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Procès Thomas Sankara et douze autres : Diarra Ambroise Stanislas Hamadou livre sa version

Publié le vendredi 17 décembre 2021 à 20h08min

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Procès Thomas Sankara et douze autres : Diarra Ambroise Stanislas Hamadou livre sa version

Diarra Ambroise Stanislas Hamadou est commissaire divisionnaire de police à la retraite. En 1987, sieur Diarra était officier de police à la Force d’intervention du ministère de l’administration territoriale et de la sécurité (FIMATS) et le commandant en second de Mohamed Askia Vincent Sigué.

Il soutient que le 15 octobre 1987, il a reçu un appel d’un de ses éléments affrété aux renseignements qui l’informe qu’il y a des tirs. Il lui aurait demandé de chercher à savoir avec précision d’où viennent les tirs. Pendant ce temps, le commissaire divisionnaire de police à la retraite réunit tous ses éléments qui étaient au sport.

"Je leur ai donné 10 minutes pour se mettre en tenue de combat. A leur arrivée, j’ai ordonné qu’on leur donne des armes et des munitions et prendre position dans un dispositif que j’ai mis en place. J’ai ensuite demandé si parmi eux, quelqu’un avait peur. Un seul, du nom de Bamory de Issa, aurait dit qu’il a peur. Je l’ai mis à la porte", relate le Commissaire divisionnaire de police à la retraite avec précision.

C’est étant en pleine alerte qu’un véhicule (vlra) s’immobilisa avec à son bord Tibo Ouédraogo (Ndlr, colonel à la retraite, accusé dans l’affaire Thomas Sankara et ses compagnons) et ses hommes, venus en appui, dit-il. Le témoin affirme que l’accusé Tibo a dit qu’il vient de l’Escadron de transport et d’intervention rapide (ETIR) et qu’ils sont à la recherche de Sigué Vincent.

"Tibo m’a demandé si on pouvait déconstruire mon dispositif et le refaire ensemble ? J’ai marqué mon refus et nous sommes restés ensemble en marquage serré jusqu’au lendemain parce-que Vincent Sigué n’est pas venu", narre-t-il.

Le témoin précise dans son témoignage que tout son espoir reposait sur Vincent Sigué. Car lui seul pouvait les sortir de la situation grâce à ses aptitudes physiques et son efficacité.

Des présences suspectes

Le témoin rappelle à la barre que le 14 octobre 1987, dans la soirée, il y a eu un ballon militaire sur le terrain du camp de la FIMATS. Il dit avoir constaté des éléments très proches de l’accusé Jean Pierre Palm. Ces derniers ne semblaient pas du tout intéressés à ce qui se passe, en tout cas pas au match.

Il déclare aussi avoir remarqué la présence du régisseur de la MACO d’alors, Karim Tapsoba. Ses éléments lui ont également rendu compte qu’ils ont, à deux reprises, été dépassés par des éléments motorisés du CNEC au cours de leur entraînement sur l’axe Ouaga-Laye.

L’audience a été suspendue après la déposition du témoin Diarra Ambroise Stanislas Hamadou. Son interrogatoire se poursuivra lundi 20 décembre 2021.

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 décembre 2021 à 16:33, par caca En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Diarra Ambroise Stanislas Hamadou livre sa version

    Très intéressant comme témoignage, mais pour caca c’est bien ce groupe qui serait à l’origine des événements du 15 octobre 1987. Ils ont créé la tension entre les deux hommes croyaient posséder la puissance de feu. Ils ont été surpris de la rapidité de l’autre camp et mais refusent de dire l’existence de 20heures.

  • Le 17 décembre 2021 à 17:41, par SOME En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Diarra Ambroise Stanislas Hamadou livre sa version

    Tout ca c’est de la precipitation ! Alorq que les autres veulent nous faire croire que ca été fait a la hate car sankara allait les atuer a 20h...
    La verite sortira bientot
    SOME

  • Le 18 décembre 2021 à 12:45, par jan jan En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Diarra Ambroise Stanislas Hamadou livre sa version

    On n’aime cité le nom de Sigue Vincent comme s’il était un militaire. Cet homme n’était qu’un "voyou" recruté par Sankara, parcequ’il venait faire le pied de grue devant le bâtiment qui abritait le bureau de Sankara, juste pour voir passer Sankara, car monsieur ne faisait rien dans sa vie. Son père habitait à cette époque dans cette zone.

    • Le 19 décembre 2021 à 07:12, par Nicolas En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Diarra Ambroise Stanislas Hamadou livre sa version

      Oui oui. On voit ceux que vous croyez être les vrais militaires à la barre depuis. Ils sont tellement de vrais militaires qu’ils sont incapable d’assumer leurs actes. Mélangeant mensonges et perfidies. Ce Seguié après avoir fait votre soit disant pied de grue, a servi LOYALEMENT jusqu’à la mort. VOS VRAIS MILITAIRES EN ONT FAIT AUTANT ??

    • Le 19 décembre 2021 à 16:41, par Severin Kabore En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Diarra Ambroise Stanislas Hamadou livre sa version

      Vous pensez connaître l’histoire mais vous ne connaissez rien de l’homme. Donne un AK47 à un chômeur et il te dira qu’il ne veut pas. S’il a été jugé capable de former des hommes aptent à défendre la patrie,il n’est pas l’image dont tu nous présente. Vous vous êtes capables de vendre vos lopins de terre juste pour pouvoir jouir de cette vie. Ces gens sont des gens honorables comparativement à toi et àmoi.

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