Putsch manqué : "Le RSP n’est pas une milice ; il a été créé par décret présidentiel. Dans une république, le président ne créé pas de milice" (Abdoul Aziz Korogo)
L’audition du Commandant Abdoul Aziz Korogo, poursuivi pour meurtre, coups et blessures volontaires et complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, se poursuit ce mardi 6 novembre 2018. L’accusé était le Chef de corps par intérim du RSP au moment du Coup d’État de septembre 2015.
Dès la reprise de l’audience, l’avocat du Commandant Abdoul Aziz Korogo, Me Ouilli Dieudonné, a exhumé les PV d’audition du Chef d’État Major de l’armée de terre (CEMAT) et du Chef d’État Major Général des Armées (CEMGA) qui ont déclaré que son client a joué un très grand rôle de modérateur entre la hiérarchie militaire et les éléments du RSP.
Selon le CEMAT, le Colonel major Raboyinga André Kaboré, le Commandant Korogo était vu par ses hommes comme un traître de par son implication pour éviter l’affrontement. Et le CEMGA, Pingrenooma Zagré dira également que "Le Commandant Korogo a joué un rôle de discernement et de patriotisme pour le retour de la paix".
Pour Me Guy Hervé Kam, le Commandant Abdoul Aziz Korogo est un officier qui s’assume, qui fait honneur au statut d’officier et ne fuit pas les faits qu’il a pu commettre. Toutefois, l’avocat des parties civiles déplore que l’accusé se retienne de dire des choses qui pourraient être dérangeantes pour les coaccusés.
Selon Me Guy Hervé Kam, le RSP était plus qu’une milice. "Je ne peux accepter cela. Le décret de création du RSP a été signé par le Président du Faso. Et je ne sais pas si le Président du Faso, dans une République, créé une milice", a rétorqué le Commandant Abdoul Aziz Korogo.
Lors de son audition devant le juge d’instruction, le Commandant Korogo avait déclaré qu’il existait une grande fracture au sein du RSP à son retour de l’école de guerre de Yaoundé. Cela se manifestait par des regroupements de sous-officiers en l’absence d’officiers. A la barre, le Commandant déclare en avoir parlé à ses chefs afin qu’ils mettent fin à ces rencontres car ne pouvant adhérer à ce style de commandement.
Le Commandant Abdoul Aziz Korogo explique par ailleurs qu’après l’arrestation des autorités, le Général Gilbert Diendéré a rencontré les officiers du RSP au poste de Commandement.
Après les avoir informé de l’arrestation des autorités de la Transition, le Général leur aurait demandé de ne pas s’offusquer car tout le monde ne pouvait être mis au courant.
Il a également demandé aux officiers de l’accompagner. "Accompagner ? Qu’est-ce que cela signifie", demande Me Prosper Farama des parties civiles. "Pour nous, ça veut dire de l’accompagner dans cette aventure de prise d’otage. Il y a un besoin de contextualisation des événements. Il faut un sang froid et une hauteur d’esprit. J’avais la responsabilité de mes hommes. Lorsque le Général nous a informé de l’arrestation des autorités, je lui ai demandé quelle était la position de la hiérarchie militaire. En pareille situation, il ne faut pas jouer au Rango. Si vous le faites, le peuple ne fera pas de vous un martyr".
Pour Me Farama, l’accusé aurait dû demander au Général Gilbert Diendéré la raison de l’arrestation des autorités. "Je n’ai pas posé la question parce que le "Pourquoi" n’a pas sa raison d’être. L’autorité ne doit pas être arrêtée. Surtout pas par mes hommes", a déclaré le Commandant Abdoul Aziz Korogo.
Il ressort également du dossier que malgré les instructions des chefs militaires, certains éléments du RSP n’obeissaient pas et restaient en ville. Face à l’insistance des avocats des parties civiles de soutirer des noms, le Commandant Korogo campera sur sa position : "Si j’avais la certitude et l’identité des gens qui commettaient des exactions en ville, je ne me retiendrai pas de les citer".
