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<I>Une lettre pour Laye</I> : Ce soir, le verdict du Conseil constitutionnel

Publié le vendredi 25 novembre 2005 à 08h21min

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Cher Wambi,

Une semaine après la Commission électorale nationale indépendante (CENI), c’est en principe ce vendredi 25 novembre 2005 que le Conseil constitutionnel devrait proclamer à son tour les résultats officiels et définitifs du scrutin présidentiel du 13 novembre dernier.

A ce que je sache, ces résultats ne devraient pas différencier sensiblement de ceux de la CENI, puisqu’aucun des adversaires de Blaise vainqueur n’a posé de recours. Mieux, sportivement et en bons républicains, certains lui ont reconnu sa victoire et acceptent assumer leur défaite.

Reste maintenant à se préparer pour les joutes électorales à venir, notamment les municipales de février 2006. A propos d’ailleurs, cher cousin, sache que les listes doivent être déposées auprès des Commissions électorales communales indépendantes (CECI) au plus tard le 12 décembre 2005.

A la date d’hier jeudi 24 novembre, la CENI attendait toujours que le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation détermine le nombre de conseillers par circonscription électorale. Aussi, cher Wambi, ces municipales 2006 devraient être l’occasion du retour de la plus forte moyenne que l’opposition et la société civile avaient ardemment combattue, et pour cause.

Ce mode de scrutin favorise les grands partis, d’où le "Tuk-guili". Alors que le scrutin proportionnel au plus fort reste favorise une meilleure représentation de toutes les sensibilités politiques significatives de l’échiquier national, comme on en voit aujourd’hui à l’Assemblée.

Comme à son habitude, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) préfère prendre les devants. C’est ainsi que le mercredi dernier, il s’est tenu en début de soirée, au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), une session extraordinaire de son bureau politique national (BPN).

Bilan de la campagne présidentielle ; partage du "gombo" électoral ; préparatifs des municipales ; tels auraient été en effet les thèmes qui y ont été abordés par les gourous du parti présidentiel. Comme quoi, cher cousin, l’avenir se prépare aujourd’hui. Et l’adage le dit si bien, ce n’est pas la veille d’une bataille qu’il faut harnacher un cheval.


Mais en attendant cher cousin, toujours dans le registre de l’après-présidentielle, alors que Blaise Compaoré n’a pas encore prêté serment, on conjecture déjà sur les probables premiers ministrables. Normal quand on sait que tôt ou tard le futur locataire du palais de Kossyam, qui a toutes les cartes en mains, va composer une nouvelle équipe gouvernementale. Ce qui débutera par la nomination d’un chef de gouvernement. Mais qui sont les premiers ministrables dont les noms reviennent dans les conversations urbaines ?

Il y a notamment Djibrina Barry qui fut ministre du Commerce sous le CMRPN, une grande amitié, dit-on, lie ce dernier à Blaise depuis des années ; Seydou Bouda, actuel ministre du Développement économique, qui a été la tête à pensée du thème de campagne de Blaise à cette présidentielle ; Juliette Bonkoungou, actuelle ambassadeur du Burkina au Canada, (ce qui serait une première si elle venait à être nommée comme PM).

En outre, on cite comme dans les précédants cas de figure Zéphirin Diabré, administrateur associé du PNUD et Justin Damo Barro de la BCEAO (Dakar). Enfin, l’hypothèse que Blaise Compaoré garde Ernest Paramanga Yonli, ne serait-ce que pour quelque temps, est également avancée, vu que l’enfant de Tansarga a fait du bon boulot durant ces 5 ans de bail à la rue Agostino Neto.

Dans tous les cas, ce ne sont que des supputations, car, comme le disait quelqu’un qui semble connaître le président, "Blaise a déjà résolu la question du prochain premier ministre, il y a peut-être deux ans... C’est-à-dire qu’il l’a déjà choisi... quand il veut nommer un ministre ou quelqu’un à un poste, il le décide bien en avance et le garde pour lui seul jusqu’au jour où il décide de l’extérioriser... il ne le dit pas souvent ni à l’intéressé ni à ses collaborateurs...". Si on s’en tient à ces propos, le vainqueur du 13 novembre 2005 risque encore de surprendre comme du reste il l’a fait il y a 5 ans avec Yonli.


A peine remis des fatigues de la bataille électorale, Philippe Ouédraogo, candidat de la coalition PDS-CDS, a été frappé par le décès de sa grande sœur. Mme Tani Thérèse, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a en effet rendu l’âme le mardi 22 novembre 2005 à Ouagadougou. Ses obsèques ont eu lieu hier jeudi. Pour ta propre gouverne, cher cousin, sache que la défunte était l’épouse de monsieur Edouard Tani, ancien ministre de l’Information sous la IIIe République.


