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Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

Publié le jeudi 27 janvier 2022 à 22h55min

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Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

Le Burkina Faso a connu un coup d’Etat le lundi 24 janvier 2022. Un groupe de militaire réunis au sein du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a renversé le régime de Roch Kaboré. Le Groupe de citoyens d’appui à l’opérationnalisation de la transition (GCAOT), crée dans la foulée, veut accompagner l’éventuel processus de transition qui se mettra bientôt en place. Il propose même une feuille de route. Lefaso.net a rencontré son porte-parole pour connaître sa lecture de la situation nationale. Dr Evariste Faustin Komsimbo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est convaincu que ce coup d’Etat est loin d’être une tentative de restauration du régime déchu de Blaise Compaoré.

Lefaso.net : Le coup d’Etat du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPRS) a été globalement salué par les populations du pays. Qu’en pensez-vous ?

Evariste Komsimbo : Cela suscite des questionnements car en général, un coup d’Etat ne devrait pas être salué. Nous constatons d’emblée dans ce cas ci, que personne n’est sorti dans la rue pour contester la chute du pouvoir MPP (Ndlr, Mouvement du peuple pour le progrès). Un coup d’Etat est une exception. La règle c’est le processus démocratique. Mais il faut le dire, dans le cas présent, un certain nombre de conditions ont été réunies par les acteurs politiques en charge des affaires pour qu’on en arrive là. Ils se sont mis en marge des aspirations du peuple. Je ne cherche pas à justifier le coup de force mais il est quelque part explicable. Les éléments du MPSR, voyant le navire couler, ont pris la décision, au péril de leur vie, de prendre leurs responsabilités. C’est pour sauver la collectivité. C’est comme cela que je vois les choses.

D’après vous, la prise du pouvoir par le MPSR est-elle une conséquence logique de la gouvernance décriée de Roch Kaboré ?

Le coup de force perpétré par le MPSR est bien-sûr la conséquence de la mauvaise gestion du pays par le régime et le système MPP. Ce n’est pas seulement la personne de Roch Kaboré qui doit être mis en cause. Il n’a pas géré le pouvoir tout seul. Il est vrai qu’il était le président, il endosse donc la responsabilité mais c’est la conséquence de la mauvaise gestion du régime MPP tout entier.

Quels devraient être selon le GCAOT, les premiers chantiers du MPSR ?

Les chantiers ne sont pas aussi compliqués à déterminer car il n’y en a pas mille. Le premier, c’est la sécurité, c’est-à-dire reconquérir les portions de territoire que nous avons perdues du fait du terrorisme. Ensuite, il faudrait songer au retour des personnes déplacées internes dans leurs localités. L’autre volet concernera la gouvernance. Quand je parle de gouvernance, je parle de la redéfinition des règles d’une gouvernance vertueuse. Une gouvernance qui tient compte de l’intérêt des populations. Parce que l’administration est là pour servir et non pour se servir. Le dernier point, et non des moindres, qui est lié à l’évolution politique de notre pays est la réconciliation. Si je dois me résumer, il s’agit de la sécurité, de la réconciliation et de la gouvernance.

Certains analystes estiment que le MPSR devrait baser son commandement à Inata. Êtes-vous de cet avis ?

Quand on fait une analyse, cela voudrait dire qu’on a fait un diagnostic. Pour ma part, il faut plutôt une réorganisation de nos FDS (Ndlr, Forces de défense et de sécurité). Le MPSR devrait tenir compte des zones de danger. En son temps, j’avais proposé de créer un poste de commandement dans chaque chef-lieu des treize régions, y acheminer des moyens logistiques conséquents, des appareils informatiques et militaires. Du matériel qui peut détecter les mouvements de l’ennemi 10 à 50 kilomètres, des moyens aériens et beaucoup d’hommes. Si nos hommes se font massacrer au front, c’est aussi dû au format actuel de notre armée. Parce que quand vous envoyez une cinquantaine d’hommes face à 150 à 200 personnes lourdement armées, il n’y a pas match. Maintenant que ce sont les militaires qui sont aux affaires, on est convaincu qu’ils pourront avoir une lecture plus claire de la stratégie de guerre. De mon point de vue, leur présence et leur implication peut apporter quelque chose.