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Vos commentaires
1. Le 6 novembre 2018 à 13:44, par HUG En réponse à : Procès manqué : "Si j’avais la certitude et l’identité des gens qui commettaient des exactions en ville, je ne me retiendrai pas de les citer" (Abdoul Aziz Korogo)
Pourquoi, ces militaires du RSP ne s’assument pas ? Quand on pose un acte , il faut avoir le courage de dire que c’est moi qui a ça. Pendant le coup d’Etat des gens sont morts par balles. Ce sont les militaires du RSP qui les ont tué. Ce qui est curieux c’est que même un seul militaire n’a pas encore dit qu’il a fait usage de son arme à feu. Ou se trouve donc votre courage. Monsieur korogo, pourquoi quand vous faites partie des derniers à fuir le camp NAABA KOM
Le 7 novembre 2018 à 16:52, par Minute En réponse à : Procès manqué : "Si j’avais la certitude et l’identité des gens qui commettaient des exactions en ville, je ne me retiendrai pas de les citer" (Abdoul Aziz Korogo)
Ce que nous recherchons, c’est la vérité et rien d’autre. On aurait pu aller dans le sens de la logique en posant les questions. On nous dit que le cdt korogo a joué un role important pour éviter l’affrontement. Ça peut être vrai. Mais avant que les autres garnisons ne se décident à monter sur ouaga, quelle était lui sa posision ? Ce n’est pas parce que ça foiré qu’il s’est mu en sage médiateur ? Voilà quelqu’un qui n’est pas dedans mais les missions y relatives, c’est lui qui est aux avants postes. Mission pour récupérer des armes de maintien de l’ordre pour la police comme si c’est lui le ministre de la sécu ou bien chargé de la gestion du matériel de la police. Ce n’est pas curieux, ça ? Même ordonner à ce qu’on lise la déclaration des putschistes. Non ! Il ne pouvait plus faire autrement que de saisir l’occasion pour se disculper. Dans tout ça, celui qui semble honête, cest le colonel omer bationo. Au moins, il n’a pas approuvé et il l’a dit au général. Si le coup avait avait réussi, cdt korogo pouvait être minsistre de la défense ou de la sécurité. Le peuple n’avait que ses yeux pour pleurer.
2. Le 6 novembre 2018 à 14:24, par l’homme du nord En réponse à : Putsch manqué : "Si j’avais la certitude et l’identité des gens qui commettaient des exactions en ville, je ne me retiendrai pas de les citer" (Abdoul Aziz Korogo)
ce que nous souhaitons,c’est la justice soit rendu en toute impartialité.
3. Le 6 novembre 2018 à 14:28, par WENDLASSIDA En réponse à : Putsch manqué : "Si j’avais la certitude et l’identité des gens qui commettaient des exactions en ville, je ne me retiendrai pas de les citer" (Abdoul Aziz Korogo)
VIVEMENT QU’IL SOIT LIBÉRÉ, CONTRAIREMENT A L’AUTRE CAPITAINE HAUTAIN, VOICI UN OFFICIER DONT LE BURKINA A BESOIN, AVANT D’ ÉCRIRE IL FAUT SE METTRE A SA PLACE.
IL EST PLUS FACILE DE JUGER QUE D’ÊTRE JUGE
4. Le 6 novembre 2018 à 14:39, par zoundi En réponse à : Putsch manqué : "Si j’avais la certitude et l’identité des gens qui commettaient des exactions en ville, je ne me retiendrai pas de les citer" (Abdoul Aziz Korogo)
comment eux des officiers qui sont toujours la pour suivre l humeurs des subordonnes ils sont responsables ne cherchent pas a fuir et accuses les petits car si le coup avaient marche ils diront autres choses on a fini avec vos manis
5. Le 6 novembre 2018 à 15:45, par YIRMOAGA En réponse à : Putsch manqué : "Le RSP n’est pas une milice ; il a été créé par décret présentiel. Dans une république le président ne créé pas de milice" (Abdoul Aziz Korogo)
Si le RSP a été créé par décret, les objectifs et missions restent obscures ? Tous étaient nouris gratuitement et percevait en plus la prime alimentaire, ils étaient logés et percevaient l’indemnite De logement ? En plus chaque mois y avait les vlopes ? Et les fins d’annee, le merci PAPA ? Les missions c’etaient Quoi mon CDT ? Avec tel avantage chacun sera prêt à exécuter toute mission ?
si le GNRAL a tenu à rencontrer les Off pendant que lui même ne faisant plus parti du corps, il comptait sur l’appui des Off ?