Cher Wambi, dans une de tes lettres, tu me demandais des nouvelles fraîches de nos ministres qui avaient été évacués en Europe pour des soins. Aujourd’hui, je puis te dire que l’état de santé de Ludovic Alain Tou et de Justin Tiéba Thiombiano s’est amélioré. Il m’est revenu que l’épouse de Tou, Aïcha Tou, est depuis quelque temps à Paris pour le soutenir et que son état de santé s’améliore.

Quant au ministre Thiombiano, il aurait quitté l’hôpital et récupère normalement dans un domicile privé à Paris. Sur la même lancée, je t’annonce le retour du ministre Mahamoudou Ouédraogo des Etats-Unis où il était allé faire un bilan de santé après son opération en août dernier.


Tu te rappelles, dans ma lettre du 26 au 28 août 2005, je te parlais de ces associations et autres sociétés constituées avec des buts nobles mais qui, en pratique font de la pure escroquerie. Je t’avais donné l’exemple de cette association qui, sous prétexte de "développer et promouvoir les activités génératrices de revenus..." s’est transformée finalement en une mini-caisse populaire.

Ton oncle Nabangué qui s’est précipité là-bas pour solliciter un prêt jure aujourd’hui qu’on ne le prendra plus dans ces milieux mafieux. Depuis le 13 juin qu’il a accompli toutes les formalités en vue dudit prêt, il n’a que ses yeux pour pleurer. Toutes les sommes dépensées comme avance et autres frais de dossiers y sont restées avec le montant principal sollicité, soit au total 240 000 F + 86 568 F (326 568 F).

Las de poursuivre son dû, ton oncle eut recours à la police, mais rien n’y fit, car le responsable qui se dit sous les ailes des puissants du moment refuse de déférer aux convocations. Pour mieux se la couler douce et, peut-être prendre d’autres rêveurs de fortune facile, il a tout simplement déménagé.

Ton oncle lance donc un avis de recherches en vue de localiser le nouveau gîte de cette "banque errante". Porte donc la nouvelle au village pour que chacun soit prudent quand il viendra dans la capitale. Car tout ce qui brille n’est pas or.


Cher Wambi, tu as sans doute suivi ces derniers temps la polémique autour du départ du DG de la BCB, M. Mahmud Hammuda, polémique qui se vivait au moment où le principal intéressé était d’ailleurs hors du pays. Eh bien, de source très sûre, cette affaire connaîtra son épilogue avec l’arrivée aujourd’hui même de celui qui succédera au DG partant : M. Abdalah Mogadami, jusqu’alors à la Foreign Libyan Bank, la plus prestigieuse des institutions bancaires libyennes, foulera en effet ce jour même le sol burkinabè pour prendre en main les destinées de la Banque commerciale du Burkina.

Peut-être ce sera alors la fin des guerres de tranchées que se livraient les uns contre les autres tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison. Pour la petite histoire retiens que Hammuda a séjourné une décennie chez nous et qu’il est même citoyen burkinabè pour avoir contracté mariage avec une de tes petites cousines. C’est te dire que pour rien au monde les liens ne seront interrompus a fortiori rompus.


Avant de t’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante, cher cousin, laisse-moi te conter cette nouvelle qui défraie la chronique depuis plus d’une semaine à Simonville. De quoi s’agit-il ? Il paraît que Jésus et sa mère Marie auraient apparu dans la capitale burkinabè.

Où exactement et quand ? Au secteur 28, dans la famille de Mme Somé Brigitte le 15 novembre dernier. La famille, qui a reçu la visite divine, a quitté la cour, du fait de l’affluence des curieux et autres fidèles, pour une destination inconnue ; mais certains, tel M. Zakaria Maré, clament avoir vu l’apparition du Fils de Dieu et de la Vierge Marie.

Comme Saint Thomas, je ne t’en dirais pas plus, puisque je n’ai pas eu moi-même le privilège de les voir. Alors ! Sans être un docteur du livre Saint, je sais tout de même que depuis sa Résurrection et son ascension vers son Père Céleste, Jésus n’a plus apparu dans ce monde ici-bas. Le Burkina Faso serait-il la terre bénie de Dieu ? Et maintenant :


- Ils sont deux Excellences, nos ambassadeurs qui battent le record de longévité dans leurs pays d’accueil respectifs. Mieux, chacun d’eux est doyen du corps diplomatique africain. Eux, ce sont Filippe Sawadogo à Paris (France) et Oumar Diawara à Riyad (Arabie Saoudite). Chacun d’eux, à ce qu’on dit, est fort apprécié dans le monde diplomatique, et veille bien sur les intérêts du Burkina Faso.

