Lutte contre la fraude : 50 tonnes de maïs saisies par la police judiciaire des Hauts-Bassins
Le Service régional de la police judiciaire des Hauts-Bassins (SRPJ/HB), en collaboration avec la Direction régionale du commerce, a tenu un point de presse le vendredi 28 septembre 2018, au sein du SRPJ. A l’ordre du jour, la présentation de 50 tonnes de maïs saisies, malgré l’interdiction d’exportation de cette céréale.
Conformément à ces instructions données, le SRPJ/HB travaille en étroite collaboration avec le ministère du Commerce, en vue de lutter contre l’exportation illicite de ces céréales. Cette lutte a porté fruit avec plus de 150 tonnes de céréales saisies depuis le début des opérations, dont la dernière date du 23 septembre 2018.
En effet, selon le commissaire Galbané, le mardi 23 septembre 2018, aux environs de 18h, le SRPJ a été saisi par les agents du ministère de Commerce au sujet d’un camion transportant du maïs en partance pour le nord du Mali. Après les investigations de la Brigade de recherche et d’investigations criminelles (BRIC), ce sont 500 sacs de 100 kg, le tout estimé à 50 tonnes, qui ont été saisis.
Cette saisie relève de deux volets : la lutte contre la fraude et la lutte contre le terrorisme, car il se peut que ces céréales servent à alimenter les greniers des terroristes. En effet, selon le commissaire Galbané, hormis le caractère commercial, il n’est pas rare de constater que ce type de trafic constitue une source de financement du terrorisme ou même de blanchiment de capitaux. Cependant, les enquêtes sont toujours en cours.
Par ailleurs, selon Kassoum Pagabelem, chef de service du contrôle économique et de la répression des fraudes à la Direction régionale du commerce des Hauts-Bassins, ces actions de lutte contre la fraude permettent de surveiller le marché, notamment grâce à cette collaboration entre le ministère du Commerce et le SRPJ, à travers des investigations sur le terrain pour débusquer certains comportements illégaux à l’image des exportations frauduleuses de céréales.
Pour exporter, il faut une autorisation spéciale et cet exportateur n’en détenait pas. Il ajoute que ces types d’exportations peuvent également mettre à mal la sécurité alimentaire.
- Kassoum Pagabelem
Concernant la procédure à suivre pour détenir cette autorisation d’exportation de céréales, Seydou Zei, chef de service du commerce, chargé de la délivrance des actes de commerce, a énuméré les étapes suivantes : « Il faut d’abord déposer une demande timbrée adressée au ministre du Commerce au Guichet unique du commerce et de l’investissement.
Ensuite, un cadre de concertation pour la surveillance de la commercialisation des céréales siègera afin d’examiner les différentes demandes d’autorisation. A l’issue de cet examen, un rapport est fait au ministre. Dans ce rapport, des recommandations sont faites au ministre qui adressera une lettre aux différents exportateurs de céréales en précisant les quantités qui sont autorisées à être exportées ».
Cependant, il précise que ces quantités sont fonction de la campagne céréalière de l’année en ce sens que si la campagne est déficitaire, l’exportation est refusée ; si elle est excédentaire, on tient compte de l’excédent entre les différents demandeurs d’exportation. Après donc l’obtention de la lettre du ministre du Commerce, il faut l’adresser soit à la Direction du guichet unique du commerce et de l’investissement, soit à la Direction régionale du commerce, pour demander une autorisation spéciale d’exportation.
C’est donc avec ces deux documents que l’intéressé est autorisé à faire sortir les céréales hors du Burkina ; à défaut, c’est une infraction.
[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Haoua Touré
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 29 septembre 2018 à 11:13, par hummmmm En réponse à : Lutte contre la fraude : 50 tonnes de maïs saisies par la police judiciaire des Hauts-Bassins
Il faut que nous les Africains nous soyons sérieux au moins une fois. Nous avons librement souscrit aux protocoles de libre circulation des biens et personnes de la CDEAO. Pourquoi on veut empêcher les citoyens d’aller acheter du mais au Ghana pour l’amener au Burkina Faso ? Nous voulons nous, vendre nos poulets et oignons en cote d ivoire, Ghana, ....La saison hivernale au Faso s’annonce bonne cette année nos paysans auront des méventes si jamais nos commerçants sont interdits d exporter des céréales au Niger ou Ghana.