6. Le 6 novembre 2018 à 16:55, par Dedegueba Sanon En réponse à : Putsch manqué : "Le RSP n’est pas une milice ; il a été créé par décret présidentiel. Dans une république, le président ne créé pas de milice" (Abdoul Aziz Korogo)
Il y a le décret et il y a le contenu du décret. Ce n’est la faute de personne si vous vous plaisiez à jouer à la milice privée d’un clan. Jusqu’à recevoir des ordres du "petit président", qui pourtant n’est pas militaire. Mon commandant, ce n’est pas élégant de vous offusquer qu’on vous taxe de milice privée. Lorsque vos hommes sont venus mâter les mutins à Bobo, dites moi vous vengiez qui ? De quel droit le chauffeur du " petit président " se retrouve chez vous et meurt sous torture ?
Personne n’ignore l’existence de ce décret, mais c’est le comportement en milice privée que nous déplorons tous, et qui du reste est la cause de vos malheurs.
7. Le 6 novembre 2018 à 17:06, par L’homme de reo En réponse à : Putsch manqué : "Le RSP n’est pas une milice ; il a été créé par décret présidentiel. Dans une république, le président ne créé pas de milice" (Abdoul Aziz Korogo)
Voila le vrai visage de nos millitaires.:Des trouillards..Tocards.. Assasins. De Lamizana jusqu’a Thom-Sank on avait de vrais Hommes..de vrais gueriers.Un vrai millitaires s’ assume "quelqu’en soit la situation".
8. Le 6 novembre 2018 à 20:45, par Ka En réponse à : Putsch manqué : "Le RSP n’est pas une milice ; il a été créé par décret présidentiel. Dans une république, le président ne créé pas de milice" (Abdoul Aziz Korogo)
Chaque jour, ce jugement apporte son lot : J’attendais de ce commandant Aziz Korogo le même courage que l’adjudant Jean Florent Nion, le seul soldat de ce nom depuis l’ouverture de ce procès, nous a montré avec courage et sans mensonge que la discipline, la sincérité, et l’intelligence, et autres, sont les qualités d’un bon militaire, et doivent être mis en avant pour le sens de l’honneur, la probité, le professionnalisme et le comportement. Aziz Korogo en voulant faire la danse des canards devant les juges, les avocats, et les juges militaires montre que ce régiment du RSP était composé que des mercenaires. A écouter ce commandant qui a suivi au frais de nos impôts toutes les formations pour être un bon soldat, et aujourd’hui ne veut pas prouvé avec francise aux parents des victimes et au peuple Burkinabé, que tout manquement aux règles d’un bon militaire, doit être sanctionné selon la gravité des faits,
je doute que ce procès aboutisse à quelques chose. Car, des civils comme Koné, Sawadogo, Yamèogo, des personnes d’un certain âge qui ne veulent pas assumer leurs actes, que de pleurnicher pour que des pauvres soldats portent leurs fardeaux, n’attendons pas que les généraux de pacotille qui seront devant les juges oseront se rappeler que la discipline, la sincérité, définissent un bon soldat. Dieu a bien fait d’aider le Burkina a éliminer ce régiment du RSP, car avec ces mercenaires, le Burkina était dans la fournaise.
9. Le 6 novembre 2018 à 22:28, par kidevine@gmail.com En réponse à : Putsch manqué : "Le RSP n’est pas une milice ; il a été créé par décret présidentiel. Dans une république, le président ne créé pas de milice" (Abdoul Aziz Korogo)
Que le droit soit dit et que d’autres procès puissent être programmés le plutôt possible concernant une bonne partie des mêmes accusés dans ce procès ; ce sont entre autres procès concernant thomas sankara ; nobert zongo ; dabo boukary ; victimes insurrection et j’en n’oublie, Henri Zongo et lingani ( qui n’ont pas eu la chance d’être jugé avant de mourir) ; quelque soit le mensonge ,la vérité triomphera.
