Lancement du projet « renforcement de l’appui et des conseils pour l’allaitement maternel dans les centres de santé au Burkina Faso »
Ouagadougou a abrité, ce mardi 15 décembre 2015, le lancement officiel du projet « renforcement de l’appui et des conseils pour l’allaitement maternel dans les centres de santé au Burkina Faso ». Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’assistance de FHI 360 à travers son projet « Alive &T au Burkina Faso » notamment dans la composante 2 du programme de A&T. Le ministre de la Santé, patron de la cérémonie, occupé par d’autres instances, s’est fait représenter par son Conseiller technique, Siaka Banon.
Le projet porté par l’Association pour la promotion de l’alimentation infantile au Burkina Faso (APAIB) et IBFAN en français Réseau international des groupes d’action pour l’alimentation infantile, a pour objectif de contribuer à l’amélioration des pratiques optimales d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE). Financé par Alive & Thrive à environ 850 millions de FCFA et couvrant la période de septembre 2015 à avril 2017, les activités du projet concernent 12 des 13 régions sanitaires soit 64 districts sanitaires et 1689 centres de santé et de promotion sociale (CSPS). Seule la région sanitaire de la Boucle du Mouhoun n’est pas couverte par ledit projet. Les cibles finales sont les femmes en âge de procréer, les femmes enceintes et les mères allaitantes dont les nourrissons ont moins de 24 mois d’âge.
Selon le Conseiller technique du ministère de la Santé, Siaka Banon, le Burkina Faso a toujours fait de la lutte contre la malnutrition une de ses priorités en matière de santé publique. A cet effet, des stratégies ont été développées par le ministère de la santé en vue de réduire sensiblement les prévalences. Le passage à l’échelle de la prise en charge communautaire de la malnutrition aigüe et le plan national de passage à l’échelle des interventions d’ANJE 2013-2025, constituent entre autres les actions novatrices entreprises. En dépit des efforts consentis par les différents acteurs et la volonté politique des autorités pour la promotion, la protection, le soutien et l’encouragement de l’allaitement et l’alimentation optimale de compléments, les résultats escomptés restent en deçà des attentes.
En effet, selon les résultats de l’enquête nutritionnelle nationale en 2013, 30,8% des enfants ont été mis au sein dans l’heure qui suit leur naissance et 84,11% d’entre eux ont bénéficié du colostrum, tandis que 97,1% des enfants de 12 à 15 mois sont allaités. Le taux d’allaitement maternel exclusif des enfants de moins de 6 mois, quant à lui, reste faible sur le plan national. Il est passé de 25% en 2010 à 50,11% en 2014 selon l’enquête SMART.
Pour le Coordonnateur régional IBFAN-Afrique francophone, Edouard Zerbo, le projet préconise renforcer les compétences des agents de santé par les formations, les supervisions et les évaluations formatives et aussi le renforcement des activités de communication. L’objectif ultime est de pouvoir porter le message auprès des mères pour qu’elles optent pour un changement de comportements en matière d’ANJE.
Le consortium APAIB/IBFAN
L’APAIB créée en juillet 1989 fait partie des 11 groupes nationaux de IBFAN dont la coordination régionale pour l’Afrique francophone a son siège à Ouagadougou. Elle a pour mission la promotion, la protection, l’encouragement et le soutien de l’allaitement en particulier et de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant de façon générale. Les groupes IBFAN sont des organes d’appui au ministère de la Santé qui travaillent dans le cadre de la politique sanitaire du pays où ils existent.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 16 décembre 2015 à 04:43, par Toto 1er En réponse à : Lancement du projet « renforcement de l’appui et des conseils pour l’allaitement maternel dans les centres de santé au Burkina Faso »
Un acte à saluer, mais que cela soit réellement effectif sur le terrain, car beaucoup de projets ont dormis et dorment toujours dans des tiroirs ou dans des poches.
2. Le 16 décembre 2015 à 09:03, par G. Idrissa En réponse à : Lancement du projet « renforcement de l’appui et des conseils pour l’allaitement maternel dans les centres de santé au Burkina Faso »
Felicitation a ceux qui ont accouche ce projet qui au regard des objectifs viendra a terme apporter un changement qualitatif dans le comportement du personnel de sante et surtout de la population en matiere d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant afin de reduire la morbidite et la mortalite imfantile qui reste preoccupant dans notre pays !
3. Le 16 décembre 2015 à 11:19, par Beny En réponse à : Lancement du projet « renforcement de l’appui et des conseils pour l’allaitement maternel dans les centres de santé au Burkina Faso »
l’imortant est de maximiser sur la sensibilisation afin de vaincre les prejuges.
4. Le 16 décembre 2015 à 18:52, par Jeunedame seret En réponse à : Lancement du projet « renforcement de l’appui et des conseils pour l’allaitement maternel dans les centres de santé au Burkina Faso »
Former...sensibiliser... communiquer avec les mères, tout ça c’est bien ; mais il faut aussi récompenser souvent celles qui allaitent déjà bien, juste pour stimuler ici et motiver là-bas. A la sortie de la maternité, il suffit de petits cadeaux de vêtements, de finances pour repas, révisés et publiés, pour encourager. Pour une victime d’insurrection 300.000f ; pour une victime d’accouchement même une somme de 25000f est thérapeutique. Alors, insister auprès du gvt ; ça doit aller. Allaitement ce pas petit-affaire dÈ ! Les femmes doivent bien manger avec des dons de vitamines. Ailleurs les femmes qui allaitent même ont salaires. Au Burkina on peut au moins récompenser et multiplier les soins gratuits aux mères et bébés. Y a l’argent dedans pour ça. Imposez-vous !