insuffisance de crédits pour la mobilité des forces de sécurité intérieure.
Le ministère de la Défense et des anciens combattants, avec lequel il partage le défi crucial de lutte contre le terrorisme, a, lui également, confié aux députés de l’ALT, ses principales difficultés. Il s’agit du difficile accès au foncier pour en faire des sites d’accueil des régions militaires nouvellement créées ; de l’absence d’une carte appropriée répondant au besoin de la défense nationale, malgré une demande adressée à l’IGB (Institut géographique du Burkina) dans ce sens ; l’équipement en moyens conséquents des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) et l’urgence de leur formation dans de brefs délais.
Des difficultés qui viennent donc, pour certaines, rappeler, et sans cesse, que la lutte contre le phénomène terroriste est aussi une affaire de conscience individuelle ; elle exige la responsabilité et le sens de sacrifice de chaque Burkinabè, chaque membre de la communauté nationale.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 24 décembre 2022 à 18:49, par Badini En réponse à : Burkina : Les réseaux sociaux constituent une difficulté dans la conduite des opérations de sécurisation
La terre appartient à l’état pourquoi des difficultés pour avoir des terres pour l’armée je ne comprends pas cela
2. Le 24 décembre 2022 à 20:03, par Levieux En réponse à : Burkina : Les réseaux sociaux constituent une difficulté dans la conduite des opérations de sécurisation
Le conseil supérieur de la communication (CSC) absent depuis et finalement de retour devrait joué le rôle de gendarme pour mettre aux pas tout ces groupes de réseaux sociaux dont certains sont affiliés à des groupes terroristes et ce sont eux les vrais manipulatrices de l’opinion sur les sentiments anti français.
3. Le 25 décembre 2022 à 08:23, par kwiliga En réponse à : Burkina : Les réseaux sociaux constituent une difficulté dans la conduite des opérations de sécurisation
"...l’impact des réseaux sociaux sur la conduite des opérations de sécurisation."Hum, cela me semble manquer de précision et laisser trop de place à la libre interprétation de chacun.
De mon coté, par exemple, dans le climat informationnel délétère que nous vivons, j’y vois un prétexte à couper internet...?
"...l’insuffisance de crédits pour la mobilité des forces de sécurité intérieure." M’ouais, ça c’est clair, mais déjà que nous sommes mal partis pour la prise en charge de nos VDP...
"...le rapport de la Commission des finances et du Budget (COMFIB) retient l’attention en certains de ses paysages."
Hum, en effet, de biens tristes et mornes paysages, qui se dessinent à l’horizon.
4. Le 25 décembre 2022 à 12:14, par Bob En réponse à : Burkina : Les réseaux sociaux constituent une difficulté dans la conduite des opérations de sécurisation
L’art de la guerre consiste précisément à utiliser tout ce qui apparaît comme un obstacle pour vaincre. Il n’existe rien qui ne soit un avantage et un inconvénient. Cette dualité est un principe. Les réseaux sociaux sont au contraire un avantage puisque les terroristes les utilisent sans aucun contrôle alors que l’état a un certain contrôle. Beaucoup de chefs terroristes ont été abattus à cause de leurs téléphones portables. Quand à la mobilité, rien n’empêche les FDS à se déplacer à pied, a vélo ou à d’eau d’animal. C’est simple, silencieux et moins cher. Porter des œillères et surtout manquer d’imagination est actuellement notre principal lacune. Il ne sert à rien de se lamenter alors qu’on peut tourner toutes les difficultés en avantage en RÉFLÉCHISSANT
5. Le 25 décembre 2022 à 16:18, par Dibi En réponse à : Burkina : Les réseaux sociaux constituent une difficulté dans la conduite des opérations de sécurisation
Totalement d’accord avec Bob !
Na an lara, an sara !