10. Le 7 novembre 2018 à 00:02, par OG En réponse à : Putsch manqué : "Le RSP n’est pas une milice ; il a été créé par décret présidentiel. Dans une république, le président ne créé pas de milice" (Abdoul Aziz Korogo)
La honte tous Des menteurs, il continue de vouloire proteger qui RSP est fini donc vaut mieux se repentir en toute sincerite que de percister dans l’erreur
11. Le 7 novembre 2018 à 07:41, par papa En réponse à : Putsch manqué : "Le RSP n’est pas une milice ; il a été créé par décret présidentiel. Dans une république, le président ne créé pas de milice" (Abdoul Aziz Korogo)
La photo ci-dessus de Rambo et autres parle d´elle-meme et est le reflet que le tristement celebre RSP etait une milice et pas les moindres mais une milice sauvage dont les soldats se comportaient commes des GUERILLEROS . On ne peut que remercier toutes les bonnes volontes´ qui ont contribue´ a faire disparaitre cette milice composee´ d´assassins qui torturaient et tuaient les Burkinabe avec la complicite´ de leurs differents chefs de corps. Plus jamais une telle milice dans notre pays. Vous etes vaincus a jamais et pour toujours.
12. Le 7 novembre 2018 à 07:51, par HUG En réponse à : Putsch manqué : "Le RSP n’est pas une milice ; il a été créé par décret présidentiel. Dans une république, le président ne créé pas de milice" (Abdoul Aziz Korogo)
Une armée républicaine ne tire pas sur sa population surtout à mains nues, sauf la milice agit comme tes éléments se sont comportés lors du coup D’État. Le RSP était une armée dans l’armée donc une milice car ayant tué des populations qu’ils avaient l’obligation de protéger.
13. Le 7 novembre 2018 à 11:09, par wilibali En réponse à : Putsch manqué : "Le RSP n’est pas une milice ; il a été créé par décret présidentiel. Dans une république, le président ne créé pas de milice" (Abdoul Aziz Korogo)
D’accord avec PAPA, oui ! Ils sont vaincus et pour toujours au nom de JESUS.
14. Le 8 novembre 2018 à 11:03, par Minute En réponse à : Putsch manqué : "Le RSP n’est pas une milice ; il a été créé par décret présidentiel. Dans une république, le président ne créé pas de milice" (Abdoul Aziz Korogo)
Il n’y avait pas plus milice que ce RSP là. Un groupe qui a été formé par la voie légale, trompant ainsi la confiance de ceux qui l’ont autorisé. Qui tue des honnêtes citoyens parce qu’ils y sont pour protéger seulement un individu et sa famille. Ce n’est pas une armé, ça ! C’est regrettable, tout ça, Il y a des choses qu’il ne faut pas revivre ou se souvenir. Les regroupements étaient matés. Comme au feu de Total à gounghin, coté maternité où deux jeunes gens ont été froidement abattus , leur motos brulées et leur corps ramassés et jetés dans le véhicule et emportés. Simplement ils ont été surpris en regroupement avec d’autres gens. Je pense que la seule chose qui vaille, c’est de reconnaitre les faits, en supporter les conséquences. ça pourra atténuer les rancœurs et mêmes la sentence ;
15. Le 16 novembre 2018 à 11:23, par kouanda adama En réponse à : Putsch manqué : "Le RSP n’est pas une milice ; il a été créé par décret présidentiel. Dans une république, le président ne créé pas de milice" (Abdoul Aziz Korogo)
Merci beaucoup pour toutes ces informations sur ce procès digne d’un polar américain. Je doute fort qu’il n’accouche d’une souris si toute fois certains membres du gouvernement de la transition ne viennent s’expliquer sur leur responsabilité sur ce putsch manqué. Disons si certains ont le courage de revenir pour faire face à la justice. Car la transition n’a pas joué sin rôle. Aux regards des événements j’ai l’impression que certains étaient là pour se chercher. Dans cette manière de faire nous voici dans un pays qui risque fort de perdre la renommée d’antan. Puisse chacun, dire toute la vérité et rien que la vérité. Que Dieu bénisse le Burkina Faso et toutes les autres nations.