Lancé officiellement ce 24 mars 2022, le projet Africa digital campus vise au renforcement de la formation en ligne à travers la connectivité et le E-learning.

A entendre le ministre en charge de l’enseignement supérieur, Frédéric Ouattara, ce projet contribuera à résorber tout ce qui est chevauchement des années académiques et des retards académiques ainsi que le fort taux de déperdition observés dans les universités publiques.

« Il nous a été donné de mettre en place l’université virtuelle qui, pour nous, est un moyen efficace qui non seulement va améliorer l’offre éducative parce que ça met à disposition des ressources documentaires en ligne mais aussi permettre d’augmenter la capacité pédagogique des collègues enseignants et enfin résorber le retard académique. C’est un projet innovant pour nous puisque c’est un appel à candidatures qui a permis au Burkina et au Bénin d’être sélectionnés et donc cela veut dire qu’il y a de la qualité qui est mis en œuvre qui va renforcer notre système éducatif », a-t-il expliqué.

« Un réseautage important ainsi qu’une importante bande seront mis en place pour faciliter la mise en œuvre du projet », Frédéric Ouattara

D’une durée de deux ans et d’un coût global d’environ 655 000 000 FCFA, Africa digital campus a pour objectifs de permettre l’accès des étudiants d’universités d’Afrique de l’Ouest et centrale, dont ceux de l’université virtuelle du Burkina Faso, à une offre de formation en ligne de qualité. Le projet permettra aussi de renforcer les usages de la formation en ligne à une échelle locale.

« L’idée du projet est d’obtenir des résultats rapidement sur une toute petite échelle. Là, on parle de centaines d’étudiants et de quelques enseignants qu’on va vraiment accompagner de très près pour avoir des résultats très rapidement et montrer l’impact qu’on peut obtenir avec tel investissement », a déclaré le coordonnateur du projet, Alline Damien.

Le projet Africa digital campus se décline en quatre axes que sont le E-learning pour renforcer l’offre de formation en ligne des deux structures bénéficiaires ; les infrastructures et équipements pour fournir aux enseignants et aux étudiants un accès à la plateforme d’apprentissage en ligne de l’université avec un débit suffisant ; le partage de connaissances pour échanger sur les expériences et bonnes pratiques entre structures d’enseignement supérieur et de recherche proposant une offre E-learning et enfin le plaidoyer pour convaincre les décideurs de soutenir durablement les solutions de connectivité et de E-learning mises en place par le projet à une échelle locale et de passer à l’échelle nationale.

Hanifa Koussoubé (Stagiaire)
Lefaso.net