Mais, si les désirs du grand Sachem étaient avérés, tous deux devraient regagner le bercail où les portes du gouvernement leur seront ouvertes. Si pour remplacer Filippe Sawadogo à Paris on miserait sur un Paramanga Ernest Yonli, si ce n’est sur un Mahamoudou Ouédraogo, à Riyad ce serait un pandore bien galonné qui serait pressenti. Vrai ou faux ? En ces temps de lutte de positionnement, attendons toujours le verdict du "patron".


De sources dignes de foi, le Rail Club du Kadiogo (RCK), que dirige Amado Traoré, tiendra une importante réunion le samedi 3 décembre prochain à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO). Y seront débattus les problèmes actuels du Club, naturellement, ce qui commande la présence impérative des supporters et sympathisants.


Dans le cadre des préparatifs du cinquantenaire du petit séminaire de Koudougou, l’Amicale des anciens organisera une messe, suivie d’une assemblée générale le samedi 3 décembre 2005 à partir de 8h30 audit séminaire. A cet effet, une réunion préparatoire aura lieu le mercredi 30 novembre 2005 à partir de 18h30 dans la salle de réunions de Jeunesse d’Afrique à Ouagadougou.

Les anciens du CEG/Lycée Rialé de Tenkodogo main dans la main ; c’est, en effet, l’objectif poursuivi par l’Amicale dont l’assemblée générale constitutive a lieu ce samedi 26 novembre 2005 à partir de 9h00 à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou.


Méga Dassandaga au Camp général Aboubacar Sangoulé Lamizana (ex-camp de l’Unité à Gounghin) du samedi 26 au dimanche 27 novembre 2005. C’est le cadeau des fidèles de la Paroisse militaire Saint Sébastien dans le cadre des préparatifs de son jubilé d’argent. De nombreux lots à gagner aux jeux concours, des jeux de société et la joie de savourer les belles mélodies et la gastronomie nationales.


Conformément à l’arrêté interministériel n° 2005-239/MEBA/MESSRS, le calendrier de l’année scolaire 2005-2006 est fixé ainsi qu’il suit :

Premier trimestre : du jeudi 15 septembre au mardi 20 décembre 2005 • Lundi 12 décembre 2005 : jour férié (dimanche 11 décembre : fête nationale) • Fin du premier trimestre : mardi 20 décembre 2005 • Congés du premier trimestre : du mardi 20 décembre 2005 après les cours au mercredi 4 janvier 2006 inclus.

Deuxième trimestre : du jeudi 5 janvier au samedi 11 mars 2006 • Rentrée du deuxième trimestre : jeudi 5 janvier 2006 • Congés du deuxième trimestre : du samedi 11 mars après les cours au mardi 28 mars 2006 inclus.

Troisième trimestre : du mercredi 29 mars au samedi 15 juillet 2006 • Rentrée du troisième trimestre : mercredi 29 mars 2006 • Début des examens scolaires : jeudi 8 juin 2006 • Fin des cours au primaire : vendredi 30 juin 2006 • Fin de l’année scolaire : samedi 15 juillet 2006.

Rentrée scolaire 2006 : • Rentrée administrative : 16 septembre 2006 • Rentrée pédagogique : lundi 02 octobre 2006.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.

Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 26 novembre 2005 à 12:37 En réponse à : > <I>Une lettre pour Laye</I> : Ce soir, le verdict du Conseil constitutionnel

    “Aujourd’hui, je puis te dire que l’état de santé de Ludovic Alain Tou et de Justin Tiéba Thiombiano s’est amélioré. Il m’est revenu que l’épouse de Tou, Aïcha Tou, est depuis quelque temps à Paris pour le soutenir et que son état de santé s’améliore. Quant au ministre Thiombiano, il aurait quitté l’hôpital et récupère normalement dans un domicile privé à Paris. Sur la même lancée, je t’annonce le retour du ministre Mahamoudou Ouédraogo des Etats-Unis où il était allé faire un bilan de santé après son opération en août dernier.”
    Quand est-ce que les puissants du moments veilleront à faire investir dans des structures hospitalières digne de ce nom dans notre pays. Le personnel existe et est bien formé. Il faut le matériel et je parie que les billets d’avion, les frais de séjour de tous qui voyagent pour cause de santé réunis, on arriverait à la construction et à l’équipement d’une vraie structure hospitalière....

    • Le 28 novembre 2005 à 12:47, par Cypress En réponse à : > <I>Une lettre pour Laye</I> : Ce soir, le verdict du Conseil constitutionnel

      Mon cher ami tu as raison quand tu dis de construire des Hôpitaux. Tu px aussi constater avec moi que certaines maladies ne peuvent pas être soignées au pays.Il ne faut pas condamner juste pr le faire il faut aussi comprendre pkoi ces ministres ont été évacué.

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