Il y a aussi des partis politiques qui craignent que le coup d’Etat soit une tentative de restauration de régime déchu de Blaise Compaoré. Vous y pensez aussi ?

Vous savez, personnellement depuis 2014, au lendemain de l’insurrection et après les élections de 2015, quand j’ai vu les résultats du CDP (Ndlr, Congrès pour la démocratie et le progrès, parti du président déchu, Blaise Compaoré) aux législatives, j’ai compris qu’un seul parti ne peut pas gouverner ce pays. Il faut associer tout le monde. Je n’entre pas dans les querelles individuelles. Ce qui est important pour moi, c’est le Burkina Faso. Cela m’a d’ailleurs valu des difficultés avec certaines personnalités dont le président Roch Kaboré lui-même. Nous avons prôné la réconciliation, l’apaisement. Malheureusement, le pouvoir n’était pas dans cette dynamique. Il y était sans le vouloir en quelque sorte. Je ne suis pas un génie, mais je suis tout de même allé à l’école et je connais un temps soit peu la société burkinabé.

En effet, il y avait beaucoup plus de la mauvaise foi. Or, pour avoir une réconciliation véritable, il faut la sincérité. Je vous fais d’ailleurs cette confidence : l’ancien président Blaise Compaoré, à l’heure actuelle, je peux vous l’affirmer son dernier souci, c’est de redevenir président du Faso. Tout ce qu’il souhaite, c’est de rentrer dignement dans son pays et y couler ses vieux jours. Je peux vous le dire aussi, cela le président Roch Kaboré devrait le savoir. Parce que le pouvoir quand vous l’avez perdu, c’est fini. Ceux qui font cette analyse, c’est pour monter les Burkinabè les uns contre les autres. Ils font du tort à la réconciliation nationale et à la paix tant recherchée pour le bien de notre pays qui traverse une crise profonde.

Le procès Thomas Sankara et de ces compagnons est suspendu. Est-ce qu’il n’y a pas à craindre une suspension définitive et une probable libération de Gilbert Diendéré ?

(Rires). Je suis Burkinabè, mais il y a des moments ou j’ai du mal à comprendre mes compatriotes. Si je me suis longtemps réservé, c’est parce que je ne comprenais pas certaines situations. Sachez qu’on peut être utile à son pays sans chercher à être ministre ou président. J’ai l’impression que je suis un cas isolé. Tout le monde veut être ministre ou président dans ce pays. Concernant le général Gilbert Diendéré, je vous dis que j’ai reçu des coups de matraque en 1988 lors des manifestations. C’est lui qui était le donneur d’ordre en compagnie des Gaspard Somé et autres pour réprimer.

J’ai même eu des problèmes neurologiques à l’issue de cela. Mais je vous dis aussi que malgré cela, je suis allé rencontrer le général Diendéré à la MACA (Ndlr, Maison d’arrêt et de correction des armées) de même que Djibril Bassolé. J’avoue avoir appris beaucoup de choses d’eux. Je peux vous assurer aussi que même si on ouvrait grandement les portes de la MACA, et on dit au général de sortir, il ne sortira pas. Parce que c’est un homme qui c’était résigné et il a accepté son sort en acceptant le jugement et les condamnations qui découleront du procès Sankara. Je ne pense pas du tout que le procès sera annulé. Au contraire, les nouvelles autorités du moment ont intérêt qu’il se poursuive jusqu’au bout. Il en est de même pour les autres procès. Parce que c’est pédagogique.

Quelles sont vos propositions pour une transition réussie ?

