Lutte contre le paludisme au Burkina Faso : les acteurs du projet MIRA ont fait le bilan de la première année de leurs activités à Banfora.
Présidé par madame le gouverneur de la région des Cascades, la ville de Banfora a abrité la deuxième rencontre du comité de gestion du projet wellcome trust MIRA le mercredi 14 juin 2017. Cette rencontre avait pour objectif, de faire le bilan des activités du projet et d’envisager de nouvelles perspectives pour le futur afin d’aider le gouvernement burkinabè dans la lutte contre le paludisme.
Le paludisme est un problème de santé publique majeur avec environ 200 millions de cas chaque année. Près de 600 000 décès sont enregistrés chaque année dont 80% en Afrique subsaharienne, faisant ainsi du paludisme la première cause de mortalité des enfants de zéro à cinq ans. « A la fois cause et conséquence de la pauvreté, le paludisme est la maladie parasitaire la plus répandue au monde », a expliqué madame le gouverneur de la région des Cascades, Léontine Zagré.
A l’en croire, au Burkina Faso, les autorités sanitaires ont annoncé une réduction de 1,2% des décès en 2015. Cependant, la maladie demeure un sujet d’inquiétude et constitue la première cause de consultation, d’hospitalisation et de décès. Aussi, 9,8 millions de cas de paludisme dont 4 000 décès ont été enregistrés en 2016. Malgré les nombreux efforts consentis par le gouvernement burkinabè dans la lutte contre le paludisme notamment à travers la campagne de distribution gratuite de moustiquaires, le paludisme demeure la première cause de décès dans les structures de soins au Burkina.
C’est pour comprendre ce phénomène et de pouvoir lutter efficacement contre cette maladie que le projet Wellcome trust intitulé : Améliorer l’efficacité de la prévention du paludisme dans un pays d’Afrique à résistance aux insecticides, en abrégé et en anglais MIRA, est mis en œuvre par le Centre National de Recherche et de Formation sur le Paludisme (CNRFP) au Burkina Faso en collaboration avec des partenaires européens.
« Nous avons constaté que malgré les campagnes gratuites de distribution de moustiquaires faites à travers l’ensemble du pays, il semble y avoir un faible impact sur la mortalité infantile », affirme Valéa Innocent, administrateur délégué du CNRFP. Selon lui, le projet vise à comprendre le phénomène et à améliorer les stratégies de prévention du paludisme au Burkina Faso.
« Ce projet consiste à travers une étude à identifier les contributions relatives des vecteurs, le comportement des hommes et les facteurs liés aux systèmes de santé et à l’efficacité de la stratégie de prévention du paludisme pour une meilleure stratégie de lutte efficace contre le paludisme », a t-il poursuivi.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 16 juin 2017 à 07:51, par nabakiba En réponse à : Lutte contre le paludisme au Burkina Faso : les acteurs du projet MIRA ont fait le bilan de la première année de leurs activités à Banfora.
Je valide avec une note 18/20 pour ce projet MIRA.
Beaucoup de courage à Dr VALEA et son équipe à Banfora
2. Le 16 juin 2017 à 08:30, par Ali En réponse à : Lutte contre le paludisme au Burkina Faso : les acteurs du projet MIRA ont fait le bilan de la première année de leurs activités à Banfora.
Le problème est que tous les moustiquaires distribuées ne sont pas utilisées pour se protéger. J’en ai personnellement vu dans certaines localités ou elles servent de clôtures à des jardins potagers. J’ai même entendu des femmes venter la résistance des cordes tissées avec les mêmes moustiquaires et servant à attacher vous savez quoi ? Eh bien des porcs. Il semble que ces cordes tiennent plus de 3 ans malgré l’humidité. Donc il y a peut être quelque chose à revoir.
3. Le 16 juin 2017 à 10:44, par Vaincre le Palu En réponse à : Lutte contre le paludisme au Burkina Faso : les acteurs du projet MIRA ont fait le bilan de la première année de leurs activités à Banfora.
Là c’est un problème impliquant la volonté de tous dans la sensibilisation de nos communautés de base. Les moustiquaires sont utilisés pour se protéger contre les moustiques. il faut suivre un programme de sensibilisation sur la prevention contre le palu.