Au coin du palais : Accusé de vol de téléphone, un élève en classe de terminale écope d’un an de prison avec sursis
Le Tribunal de grande instance de Ouagadougou juge les infractions de droit commun de son ressort. Le lundi 19 juin 2018, plusieurs personnes y étaient pour répondre des faits qui leur étaient reprochés. Certains étaient accusés de vols, de recels et autres d’escroquerie. Des accusés ont pu prouver leur innocence, d’autres ont par contre été condamnés.
Ce lundi 19 juin, ils étaient nombreux, les présumés délinquants, à occuper la salle N°1 du Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI) de Ouagadougou. Libérés des menottes, ils ont pris place dans le box des accusés. Les personnes à comparaître sont appelées à la barre une à une. C’est ainsi que S.B. est arrivé au prétoire. Il lui est reproché des faits de vol de téléphone portable. Pour sa défense, l’accusé nie toute soustraction frauduleuse du téléphone.
Au contraire, argue-t-il, « j’ai acheté le téléphone ». Cependant, l’accusé est incapable de donner l’identité de son fournisseur. Le procureur, prenant la parole, a reconnu qu’il n’y avait pas de fait matériel justifiant le vol. Cela veut dire qu’il n’y a pas de preuve de vol.
Il a donc demandé qu’on requalifie les faits de recel avec une condamnation de douze mois ferme. Elève en classe de terminale, le présumé délinquant a obtenu une deuxième chance. Le tribunal l’a déclaré coupable mais l’a condamné à douze mois de prison avec sursis. De quoi permettre S.B. de passer son baccalauréat.
À la suite de S.B., D.B. a comparu aussi devant le tribunal. Il lui est reproché des faits de soustraction frauduleuse de téléphone cellulaire. Pour sa défense, il dit avoir acquis le téléphone auprès d’un fournisseur dont il ignore l’identité, à 17 500 F CFA. Il revendra le téléphone à 22 500 F CFA. À la question de savoir pourquoi il s’est séparé du téléphone, il a donné deux versions.
Devant les officiers de police judiciaire, il a laissé entendre qu’il ne savait pas bien manipuler l’appareil. En revanche, devant le juge, il avance le motif de la nécessité d’argent pour soigner un parent malade.
Au moment de son arrestation, on a retrouvé une machette en sa possession. Il avait laissé entendre que c’était pour se protéger d’un voisin menaçant. Devant le tribunal, il avance vouloir couper de l’herbe en cas de besoin. Le procureur a fait noter que l’individu avait déjà été condamné à une peine de dix mois pour les mêmes faits. Pour cela, il a requis douze mois ferme. Le tribunal l’a condamné à 24 mois ferme.
S.T. a comparu pour faits de vols de numéraire, de poste radio et de téléphones. Devant le tribunal, il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Il a été appréhendé par une de ses victimes, G.S., pendant qu’il escaladait le mur. Le tribunal l’a condamné à 24 mois de prison et à payer 98 000 F CFA à G.S. pour dommages et intérêts.
S.O., lui, était poursuivi pour escroquerie. Selon la victime, c’est en partant à la gare qu’un homme (S.O.) a proposé de le déposer. S.O. aurait dit à l’homme qu’il court un risque de mort certaine. Des solutions sont proposées et l’homme devait trouver de l’argent. La victime a donné sur place 260 000 F CFA à S.O. pour conjurer le sort.
C’est après qu’il s’est rendu compte de l’arnaque et a fait arrêter S.O. Ce dernier, devant le tribunal, a nié les faits. Il aurait été arrêté par deux individus alors qu’il était au bord du goudron, au téléphone. Il estime qu’on l’a pris pour une autre personne.
Il s’est juste retrouvé au mauvais lieu au mauvais moment. Le procureur a laissé entendre qu’il n’y a pas de faits matériel pour établir l’escroquerie. Par conséquent, il a requis qu’on le relaxe. Le tribunal a suivi le procureur, en le renvoyant, au bénéfice du doute.
Les accusés et les victimes ont quinze jours pour faire appel des décisions, s’ils ne sont pas d’accord.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 19 juin 2018 à 18:38, par Un fils de Solenzo En réponse à : Au coin du palais : Accusé de vol de téléphone, un élève en classe de terminale écope d’un an de prison avec sursis
Je voudrais savoir combien coûte un pensionnaire de la prison Burkinabé. Si c’est plus cher que le prix du portable ou des numéraires volés il serait plus rentable de faire travailler les condamnés au lieu de les faire supporter par le contribuable. Ces genres de prisonniers peuvent travailler sur les chantiers de l’Etat sans salaire jusqu’a hauteur des sommes dues.
2. Le 20 juin 2018 à 03:58, par AS DE PIQUE En réponse à : Au coin du palais : Accusé de vol de téléphone, un élève en classe de terminale écope d’un an de prison avec sursis
#A QUAND FRANCOIS COMPAORE ? GL GOLF ? BLAISE KOUASSI ? SIMON COMPARORE ?
3. Le 20 juin 2018 à 09:08, par leprospère En réponse à : Au coin du palais : Accusé de vol de téléphone, un élève en classe de terminale écope d’un an de prison avec sursis
soutien total à un FILS DE SOLENZO ! Il faut privilégier les Travaux d’Intérêt Général(TIG) pour ces genres d’infractions si le délinquant n’est pas un récidiviste.