Pour une transition réussie, il faut que toutes les composantes des forces vives de la nation se retrouvent avec le MPSR pour trouver un consensus. Car il faut une démarche inclusive et consensuelle. L’armée toute seule ne peut y arriver. Une fois cette approche consensuelle et inclusive acquise, nous sommes déjà à 50% de réussite. Nous avons proposé une transition qui sera organisée autour du président du MPSR. Il s’occupera prioritairement des questions sécuritaires et militaires. Il devra ensuite être épaulé soit par un vice-président civil qui s’emploiera sur les questions de gouvernance soit par un Premier ministre au pouvoir renforcé qui pourra faire l’équilibre avec la présidence militaire. Au niveau de l’organe de législation, on a prévu deux chambres pour jouer le rôle de l’Assemblée nationale. Le premier niveau pour un parlement et le deuxième niveau sera une constituante qui aura les prérogatives d’adopter une nouvelle Constitution pour passer à la cinquième République.

Comment se feront les choix de ces personnes, est-ce qu’on ne retombera pas dans le piège de la transition passée ?

Par des mécanismes que les forces vives auront à déterminer et à mettre en place. Je pense que les gens vont capitaliser l’expérience vécue sous la transition passée. La mauvaise expérience du CNT (Ndlr, Conseil national de la transition) sera à l’esprit. A ce niveau, on ne peut rien préétablir. En plus de cela, le contexte du CNT n’est pas le même d’aujourd’hui. Le pays en péril, des parties du territoire occupées. Là, on a comme une épée sur nos têtes et l’urgence c’est de sauver le pays.

Êtes-vous sûr que ce n’est pas une porte ouverte aux opportunistes ?

On parle d’opportunistes s’il y a de l’argent en jeu. Il est clair que dans cette assemblée les gens ne viendront pas pour toucher des millions. Pourquoi ne pas instaurer l’esprit du bénévolat ? C’est ce qui a manqué au CNT. On pourrait par exemple, limiter les rétributions à des indemnités simples. Ce sont des erreurs du passé que les forces vives vont prendre certainement en compte pour une transition réussie.

Parlant d’opportunistes, que répondez-vous à ceux qui disent que votre regroupement est une action opportuniste ?

Sur cette question, nous sommes suffisamment connus pour avoir posé des actes bien antérieurs à cette transition qui va s’ouvrir. En 2019, nous avons lancé l’Appel de Manéga (Ndlr, initiative citoyenne en faveur de la réconciliation nationale) au moment ou l’insécurité à commencé à prendre des disproportions démesurées, la cohésion et la paix sociale menacées. On a mis en place des mécanismes, notamment un panel des anciens et des groupes de réflexion. En fin 2019, on était à Kombissiri pour réfléchir. C’est de là-bas qu’on a sortie la feuille de route de l’Appel de Manéga.

Quand l’épidémie du covid-19 est apparue, nous avions créé dès les tous premiers jours le Cercle d’appui à la gouvernance du covid-19 et nous travaillions de 20h à 22h chaque jour pour produire les premières réflexions qui ont beaucoup aidé les autorités. En juin-juillet 2020, nous étions à Manga avec nos experts. On avait, en son temps fait la proposition de ne pas tenir des élections et d’ouvrir une transition. Parce que ces élections sur la base d’un code électoral modifié excluraient des gens du suffrage et nous risquions de nous retrouver avec des élections qui ne renforcent pas l’Etat, pire, qui mettraient le pouvoir en péril. On ne nous a pas écoutés. Quand la situation a commencé à s’envenimer, nous avons proposé des scenarios.

Beaucoup pourraient s’étonner de la rapidité avec laquelle nos propositions sont déjà publiées. Nous sommes aguerris et proactifs. En réalité, la situation actuelle est un scenario que nous avions déjà. Seulement, il n’incluait pas un coup d’Etat. Mieux c’était une transition qui devait être déclenchée par le président Kaboré lui-même en étant à l’intérieur. Tous ceux que nous avons pu approcher et conseillé dans ce sens n’ont pas voulu écouter. Parce que cela mettait peut-être en mal leurs privilèges de pouvoir. On n’a donc pas eu besoin d’attendre pour faire les propositions que vous voyez présentement.

