Les organisations professionnelles des médias condamnent les violences contre les médias et les journalistes
Le mercredi 16 septembre 2015, alors que des journalistes de 35 pays étaient réunis à Ouagadougou pour la 6ème édition du Festival International de la Liberté d’Expression et de la Presse (FILEP), des militaires du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) ont encore une fois de plus fait irruption sur la scène socio-politique nationale. Ils ont pris en otage le Président du Faso, le Premier ministre et deux autres membres du gouvernement de la Transition.
Par la suite, ils feront une intrusion dans certaines radios et télévisions de la capitale où ils ont fait arrêter manu militari les émissions, brutalisé certains journalistes ou confisqué leur matériel de travail. A la radio Omega FM, ils ont même incendié les motos du personnel avant de quitter les lieux. Ils ont tiré des coups de feu toute la nuit et au moment même où nous rédigeons la présente déclaration, les coups de feu continuent dans la ville de Ouagadougou.
C’est la quatrième fois sous cette transition, qu’une fraction de l’Armée, notamment le RSP, prend en otage les institutions de la République. Cette fois-ci ils sont allés plus loin dans leur forfaiture en annonçant clairement dans la matinée du 17 septembre sur les antennes de la Télévision nationale un coup d’Etat porté par un Conseil National pour la Démocratie (CND) avec à sa tête le Général de Brigade Gibert DIENDERE.
Ce coup d’Etat intervient à 24 jours des élections présidentielle et législatives qui devraient mettre fin à la Transition et consacrer le retour à une vie constitutionnelle normale.
Par la présente déclaration, l’Association des Journalistes du Burkina (AJB), la Société des Editeurs de Presse Privée (SEP) et le Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de la Culture (SYNATIC) regroupés au sein du Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP-NZ) :
dénoncent et condamnent avec la plus grande fermeté les violences contre les médias et les journalistes ;
condamnent les violences contre la population ;
condamnent le coup d’Etat du RSP ;
exigent le rétablissement des organes de la Transition et leurs dirigeants ;
exigent la libération de toutes les personnes arrêtées ;
exigent le maintien du calendrier électoral ;
appellent à la mobilisation et à la résistance
Ouagadougou, le 17 septembre 2015
Vos commentaires
1. Le 17 septembre 2015 à 13:16, par boudyandé En réponse à : Les organisations professionnelles des médias condamnent les violences contre les médias et les journalistes
goulbert qui parle de démocratie, j’ai honte à sa place.
2. Le 17 septembre 2015 à 13:37 En réponse à : Les organisations professionnelles des médias condamnent les violences contre les médias et les journalistes
BRAVO et COURAGE !
3. Le 17 septembre 2015 à 13:37, par REEM Z En réponse à : Mon avis
Parfaitement d’accord. Et soutien !
4. Le 17 septembre 2015 à 14:07, par bédjou En réponse à : Les organisations professionnelles des médias condamnent les violences contre les médias et les journalistes
Soutien total. Rien ne peut contre la volonté du peuple. Les traitres à la patrie seront vaincus à jamais.
5. Le 17 septembre 2015 à 14:20 En réponse à : Les organisations professionnelles des médias condamnent les violences contre les médias et les journalistes
Je me rappelle du jeudi 15 Octobre 1987, le même Gilbert Diendéré à la tête d’un commando assassine le camarade capitaine Thomas Sankara aux environs de 16h. Blaise Compaoré annonçait quelques heures plus tard qu’il fallait rectifier la révolution. Aujourd’hui le même Diendéré Gilbert parle de remettre les choses dans les normes. De quelles normes parle t il ?
S’agit il une fois de plus d’une deuxième rectification dont l’homme a l’habitude ?
Mon petit doigt me dit que le Gle sans fonction a atteint son apogée. Le chemin empreinté est sans issu.Le CND de Gilbert me rappelle un certain Sanago du Mali, Aucune personne digne de ce nom, aucun citoyen ne pourra comprendre ses mauvaises habitudes. La population ne peut être étouffer par des assoiffés du pouvoir d"État. Le revers risque d’être fatal
6. Le 17 septembre 2015 à 14:35, par Moussa En réponse à : Les organisations professionnelles des médias condamnent les violences contre les médias et les journalistes
L’imposteur du RSP qui se s’auto-proclame chef d’état ne sera jamais President du Faso. JAMAIS. Le coup d’état ne sera jamais suivi par le reste de l’Armee. Il sera en exil dans quelques jours et va rejoinder son patron sur la lagune ebriee.
7. Le 17 septembre 2015 à 20:43, par Le réveil du dormeur En réponse à : Les organisations professionnelles des médias condamnent les violences contre les médias et les journalistes
courage la presse
8. Le 18 septembre 2015 à 11:50, par tienfola En réponse à : Les organisations professionnelles des médias condamnent les violences contre les médias et les journalistes
Journalistes, Techniciens, photographes, caméramen, à tous les différents corps de métier de la presse du burkina, vous avez un grand rôle à jouer dans la restauration de la Transition. Refusez la compromission et mettez vous intégralement au service de votre vaillant peuple. LA PATRIE OU LA MORT
9. Le 18 septembre 2015 à 14:36, par Stéphanie Vonarburg En réponse à : Les organisations professionnelles des médias condamnent les violences contre les médias et les journalistes
Le syndicat SYNDICOM de Suisse qui réunit une partie des journalistes helvétiques se solidarise avec vous dans ces graves circonstances. La liberté de la presse fait partie des droits fondamentaux et ne doit pas être bafouée par ces menaces et attaques contre les journalistes, leurs organisations et la population. Nous vous souhaitons courage et force dans la défense des bases démocratiques pour votre pays.