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Eau potable au Burkina : Environ quinze milliards de FCFA pour renforcer la capacité d’approvisionnement de Bobo-Dioulasso

Publié le vendredi 23 octobre 2020 à 11h15min

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Eau potable au Burkina : Environ quinze milliards de FCFA pour renforcer la capacité d’approvisionnement de Bobo-Dioulasso

Environ 15,5 milliards de FCFA, c’est la contribution de l’Agence française de développement (AFD), pour améliorer l’approvisionnement de la ville de Bobo-Dioulasso en eau potable. C’est le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, qui a officiellement lancé, ce jeudi 22 octobre 2020, les travaux de démarrage de ce projet dénommé « Projet de renforcement de la capacité de production d’eau potable de Bobo à l’horizon 2030 ».

Ce projet est porté par l’Office nationale de l’eau et de l’assainissement (ONEA). Il permettra, au cours des quinze prochaines années, de garantir à la population de la ville de Sya, une amélioration continue du service par la réduction sensible du nombre de coupures d’eau et l’accroissement continu du taux de dessert. D’un coût global de 15,5 milliards de FCFA, financé par l’Agence française de développement (AFD), les activités prévues dans le cadre du projet sont, entre autres, la réalisation et l’équipement de cinq forages à grand débit ; la réalisation d’une station de pompage ; la pose de conduites d’eau de diamètre 800 de Nasso à Bobo, et la construction d’une bâche de 5000m3 à Bobo-Dioulasso.

Au terme de ce projet prévu pour durer 24 mois, c’est la ville de Bobo-Dioulasso dans son ensemble mais particulièrement les secteurs 18, 24, 25, 31, 32, 33 qui verront une nette amélioration de la desserte et la réduction de la pénibilité de l’accès à l’eau potable. « Pour un gap actuel moyen estimé à 20 000m3/jour, la production attendue passera à 40 000m3/jour ; ce qui permettra de combler amplement le déficit et d’envisager l’avenir avec optimisme », s’est réjoui le ministre Ambroise Ouédraogo.

La présentation du projet aux autorités présentes à la cérémonie

En effet, aujourd’hui, la ville de Bobo-Dioulasso est alimentée en eau potable à partir d’une source naturelle et de forages à grand débit, située à Nasso. La station de traitement qui s’y trouve, d’une capacité totale de 52 000m3/j, assure la production de cette eau. Le stockage de l’eau produite est assuré par onze réservoirs à partir desquels, s’effectue la distribution de ce précieux liquide aux abonnés. Ainsi, depuis les années 1945 à nos jours, le système d’approvisionnement en eau potable de la ville de Bobo-Dioulasso a subi plusieurs transformations, dans l’optique de satisfaire la demande en eau potable sans cesse croissante de la ville. Malgré une augmentation de la production de l’ordre de 30% depuis 2014, la capacité de production actuelle de Bobo ne permet pas de couvrir 24h/24, les besoins surtout en période de pointe.

Les autorités présentes à cérémonie de lancement du projet

Les besoins supplémentaires sont ainsi estimés à 16 000m3/jour en moyenne avec des pointes pouvant atteindre 23 000m3/jour en période de haute demande. La recherche de solutions de long terme à ce problème a conduit à la mise en œuvre du présent projet. Ces travaux s’inscrivent pleinement dans le Programme d’investissement prioritaire de l’ONEA et participent à l’atteinte des objectifs de développement durable. Il aura pour conséquence, une amélioration des services d’eau au profit des ménages de Bobo-Dioulasso.

Le ministre Ambroise Ouédraogo a également saisi l’occasion pour adresser ses remerciements à l’Agence française de développement qui a fait, selon lui, beaucoup d’engagement aux côtés du gouvernement burkinabè. « Avec la mise en œuvre de ce projet, mon département pérennise les bases d’une amélioration durable des conditions de vie de la population et le développement socio-économique de la ville. »

Le ministre en charge de l’eau, Ambroise Ouédraogo

Un projet très important pour la ville de Bobo-Dioulasso

Selon le directeur général de l’Agence française développement, Gilles Chausse, ce projet est très important pour la ville de Bobo-Dioulasso. Il a fait savoir que dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement, l’AFD intervient depuis une vingtaine d’année aux côtés du ministère en charge de l’eau, et de l’ONEA. « Les appuis financiers de l’AFD en faveur du secteur représentent plus de 110 milliards de FCFA dont près de 50 milliards de FCFA sont en cours d’exécution. Le programme d’actions prioritaires eau potable (PAPEP) finance des investissements contribuant à un accès universel à l’eau potable en 2030 tout en optimisant la performance et le rendement des installations », a-t-il laissé entendre.

Il a par ailleurs rappelé que ce projet PAPEP concerne Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Cette dernière ville représente 70% de l’investissement. Selon lui, l’impact social et sanitaire du projet sera majeur sur les conditions de vie des populations. « Plus de 800 000 personnes bénéficieront d’un accès à l’eau amélioré pour les 15 prochaines années, c’est-à-dire avec de l’eau au robinet chez soi, avec un service continu 24 heures sur 24, bénéficiant ainsi particulièrement aux femmes qui ont souvent la charge des corvées d’eau », a indiqué Gilles Chausse.

Le directeur général de l’AFD, Gilles Chausse

En complément aux financements déjà mobilisés, dit-il, l’AFD et l’ONEA sont en discussion pour un financement additionnel de 6,23 milliards de FCFA afin d’assurer la distribution de l’eau dans les nouveaux quartiers de Bobo-Dioulasso et optimiser le fonctionnement du réseau. Il a réitéré l’accompagnement continu de l’AFD aux côtés du Burkina Faso, pour l’accès universel aux services d’eau et d’assainissement.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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