Avez-vous déjà été contactés par le MPSR ?

Pour le moment, non. Nous n’avons pas essayé non plus de les contacter. Nous pensons que toutes les propositions doivent être montrées et versées dans l’e débat public. Le moment viendra ou le MPSR ouvrira un espace de débat. A ce moment, nous irons participer. Nous avons refusé beaucoup de choses avec l’initiative de l’Appel de Manéga. Par exemple à la création du ministère de la Réconciliation et la nomination Zéphirin Diabré (une des cent personnalités signataires de l’Appel de Manéga) à la tête de ce ministère, beaucoup ont cru qu’on allait aller y occuper des postes de conseillers, etc. Mais nous ne l’avons pas fait et ce ne sont pas les possibilités qui ont manqué. Je vous rappelle qu’il a été nommé un dimanche et le lundi nous avons été reçus par lui en audience.

Je ne vais pas revenir sur ce que nous nous sommes dit mais si nous voulions des postes, nous y serions allés. Mieux, au Conseil national de suivi et d’orientation de la réconciliation, on nous avait proposé un poste que nous avons décliné parce que nous voulions garder notre autonomie par rapport au processus de la réconciliation. Il est temps que les Burkinabè, pour une fois, respectent un peu l’engagement et le patriotisme des gens. Nous faisons ce qui peut servir le pays. Chacun peut en faire autant et nous gagnerons plus en termes de propositions et d’idées. Tout ce que nous pouvons dire, c’est que nous sommes sur le terrain et nous travaillons. Nous ne sommes pas apparus par opportunisme. Avec un peu d’honnêteté, on ne peut pas nous faire un quelconque procès en ce sens.

Nous invitons les uns et les autres, dans ce moment assez déterminant et décisif à regarder et à discuter plutôt les propositions que nous faisons. C’est ce qui nous fera mieux avancer et aider cette transition à réussir. Il y va de la survie de la nation.

Propos recueillis par Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 janvier 2022 à 15:56, par kap En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Qui doit réorganiser l’armée ? Vous ou les putchistes ? Si c’est toi , tu échoueras comme Rock. Si ce sont eux , alors beaucoup auraient étés subis par le Faso par la faute de certains cadres militaires .

  • Le 27 janvier 2022 à 16:14, par bonté En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Propos rassurants d’un Konsimbo qui semble s’être métamorphosé. Attendons de voir.
    Il a eu des offres qu’il a déclinées. Est-ce parce que les offres n’étaient pas à la hauteur de ses attentes ou lui aussi veut-il nous tromper avec des propos conciliants ?
    Trois ans de transition me semblent énormes. Ils ont la solution à l’insécurité. Ils vont chasser les djihadistes et initier quelques réformes. Pourquoi trois ans ? Plus la transition dure, plus les transitaires rechignent à s’en aller. Ils créent les conditions de leur retour rapide. C’est ce que Zida a fait mais il y avait plus futé que lui : feu Salif Diallo. Des caïmans du même marigot.
    Ce coup d’Etat me donne le sentiment d’un manque de loyauté à l’Etat burkinabè. Il faut que nous restions vigilants, sinon, on va encore nous berner et nous demeurerons dans ce cycle infernal de coups d’Etat.
    Accordons néanmoins à Konsimbo et ses coanimateurs la "présomption du patriotisme".

  • Le 27 janvier 2022 à 16:41, par Sacksida En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Restez dans votre posture de l’Organisation de la Societe civile ; votre maniere de faire prouve que vous etes dans la lignee de l’opportunisme qui fait tant de mal a ce pays ; car vous avez toujours danse telle "Un Camelion Equilibriste. Comme disent les jeunes : L’on vous voit gambader donc ne faisez pas echouer ce nouveau Pouvoir...Salut

  • Le 27 janvier 2022 à 16:41, par Lionel En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Trop d’opportunistes. Que les militaires fassent très attention.

