Le film de 52 minutes relate l’histoire de six jeunes Burkinabè qui, désireux de connaître l’histoire de leur pays, ont entrepris de repartir dans leurs localités respectives pour y rencontrer des personnes ressources. Après ces moments d’échanges, la discussion se poursuivra avec l’historien Jean Marc Palm Domba, qui s’est attelé à ressasser l’histoire générale de la Haute Volta devenu aujourd’hui Burkina Faso, depuis l’époque d’avant-1919 jusqu’en 2019, avec l’arrivée au pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré.

Une vue des cinéphiles présents à la soirée.

L’idée qui se cachait derrière cette soirée était de faire comprendre aux cinéphiles toutes les mutations profondes et les changements successifs, émaillés le plus souvent de violences et de brutalités, que le Burkina Faso a connus. Pour la représentante des jeunes du mouvement Endogène, Nafissatou Barro, « le Burkina a plus de 100 ans d’histoire, donc 100 ans de lutte. L’objectif de cette projection est de cultiver le patriotisme chez les jeunes, surtout en ces moments d’insécurité où nous nous devons d’être résilients et très patriotes. En chaque Burkinabè, il y a l’esprit du combattant, l’esprit du burkimbila, le patriote engagé ; et c’est ce que nos jeunes doivent retenir ».

« Cette projection suivie d’échanges était aussi une manière pour nous d’éduquer la jeunesse sur les questions de culture et sur l’évolution du Burkina, de 1919 à 2019 », Nafissatou Barro.

Pour Dr Séni Saré, un des participants, cette initiative est louable à plus d’un titre, car cela est une preuve qu’en ces moments d’instabilité, des initiatives innovantes continuent de naître pour réveiller encore la fibre patriotique qui sommeille en chacun. « On se découvre à travers notre passé et ce qui a été fait pour que nous arrivions à ce stade. En tant qu’héritier de ce travail de nos prédécesseurs, le mouvement Endogène a marqué son devoir de transmission et surtout son devoir d’engagement, et c’est ce que j’apprécie », commente-t-il.

Emmanuel Tarbangdo, cinéphile.

Après la séance de projection, il y a eu des échanges autour du contenu et du message véhiculé par le film. Les uns et les autres ont souhaité que soit réitéré ce type d’initiatives, car beaucoup ignorent l’histoire du pays. L’un des cinéphiles a proposé que le film soit traduit dans les langues nationales, afin de toucher le maximum de personnes.

Erwan Compaoré
Lefaso.net