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Terrorisme : Les pays côtiers (Côte d’Ivoire, Bénin), nouvelles cibles d’Al-Qaïda au Sahel, selon le renseignement français

Publié le mardi 2 février 2021 à 23h55min

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Terrorisme : Les pays côtiers (Côte d’Ivoire, Bénin), nouvelles cibles d’Al-Qaïda au Sahel, selon le renseignement français

Dans un article publié par le journal français Le Point, ce mardi 2 février 2021, Al-Qaïda au Sahel veut progresser plus au Sud, vers les pays côtiers et il s’organise à cet effet. L’information a été donnée selon le journal par le renseignement français.

Les pays du golfe de Guinée notamment la Côte d’Ivoire et le Bénin semblent être les nouvelles cibles d’Al-Qaïda au Sahel qui développe actuellement un « projet d’expansion ». C’est l’information donnée, ce 1er février, par Bernard Emié, patron du renseignement extérieur français, dans une intervention publique, selon le journal Le Point. Une information présentée avec des images d’une réunion tenue en février 2020, rassemblant dans le centre du Mali les plus hauts responsables locaux de la centrale djihadiste.

« L’objet de cette réunion était la préparation d’opérations de grande ampleur sur des bases militaires », rapporte Le Point, les propos de Bernard Emié, sans fournir de détails. « C’est là que les chefs d’Al-Qaïda au Sahel ont conçu leur projet d’expansion vers les pays du golfe de Guinée, a-t-il ajouté. Ces pays sont désormais des cibles eux aussi et pour desserrer l’étau dans lequel ils sont pris et pour s’étendre vers le Sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se disséminent en Côte d’Ivoire ou au Bénin ».

Toujours dans leur projet d’expansion, des combattants ont également été envoyés dans les profondeurs du Nigéria, du Niger et du Tchad, rapporte Le Point. Le chef de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), la ministre Florence Parly ainsi que le chef d’état-major des Armées, le général François Lecointre, se sont entretenus, selon le journal, dans la matinée sur la base aérienne d’Orléans-Bricy lors d’un « Comité exécutif » consacré aux questions de contre-terrorisme.

Le journal indique que lors de la réunion de février 2020, il y avait les grosses pointures du terrorisme en Afrique, notamment Abdelmalek Droukdel, chef historique d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, Jnim en arabe) et l’un de ses fidèles adjoints, Amadou Koufa, chef de la Katiba (unité de combattants) Macina. Droukdel a été depuis tué en juin 2020 par les forces françaises dans le Nord du Mali. A propos d’Iyad Ag Ghaly, le patron du renseignement extérieur français dira qu’il « incarne la stratégie d’Al-Qaïda au Sahel. Ce n’est pas un homme qui pense le terrorisme, c’est un homme qui le pratique au quotidien. (...) Il n’hésite pas à prendre lui-même les armes ».

Au Burkina, on se rappelle que le double attentat du 2 mars 2018 ( État-major général des armées et l’ambassade de France à Ouagadougou) porte sa marque. Iyad Ag Ghaly a revendiqué les attaques, qui ont fait huit morts parmi les militaires, indiquant avoir agi « en représailles à la mort de ses leaders », tués dans des opérations menées par Barkhane.

C’est donc dans ce contexte que le détail du réajustement de Barkhane sera discuté par la France et ses alliés du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) lors d’un sommet prévu à N’Djamena les 15 et 16 février 2021.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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