  • Le 27 janvier 2022 à 16:44, par kon N’doungtouly En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Ce qui manque à nous Burkinabè c’est la sincérité dans nos propos , on peut tous commettre des faux jugements sur les autres ou sur des faits , seulement il faut être sincère dans nos appréciations même si elles sont mal fondées au lieu de dire des choses pour lesquelles nous savons nous même que nous nous mentons . Est ce que les coups de matraques que sieur Evariste recevait en 1988 sur le terrain du campus sur ordre de Dienderé dit il étaient destinés à lui seul ? la visite qu’il est allé lui rendre à la MACA s’etait pour le lui rappeler ? quelle leçon voudrait il lui donner dans ce cas ?! le pardon , la reconciliation ? alors les autres qui ont reçu les mêmes coups Evariste vous montre le chemin.

  • Le 27 janvier 2022 à 17:01, par HUG En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Vous avez crée votre machin la mais il.n est pas utile.D aailleurs vous defender le mpp sur la chaine B1 chaque dimanche a 11h. On change les invitês mais pas vous.Si le chef de l armée ne peut pas modeler l armée qui d autres peut le faire.Quand on ne peut gerer une armee on ne depose pas sa candidature pour devenir president.

  • Le 27 janvier 2022 à 17:04, par Chauffeur En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Eva, personne n’est sorti par ce que ce sont des militaires qui ont fait leur chose. Ce ne sont pas des OSC ou des politiciens qui ont envoyé des gens dans la rue pour que les militaires sortent.
    Ils ont fait leur chose, et puis, penses tu que c’est en quelques heures qu’ils se sont décidés et ont fait ça ?
    Calmes toi, il n’y a pas de petite porte cette fois ci pour s’introduire.
    Laisse les gens gérer leur choses. Ils connaissent tout le monde au Faso et au besoin ils peuvent se renseigner. C’est toi qui va te lever wourou wourou et puis après venir les critiquer. On te connait. Tu l’as fait avec ZIDA, puis tu as côtoyé Rock. N’est ce pas ?
    Nos braves auront intérêt à chercher à connaître le passé de certaines personnes.
    Eva, le tigre ne chante pas sa tigritude, il rugi et bondi sur sa proie. Vis ta tigritude et si il y a besoin de tigre, alors on viendra te chercher.
    Sans rancune aucune. Mon bonjour à tous au Faso.

  • Le 27 janvier 2022 à 17:21, par Mogo En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Un vrai opportuniste ce monsieur là. Docteur, docteur. On sait comment il a obtenu ce fameux diplôme. Bref !! C’est un profiteur de situation. Vous étiez où pour ne pas avoir fait ces propositions à Roch ? Vous étiez affiliés au MPP qui vous finançait non ? Le MPSR ne doit pas écouter ces charlatans et vendeurs d’illusions

  • Le 27 janvier 2022 à 17:44, par LoiseauDeMinerve En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Great great great ! Les managaistes ou nafaistes. Et bien l’opportunisme est la chose la plus partagée en politique au Burkina Faso. C’est une qualité ou un caractère. Donc c’est pas un mal, rassurez-vous. Mais, au fait, qui est le porte-étendard des manegaistes ? Vous n’êtes pas en train de faire un putch à l’homme à la barbichette. J’attends de voir sa réaction dimanche à partir des onzes heures Bf1 Time.

