Millenium challenge corporation : L’unité de coordination au Burkina travaille à accélérer le processus de formulation du 2e compact
Le Burkina a été sélectionné, en décembre 2016, par le Millenium challenge corporation (MCC) pour bénéficier d’un second compact. Depuis lors, notre pays a mené plusieurs activités de concertation et d’échanges en vue de mobiliser, impliquer et informer tous les acteurs du processus. Dans ce cadre, l’Unité de coordination de la formulation de ce deuxième Compact (UCF-Burkina) créée en mars 2017 tiendra le jeudi 31 août 2017 à Ouagadougou, un atelier national de validation des contraintes fortes à l’investissement privé et à la croissance économique.
Cet atelier d’analyse des contraintes à l’investissement privé et à la croissance économique marquera la fin de la phase I du processus de formulation du second compact. Un processus qui se veut inclusif et donc implique la participation des différentes composantes de la société. Car, les projets du MCC sont conçus pour lever les contraintes structurelles et majeures qui freinent la croissance économique. Pour ce faire, l’UCF-Burkina a mis en place un processus de participation et d’engagement des acteurs dans toutes les étapes du processus d’élaboration du Compact.
« Notre ambition est de travailler en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes du Compact, à savoir les acteurs du secteur public, les organisations et entreprises du secteur privé, les associations et organisations de la société civile, les médias, les PTF », expliquent les premiers responsables de l’Unité de coordination. C’est pourquoi des ateliers d’information, d’échanges et de concertation ont déjà été organisés (29 juin, 20, 21, 24 et 25 juillet 2017).
Des étapes incontournables
Malgré l’urgence des attentes des parties prenantes, des étapes incontournables dans le processus d’élaboration du deuxième Compact ont été définies à savoir :
mener une analyse préliminaire qui consiste en une analyse des contraintes pour identifier formellement les contraintes fortes à la croissance économique ;
prendre les contraintes les plus fortes qui auraient été identifiées et mener un diagnostic approfondi des problèmes ;
définir et choisir les types de projets qui vont permettre de mieux régler les grands problèmes identifiés ;
connaissant maintenant et ayant choisi les projets, il faut lancer des analyses de faisabilité et de rentabilité de chacun des projets, y compris les études environnementales.
La phase 2 commence en septembre
Mais, l’UCF-Burkina et son partenaire américain travaillent à accélérer ces étapes puisque le Burkina est en concurrence, pour le partage des fonds du MCC, avec deux autres pays que sont la Tunisie et le Sri Lanka.
La phase II devrait commencer dès le mois de septembre 2017. Et là, il s’agira de mener un diagnostic approfondi des problèmes qui permettra, in fine, de définir le Projet (choix de projets spécifiques) en août 2018 et de développer le Compact 2 en avril 2019. Les projets éligibles pour le Compact doivent être à l’intersection de six critères qui sont :
réduire les principaux freins à la croissance,
avoir un taux de rentabilité économique élevé (au moins 10%),
avoir une durabilité à long terme,
pouvoir être mis en œuvre dans un délai de 5 ans,
avoir un profil de risque gérable,
avoir un impact sur les pauvres.
Le lien entre le Compact et le PNDES fait l’objet de préoccupations de beaucoup d’acteurs. Cette cohérence est déjà établie de façon structurelle dans la démarche entreprise par l’Unité de coordination. L’UCF-Burkina invite les différents acteurs (quel que soit leur positionnement) à prendre part véritablement à ce processus.
Le MCC en bref
Le Millennium Challenge Corporation (MCC) est une agence gouvernementale américaine créée en janvier 2004 pour la gestion d’un Fonds américain dénommé le Millennium Challenge Account (MCA) afin d’assurer l’efficacité de l’aide publique américaine au développement en établissant des partenariats avec les pays qui ont une certaine performance dans les trois domaines suivants :
bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques,
création d’un environnement favorable à l’initiative privée,
engagement de l’Etat à faire des investissements conséquents dans le capital humain.
Le MCC a fait de son credo « la réduction de la pauvreté à travers la croissance économique ». Le Burkina Faso a déjà bénéficié de ce fonds en 2006 et a signé, le 14 juillet 2008, une convention de subvention dénommée « Millennium Challenge Compact ». Ce premier Compact avait été mis en œuvre du 31 juillet 2009 au 31 juillet 2014 par le Millennium challenge account – Burkina Faso (MCA-BF), entité administrative créée à cet effet par le Gouvernement burkinabè.
Moussa Diallo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 30 août 2017 à 05:30, par Karfolo En réponse à : Millenium challenge corporation : L’unité de coordination au Burkina travaille à accélérer le processus de formulation du 2e compact
Ça c’est quel Pays qui ne compte que sur l’aide pour vivre. Et quand nos dirigeants rencontre ces fameux donateurs ils rient jusqu’à leur bouche va croiser leurs oreilles. Quand ils croisent nos étudiants ont croirait qu’ils ont affaire à leurs ennemis . En Tout État de cause nous n’aurons pas cet argent avant 2020.
Le 30 août 2017 à 08:50, par Gazéré En réponse à : Millenium challenge corporation : L’unité de coordination au Burkina travaille à accélérer le processus de formulation du 2e compact
Karfolo, vraiment quel est cet esprit ?. Vous êtes pitoyable.