Le 29 septembre 2018 à 12:56, par Kpièrou En réponse à : Lutte contre la fraude : 50 tonnes de maïs saisies par la police judiciaire des Hauts-Bassins
Il ne faut pas faire dire à l’article ce qu’il n’a pas dit. Il faut bien contrôler les entrées et les sorties des céréales pour le bien de toute la population. Le contenu de cet article rappelle aussi cela. Il y a des textes à respecter....
Le 29 septembre 2018 à 14:21, par Sidnooma En réponse à : Lutte contre la fraude : 50 tonnes de maïs saisies par la police judiciaire des Hauts-Bassins
Avant de pourfendre les Africains, prenez au moins la peine de lire l’explication de Monsieur ZEI Seydou sur la question !...
Par ailleurs, sachez que les clauses de la CEDEAO ne peuvent interdire à un pays de réguler le commerce de ses produits de première nécessité...
Soyez positif au moins pour les bonnes actions de votre Pays !
Bien à tous !
2. Le 29 septembre 2018 à 12:19, par bamos En réponse à : Lutte contre la fraude : 50 tonnes de maïs saisies par la police judiciaire des Hauts-Bassins
Mon frere je suis d avis avec vous.On met où les conventions internationales de libre circulation les gens aiment les beaux rôles le poisson poulet que nous mangeons en quantité ça vient de la Chine et beaucoup de chose. Pourquoi le mais fait un problème. Si on n importait mas on allait mourir de fin .Faisons les vrais boulots et cessons de nous détourner des vrais problèmes
Le 29 septembre 2018 à 21:15, par shalom En réponse à : Lutte contre la fraude : 50 tonnes de maïs saisies par la police judiciaire des Hauts-Bassins
Cet exportateur là ne détenait pas d’autorisation pour exporter cette céréale. En plus, comme l’article l’a relevé, la destination finale du produit était le nord Mali. Or, la question du terrorisme est sensible.
3. Le 29 septembre 2018 à 13:00, par Kpièrou En réponse à : Lutte contre la fraude : 50 tonnes de maïs saisies par la police judiciaire des Hauts-Bassins
La finale de l’introduction de cet article me semble mal à propos "malgré l’interdiction d’importation de cette céréale". Mme Touré, veuillez revoir ce que vous avez voulu dire.
Le 29 septembre 2018 à 17:40, par Yiraba En réponse à : Lutte contre la fraude : 50 tonnes de maïs saisies par la police judiciaire des Hauts-Bassins
Internaut n°une chose est de lire et de comprendre le texte .
En attendant c’est interdit c’est interdit.
4. Le 29 septembre 2018 à 19:08, par Dedegueba Sanon En réponse à : Lutte contre la fraude : 50 tonnes de maïs saisies par la police judiciaire des Hauts-Bassins
L’article ne dit pas clairement d’où vient les 500 sacs de maïs. En plus l’article parle de " malgré l’importation ...".
Exportation et importation sont contraires. Pour réguler un déficit on pourrait importer dans ce cas ce serait illogique d’exporter vers le Mali.
Et dans un contexte d’insécurité dû à des malfaiteurs qui utilisent le Mali comme base arrière, il est bon d’être regardant envers toute marchandise qui va vers le Mali. Ce serait le comble que les engins de mort dont servent ces drogués, nous passent sous le nez.
Si nous pouvons les "affamer" ce serait bien.
5. Le 30 septembre 2018 à 00:48, par Ndk En réponse à : Lutte contre la fraude : 50 tonnes de maïs saisies par la police judiciaire des Hauts-Bassins
Mes félicitations au SRPJ\HB et à la DRICA/HB. Bon courage pour la suite !!