  • Le 27 janvier 2022 à 18:04, par Bernard Luther King ou le Prophète Impie En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Grand Frère Evariste, j’ai été admiratif de vos debats de conscientisation cityoenne à la RTB dans les années 2001-2003, si je ne me trompe. Je peux vous faire confiance mais vos co-equipiers jettent le discredit sur vos initiatives. Tiens l’Appel de Manega, rien d’autre qu’une Charte de Negationnisme de l’Histoire ! Et vous constinuer de l’evoquer. Roch pouvait reussir mais la mal-gouvernance qui l’a emportée. On ne demande pas d’aneantir le terrorrsime même si c’est l’ideal. Au moins le contenir et le maitriser. Dans tous les cas, ceci explique cela, le MPP ne pouvait qu’echouer vu sa genealogie. Et le probleme actuel, la majorité de notre classe politique est POURRIE : consultez les 2 premiers partis aux resultats des presidentiels de 2020. Avec ça, si on s’en tient aux revendications des "religieux de l’ordre constitutionnel", le MPSR est parti pour un autre echec. Les elections, pas une priorité : au lieu des 20 a 30 milliards pour des elections (dette sur le dos des generations à venir), qu’on s’achète suffisammant de drones de surveillance (30 millions) pour notre armée, par exemple !
    Que Dieu pourvoit !

  • Le 27 janvier 2022 à 18:22, par LE VIGILANT En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Bien parlé. Il y a des burkinabè qui ne savent pas qu’on peut être patriote tout simplement sans calcul aucun. Ils croient que tout le monde leur ressemble parce que eux, ils ne font rien sans rien.

    Le burkinabè de nos jours est celui-là/celle-là qui aime se taire (soit par couardise, soit par mesquinerie, hypocrisie, méchanceté), qui aime ne pas conseiller pour éviter de s’attirer des foudres mais toujours prompt à critiquer sévèrement quand échoue celui qu’on devait conseiller. C’est hypocrite, mesquin, méchant, diabolique ! Même dans nos famille et notre société, c’est ce qui est courant de nos jours. Il n’y a plus de burkin’dlim, plus d’hommes/femmes intègres.

    Le GCAOT est loin d’être opportuniste. C’est mal les connaître, je pense. C’est l’apport tout simplement de patriotes sincères, pragmatiques, pas comme les autres qui ne savent que dire partout qu’ils sont des patriotes mais qui ne font rien concrètement pour le montrer.

  • Le 27 janvier 2022 à 20:04, par HUG En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Vous dites que vous etes legaliste dans vos debats.Subitement c est vous qui subitement des conseils à des putschistes Cestcurieux

  • Le 28 janvier 2022 à 00:05, par Un Burkinabê En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Rien que le nom du journaliste Issiaka Lingani m’a montré que rien de sérieux ne peut sortir de ce schéma. Lengani est champion en diffamation (véhiculer consciemment des informations fausses tout juste dans le but de nuire à la réputation de l’autre). Il l’a fait durant tout le pouvoir du CDP et l’a fait tout récemment dans le dossier de "parcelles de Me Kam à Ouaga 2000". Il a perdu le procès et devait payer 4.500.000fcfa (lors d’une émission tv Me Kam a confirmé qu’il n’avait pas encore payé un seul franc). Une telle personnalité décrédibilise votre groupe.

  • Le 28 janvier 2022 à 01:14, par M.S. En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Vraiment ! Même ceux à qui on n’a rien demandé, se constituent déjà en coalition de ceci, en groupe de cela ... pour accompagner la transition. Il y en a qui, non contents de montrer la voie à suivre au nouveau pouvoir, offrent même de mettre leur expertise à leur service, COMME SI CEUX QUI ONT PRIS LE POUVOIR NE SAVENT POURQUOI ILS L’ONT FAIT ET CE QU’ILS SONT VENUS FAIRE !
    Allons doucement quand on est pressé. Tout ce qui est étalé pour être séché ne peut échapper aux rayons du soleil

  • Le 28 janvier 2022 à 08:40, par lewang En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Esperons que les militaires seront vigilants pour ne pas se laisser manipuler par opportunistes aux gosiers élargis par leurs désirs de se "restaurer’’ à chaque occasion. Les militaires devraient s’en tenir à ceux pour quoi ils ont pris les armes et se faire accompagner et non l’inverse. Si ils inversent ils seront directement conduits à l’échec