2. Le 30 août 2017 à 09:02, par will En réponse à : Millenium challenge corporation : L’unité de coordination au Burkina travaille à accélérer le processus de formulation du 2e compact
L’essentiel est de l’avoir mon cher monsieur anti-développement du Burkina Faso.
3. Le 30 août 2017 à 09:30, par Clara En réponse à : Millenium challenge corporation : L’unité de coordination au Burkina travaille à accélérer le processus de formulation du 2e compact
Il ne faut pas oublié le gros travail qui reste à terminé à la vallée du Sourou (les champs, pas de route bitumé etc..)
4. Le 30 août 2017 à 09:39, par COULIBALY NABEYOU ZOUMANA En réponse à : Millenium challenge corporation : L’unité de coordination au Burkina travaille à accélérer le processus de formulation du 2e compact
C’est une très bonne démarche qui est conduite sous l’instruction de l’Agence gouvernementale américain le Millennium Challenge Corporation (MCC). L’Unité de Coordination de formulation qui a été mise en place est composée d’hommes sérieux et plein d’expérience que je connais bien et je n’ai aucun doute sur la qualité du produit attendu. En effet, le Dr KABORE qui est à la tête de l’Unité a fait ses preuves au niveau du processus de formulation de programme au niveau de la CEDEAO et autres dossiers d’études stratégiques qu’il a conduit. Bon courage à l’équipe et que comme il l’on dit que toutes les parties prenantes s’impliquent sans réserve. De leur implication sincère et franche dépendra la qualité de l’analyse et la formulation de projets pertinents à même de contribuer significativement à la réduction de la pauvreté au Burkina Faso.
Que Dieu bénisse le processus et que sa bonne main soit sur le deuxième Compact et qu’il éloigne toute personne de mauvaises intentions.
5. Le 30 août 2017 à 10:30, par BADRA En réponse à : Millenium challenge corporation : L’unité de coordination au Burkina travaille à accélérer le processus de formulation du 2e compact
Bonjour,
Je félicite le pays et profite rappeler les acteurs que le premier compact a financé des milliards dans l’agriculture dans le département de Di au Sourou.
Pourtant, il n’y pas de route pour accéder à la zone afin d’écouler les produits. Par conséquent, ces investissement ne profitent pas de façon optimum ni aux agriculteurs, ni aux pays tout entier.
J’espère que le second compact apportera une bonne route dans cette localité pour mieux rentabiliser les investissements du premier compact.
Que la sagesse et l’intérêt du pays guide vos réflexions !
6. Le 30 août 2017 à 16:35, par Mathieu En réponse à : Millenium challenge corporation : L’unité de coordination au Burkina travaille à accélérer le processus de formulation du 2e compact
prière de bitumer la voie Yako-latodin-Toma
cordialement
7. Le 31 août 2017 à 10:35, par Pélé En réponse à : Millenium challenge corporation : L’unité de coordination au Burkina travaille à accélérer le processus de formulation du 2e compact
le bitumage de l’axe orodara gaoua via banfora pourrait booster de developpement de la region des cascades
8. Le 31 août 2017 à 11:02, par DEB BIE En réponse à : Millenium challenge corporation : L’unité de coordination au Burkina travaille à accélérer le processus de formulation du 2e compact
Du courage à l’UCF Burkina pour la formulation du prochain MCC Burkina. Aussi, je voudrais indiquer deux (02) projets au sud Ouest qui sont porteurs de croissance à court, moyen terme pour l’économie de la région et du Burkina. Il s’agit de la retenue d’eau de KOPER et le bitumage de la Bretelle de la route DANO-KOPER-KPOMANE-OUESSA permettant la jonction avec la route bitumée de DISSIN-OUESSA Frontière du GHANA.
Pour le petit barrage de Koper à réaliser, son cout est loin d’être exorbitant à mon avis de financier, mais ses gains me semblent substantiels au plan économique et social pour la population de Koper et de la région car il permettra d’accroitre la culture de riz ( économie de devises à l’importation et amélioration de notre balance commerciale) et de contre saison et accroitra les revenus des habitants de cette localité.
Je précise que la construction de cette petite retenue d’eau a été promise à plusieurs reprises aux populations de KOPER par le régime déchu du CDP qui a régné 27 ans et construit des barrages secs (sans eau) dans certaines régions du Burkina mais jamais ce petit barrage de KOPER à ce jour. Une honte pour les politiciens de cette commune rurale ?
Pour le petit tronçon stratégique DANO-KOPER-KPOMANE d’environ 50Kms, il s’agit d’un raccourci permettant d’atteindre plus rapidement le GHANA et comportant ainsi des gains substantiels en couts de transport de marchandises par le corridor Ghana. Cette voie si elle est bitumée permettra une accélération du commerce, une réduction des couts de transports et boostera l’économie de la région et du Burkina Faso à court et moyen terme. A cet effet, je voudrais inviter l’UCP Burkina à conduire une étude de rentabilité sur ces deux projets pour confirmer leur rentabilité pour notre économie.A bon entendeur, salut !