  • Le 28 janvier 2022 à 10:07, par TOERE En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Franchement, ce groupe commence à dépasser toutes les limites morales de l’opportunisme . Sous le régime KABORE ,les éléments de ce groupe, à l’exception de Lingani ISSAKA, lui opposant connu et très acerbe à l’égard du régime KABORE , tous les autres éléments de ce groupe notamment LOUKMAN et ce KOSSIMBO Evariste véritables équilibristes et ce fameux maître de TAMBELA qui connait beaucoup plus l’histoire de NAPOLEON ,que celle du BURKINA FASO , auront multiplié les clins d’œil et signaux en direction du président RMCK et de son MPP pour espérer être appelé à la soupe . D’où ces initiatives bidons genre "appel de MANEGA et autres gesticulations dans les médias .
    Quand vous vous donnez la peine de suivre l’émission "débat presse" de BFI les dimanches ,vous auriez remarqué que ces trois (LOOKMAN ,KOSSIMBO ,et l’avocat ) jouent toujours à l’équilibrisme là où il faut dire clairement la vérité ,même si l’avocat semble avoir de temps en temps des moments de lucidité . On dit, que parfois le simple bon sens dans la gestion des hommes, vaut mieux que les tonnes de livres de droit et de littérature .
    Enfin, l’erreur que le nouveau pouvoir devrait éviter de commettre c’est de composer avec ce genre d’individus de regroupement spontané absolument opportunistes . En réalité l’autre drame du BURKINA FASO c’est justement toute cette floppée d’OSC qui embrouille et complique la vie nationale avec des déclarations multiples et multiformes dont souvent l’inutilité le dispute à la pertinence. Quant aux présentes propositions du groupe , elles sont toutes aussi légères , que supperficielles et déjà vues ici et ailleurs ,sans qu’on ne parvienne aux résultats escomptés et attendus par les populations .De grâce laissons le MPSR mettre son chronogramme de consultation des forces vives en œuvre, et ceux ou celles qui ont des idées novatrices à proposer pourront les diffuser en ce moment pour exploitation sans calcul et avec désintéressement comme le souhaite le président du MPSR dans son message prononcé hier soir
    Alors MPSR Vigilance ,Vigilance et "Revigilance".

  • Le 28 janvier 2022 à 11:49, par Le Pacifiste En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Des opportunistes tout court.ils sont sur tous les plateaux de télé et sur les radios pour raconter leur vie.les personnes qui composent ce groupe, on les connait tous.qu’ont-ils déjà posé comme actes qui soient appréciés par au moins les10% de la population. Ils guettent des postes. Et s’ils le gagnent. C’est non pour eux.

  • Le 28 janvier 2022 à 12:03, par Alex En réponse à : Processus de transition après le coup d’Etat : « On ne peut pas nous faire le procès d’un quelconque opportunisme » (Evariste Faustin Komsimbo)

    Je suis dubitatif sur ce groupe ! Issaka Lingani va trahir leur belle vision. Ce monsieur n’a qu’un seul objectif. Faire rentrer Blaise Compaoré triomphalement au pays en toute impunité sans aucune poursuite judiciaire. Si le MPSR ne va pas dans ce sens, vous verrez son volt-face. Il a été façonné par le CDP et le RSP et il ne pense que par eux. Façon Lingani dénigrait Rock, je suis sûr que si quelqu’un disait la moitié de ses propos sous le règne de son champion et de son sinistre aile armée, il serait kafcidenté et y aura rien. Je n’ai pas vu le nom de Mamadou Ali Compaoré, mais c’est la même clique.
    Le MPSR ferait mieux de faire ce qu’il a à faire au lieu d’écouter les gens qui vont les perdre. Colonel DAMIBA, n’écoutez personne parmi tous ces politicards et les OSC opportunistes. Ils vont vous noyer.

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